Street Fighter IV
7.1
Street Fighter IV

Jeu de Capcom (2008PC)

La référence du jeu de baston sur PC revient. Il faut dire que son prédécesseur le plus réputé : Street Fighter II est sorti il y a presque deux décennies ! Pour ce nouvel opus : Street Fighter IV, la recette ne change pas. On est à la frontière du revival et du nouvel opus. Pour une bonne cuisine, Street Fighter IV se base donc sur la recette de son aîné Street Fighter II auquel Capcom a ajouté un zeste de nouveaux personnages, une pincée de nouveaux coups et surtout, a mis le plat graphique à la hauteur de ce nouveau jeu. N'y allons pas par quatre chemins, Street Fighter IV était très attendu et je vais pouvoir me remémorer dans mon coin tous mes souvenirs de Street Fighter II que j'ai connu sur Amiga et les bornes d'arcade. Si nous avons vieilli, qu'en est-il de ces valeureux combattants ? Est-il temps qu'ils prennent chacun une retraite bien méritée ? Réponse dans le test.
Ils sont tous potes.

Street Figther IV a un scénario dans la continuité du II, nos joyeux lurons sont repartis pour un tour afin de vaincre l'organisation du crime Shadaloo qui a lancé un nouveau tournoi mondial d'arts martiaux dans le but d'obtenir toutes les techniques de combat de nos guerriers aux poings nus ou à griffes afin de faire un robot surpuissant : Seth. Accessoirement le boss de ce Street Fighter. Effectivement, s'ils sont tous plus ou moins rivaux, ils ont tous un objectif commun qui est d'éliminer Seth. Des amitiés se sont aussi créées durant tous leurs périples, Chun Li et Guile ou encore Ryu et Ken. Mais passons, si l'on s'amuse à découvrir les histoires de chacun des protagonistes, le joueur n'est pas particulièrement là pour ça.
Abel, à gauche, est un nouveau personnage de ce Street Fighter

Abel, à gauche, est un nouveau personnage de ce Street Fighter
Une ribambelle de nouveautés.

D'une part, graphiquement, Street Fighter IV réussi parfaitement le pari de la 3D, si quelques décors manque d'esthétisme, la grande majorité est très bien réalisée et profite d'un soin particulier apporté aux différents spectateurs. Ainsi, chaque coup porté provoque des acclamations du public, l'étonnement et des exemples, on peut en citer à la pelle, le petit gars endormi qui se réveille après un « Hadoken » bien placé, le photographe effrayé par la chute de Blanka, le p'tit gars mort de rire face à l'écrasement facial de la victime de Chun Li. C'est plein de vie. Tout comme nos personnages dont le travail artistique des développeurs est palpable, ils sont autant acteurs que nous dans le combat ; Abel dont les yeux sont prêt à sortir des orbites après un coup de coude spectaculaire dans l'estomac. Les cris de douleurs de Viper, les dents serrées de Ryu lorsqu'il contre un coup de pied de Sagat. Globalement, on apprécie tous ces détails et c'est l'apothéose avec les ultras où votre personnage se lance dans un enchaînement de coups spectaculaires et d'effets pyrotechniques. Plus secondaire du point de vue graphisme, l'ajout de divers filtres à l'instar d'Audiosurf que je cite pêle-mêle : aquarelle, encre et posterisation. Si dans Audiosurf, cela pouvait être très utile, ici, ça ne sert à rien mais selon les goûts, certains les utiliseront certainement. On ne se plaindra pas d'avoir ce genre d'artifices en tout cas.
D'autre part, le contenu reprend une grande partie de personnages connus, Zangief, Honda, Ryu, Ken, Sagat, Bison, Chun-Li, Blanka, Guile, Dhalsim. La liste est trop longue surtout qu'il faut ajouter de nouveaux combattants, El Fuerte, certainement cuisinier de profession, Rufus, qui doit manger trop souvent la cuisine d'El Fuerte mais aussi le premier français du jeu, Abel, le cousin lointain de David Douillet.
On t'a dit que tu étais trop jeune pour participer à ce tournoi, une baffe et au lit !

