Star Wars: Battlefront II
7.7
Star Wars: Battlefront II

Jeu de Pandemic Studios et LucasArts (2005PlayStation 2)

Incontestablement, Star Wars Battlefront II n'est pas le jeu ultime. D'un point de vu critique son gameplay est imparfait, même en comparaison au premier volet qui permettait de s'allonger au sol pour ce qui est de la technique. Les clones sont plus ou moins lents, selon l'équipement. La visée est modifiée selon la classe, les aptitudes également. Des classes de soldats à débloquer au cours de chaque partie qui correspondent aux canons du genre : Soldat, Soldat Lourd, Tireur d'élite, Technicien, Commandant, et le JetTrooper. Il n'y a pas de quoi casser trois pattes à un canard unijambiste. A mes yeux, Star Wars Battlefront II est le meilleur dans son genre pour plusieurs raisons. Il use de l'ensemble de la saga Star Wars, et j'ai envie de dire, du meilleur - c'est à dire l'histoire des clones et les épisodes IV à VI. En tant que spectateur nous tenons le rôle de clone pour, quelques fois, incarner un personnage emblématique après un score important. Cette grande nouveauté trouve ici sa première application que EA Games usera pour pomper la carte bleu de ses joueurs 13 ans plus tard.



Vous avez dit incontournable ?



13 ans plus tard, ses graphismes paraîtront vieillots aux plus jeunes, assurément. Pour autant, le jeu se défend bien et si ses textures peuvent rebuter, ses décors et la modélisation des personnages reste de très bonne facture. Ce jeu est sorti pour appuyer la sortie cinéma du troisième épisode dont il dévoile une grande partie du scénario, du point de vue des clones. Ce qui est, à mes yeux, l'élément le plus passionnant de la seconde trilogie. L'univers est un atout de taille. Le plaisir de se replonger dans l'univers Star Wars, à travers une large série de cartes, est grand. Les cartes sont de tailles variables et satisferont les fans les plus pointus par les nombreuses références.


Si le gameplay en lui-même n'a rien de révolutionnaire, il reste important de souligner le choix proposé au joueur entre la vue à la première et troisième personne. Un atout de taille pour les allergiques au FPS, très souvent oubliés. Dans cette catégorie de jeu, les sensations recherchées relèvent de la tension, du défi, presque une quête de désir. Battlefront propose une campagne très satisfaisante, reposant uniquement sur les affrontements classiques avec pour unique variation, l'ajout d'objectifs. Ce qui procure à Battlefront cette saveur unique, c'est le recyclage intelligent du contenu. L'ensemble des cartes de la campagne sont jouables en multijoueur (ou plutôt "étaient") et en action immédiate. Rien de bien original. Le contenu s'étoffe à partir de là sans jamais créer ce sentiment de lassitude que je côtoie de plus en plus avec cette dernière génération. Le mode Action Immédiate permet au joueur de jouer seul contre l'IA (plus ou moins forte) ou en coopération/écran scindé/local (prions le retour de l'écran scindé un jour) sur la carte avec le mode classique désiré (Match à mort, Domination, etc..) ou spécial (guerre des héros, chasse, etc...). Des modes spéciaux ajoutant par là même des personnages jouables supplémentaires : les Wampas, les Jawas, Tusken et autres. Des modes de jeux ne faisant pas uniquement varier l'objectif mais aussi l'approche, l'utilisation de la carte.



Avant l'époque perdue des "Teams" et des "Maps"



Je parle souvent des cartes, mais si aujourd'hui nous retenons certaines cartes multijoueur marquantes comme Arkaden ou Terminal pour Call of Duty, ou Golmud sur Battlefield 4, chacune des cartes de Battlefront II a sa ou ses particularités qui font qu'elle marque les esprits et dépasse de loin ces cartes modernes aux variations faisant plus statut de décor dont toutes pourraient tenir le nom de : Neige, Désert, Ville, Jungle, etc... . Le fait de jouer sur des décors de films, d'un univers apprécié y joue un rôle mineur. La conception même de ces cartes retire tout ce qui est visible dans les cartes multijoueurs actuels qui nous prend réellement pour des cons. On sait que tel endroit sera propice à telle tactique et telle arme. Battlefront II oblige le passage à tels endroits pour atteindre tel point, ce qui réduit grandement la sélection presque obligatoire de telle ou telle arme/classe pour réussir sur telle ou telle carte.


J'ai oublié jusqu'ici de vous parler d'une partie majeure liés au gameplay : les véhicules. Battlefront premier du nom proposait déjà quelques véhicules propre aux factions présentes. Battlefront II multiplie les véhicules, leurs utilisations diverses, même si le Speedster, très fragile, n'a que pour fonction d'accéder rapidement, et désespérément à un poste de commandement éloigné. Battlefront II propose également des batailles spatiales spectaculaires, dans l'opposition entre deux vaisseaux mères dans lesquelles vous pouvez vous infiltrer. Il ne faut pas oublier les points stratégiques de ces batailles à commencer par les frégates, les points sensibles après désactivation du bouclier, destructible par l'extérieur avec les différents types de vaisseaux comme de l'intérieur avec une classe particulière ou avec le transport de troupes.



Ma gloire, mon laser, ta mort, mon blaster



La victoire ne résulte pas uniquement d'une destruction frontale. Une part de stratégie (même si minime) est nécessaire. Tout comme les sensations recherchées, Battlefront II est sujet à créer le désir de s'essayer à telle ou telle utilisation de personnages/classes, à accentuer l'aspect stratégique par soi-même. Je ne compte pas le nombre de Wampas tués par les mines de mon Soldat Lourd, des roquettes ratées, des suicides à un contre dix (Wampas, je le rappelle). La comparaison fait mal par rapport aux jeux d'aujourd'hui, obligés de créer des "trophées" immatériels pour ordonner le désir de s'essayer à un défi dont l'implication du joueur ne se limite qu'à suivre une ligne directrice secondaire, et où l'acquisition du trophée amène plus à un sentiment de vide, là où les objectifs créés par sa propre volonté sur Battlefront II ont toujours menés à des éclats de rire.


La part de coopération sur ce jeu y est pour beaucoup dans l'expression de mon ressenti avec ce jeu, et pour cela je favorise l'achat du jeu sur console PS2 ou PSN (j'imagine), puisque les serveurs ont péri à une époque bien, bien lointaine. Sait-on jamais, Disney réalisera peut-être son erreur en confiant Battlefront aux rapaces de EA Games ? Peut-être en DLC ?

Créée

le 3 janv. 2018

Critique lue 221 fois

Watchful

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