On t'a dit que tu étais trop jeune pour participer à ce tournoi, une baffe et au lit !
Des techniques de combat connues des fans.

Si nos personnages sont désormais dans un univers 3D tout à fait respectable, la jouabilité quant à elle reste dans du 2D et ce n'est pas plus mal, ça évite de rendre les évènements un peu trop brouillon. Le panel de coup est agrandi et nous y faisions déjà allusion plus haut mais des coups vraiment spéciaux sont à votre disposition. L'Ultra par exemple ne pourra être utilisable que si vous remplissez suffisamment votre jauge de vengeance. Oui enfin ce n'est pas vous qui allez la remplir mais plutôt votre adversaire en vous assainissant diverses pluies de coups. Le jeu reste donc complexe et les novices devront s'accrocher, il n'y a aucune aide, la possibilité de s'entraîner est surtout utile pour s'habituer aux enchaînements de coups mais un débutant sera vite dérouté par la liste des combinaisons de son personnage. Sans parler des techniques un peu plus particulières entre l'application d'un Ultra, ou le Focus Cancel, le nouveau venu sera vite dépaysé des jeux simplistes qui sortent à l'heure actuelle. Mais il ne faut pas s'en faire, c'est à force d'entraînement que l'on devient bon.
On remarque par contre quelques défauts au jeu, l'utilisation du clavier n'est pas toujours aisée. Quand il s'agit de faire un demi-cercle pour lancer son attaque, c'est simple, une rotation complète l'est beaucoup moins. Un gamepad sera alors conseillé mais cela dépendra surtout du personnage que vous utilisez, certains sont bien plus efficaces au clavier qu'à la manette.
Sagat sans ses attaques à distances serait plus équilibré

Sagat sans ses attaques à distances serait plus équilibré
Sagat Africa, attention les secousses.

Comme tout Street Fighter qui se respecte, ce dernier opus a aussi ses combattants surpuissants. Sagat et Seth dont les caractéristiques de combat sont surdimensionnés et déséquilibre le jeu au point d'être éliminés des tournois officiels (dans le cas de Seth). Mais cela enfoncera encore un peu plus le nouvel arrivant, pas habitué à devoir réessayer plusieurs fois pour vaincre un boss. Mais encore une fois, tant mieux. Ca fait grandement plaisir de retrouver un jeu dont les profils de joueurs sont très variés chacun aillant un combattant de prédilection. Il faudra voir sur le long terme, à l'heure actuelle, on trouve sur le online très peu de Sagat et de Seth, les joueurs les aillant débloqué étant suffisamment bon pour ne pas avoir besoin de tomber dans ce genre de vice.
D'ailleurs, du côté du jeu en ligne, ce n'est pas la panacée. L'utilisation pour les PC du service Games for Windows Live est franchement pas terrible, les filtres de recherche de joueurs sont quasi inexistant et on se retrouve très vite face à des pings d'anthologie. Je lui préfère largement le jeu à deux sur écran commun et puis jouer avec ses amis est toujours plus plaisant.
Oh la belle bleue !

Oh la belle bleue !
Street Fighter IV, un excellent successeur.

Tout est dit, Street Fighter IV est une véritable réussite, une jouabilité qui ravira les fans des premiers opus et qui incitera les novices à découvrir un jeu qui ne se maîtrise pas en seulement quelques heures de jeu. En effet, la durée de vie de Street Fighter IV est substantielle, ne serait-ce qu'obtenir les 25 personnages du jeu prendra un certain temps. Graphiquement remarquable, il y a là aussi peu de critiques à faire, peut-être les jambes gargantuesques de Chun-Li mais l'on chipote. On aurait par contre bien aimé avoir un terrain de jeu par personnage et pas seulement 17 ainsi qu'une IA qui ne se contente pas de faire sans arrêt les voire le même coup. Ce complément en sus d'un online de meilleure qualité lui aurait certainement value la note ultime sur Tendance Geek car il ne faut pas se leurrer, dans le domaine du jeu de combat, ce nouveau Street Fighter va devenir la référence.
pathfinding
8
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le 9 oct. 2010

Critique lue 260 fois

pathfinding

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