A chaque console Nintendo son nouveau Mario. Alors que la 3DS voit ses titres n'être que des portages/conversions et tout ce qui va avec pour définir la flemmardise, Super Mario 3D Land a un rôle important à jouer pour les possesseurs de la console, en portant les casquettes de titre indispensable, d'ambassadeur des fonctions 3D de la console et de Mario aussi bon que les précédents. Let's go.
Same story... but in 3D
On prend les mêmes et on recommence. Bowser a encore kidnappé la princesse Peach et c'est à Mario que revient la tâche d'aller la sauver. Rien de surprenant niveau « scénario » qui reste le même depuis le début. Une quête qui prend place dans une quarantaine de niveaux répartis en huit mondes avec un thème différent pour chacun d'entre eux : plaine, désert et j'en passe. Une habitude dans les jeux de plate-forme qui ont tendance à devenir un genre qui se raréfie à l'heure des jeux à grand spectacle.
L'utilisation de la 3D dans Super Mario 3D Land est une réussite. Utilisée à bon escient dans tout les niveaux du jeu, le titre est clairement pensé pour tirer parti de la spécificité de la 3DS. Que ce soit au niveau des boules de feu ou des rochers qui semblent arriver droit devant ou les sauts en hauteur avec le saut en contre plongée qui s'ensuit, Super Mario 3D Land est sans conteste le jeu qui démontre que la 3D peut ne pas desservir un titre. Même chose également pour la qualité graphique du jeu qui est efficace. Le titre est tout à fait jouable sans la 3D mais ce serait perdre l'intérêt du jeu. Et, Nintendo oblige, le jeu est parfaitement jouable et l'absence de second stick ne se fait pas ressentir.
1UP, 1UP, 1UP
Super Mario 3D Land s'inspire des anciens épisodes par bien des aspects et en particulier de Super Mario Bros. 3 sur NES. Costume de Tanooki ou encore affrontement contre deux des enfants de Bowser avec le niveau sur le bateau avant le combat, cette aventure en 3D du plombier moustachu s'inspire sans sourciller du meilleur épisode sur la première console de salon de Nintendo. Dommage toutefois que, quitte à s'en inspirer, il n'en ait pas pris sa difficulté. En effet, Super Mario 3D Land est d'une facilité déconcertante. Les niveaux s’enchaînent sans broncher et le jeu se boucle en quatre heures, en témoigne le journal d'activité de la console.
Si des niveaux spéciaux plus difficiles que ceux de base sont inclus, ceux-ci ne font pas partie inhérente du jeu et n'apparaissent que bien trop tard pour que le titre ait l'once de difficulté de ses ancêtres. Pire encore, si cinq vies sont perdues dans un même niveau, le joueur peut être invincible durant tout le niveau. Dix vies de perdues et le niveau peut être passé. Les jeux ont beau être facile aujourd'hui mais si les moyens sont donner pour passer les niveaux retors...
Cette facilité globale du jeu peut être artificiellement gonflée pour les joueurs avides de challenge voulant obtenir les trois médailles disséminées dans chaque niveau (y compris les spéciaux) mais là encore, rien de quoi vouloir plier sa console dans tout les sens.
Du neuf avec du vieux
Si Super Mario 3D Land s'inspire de Super Mario Bros. 3, il n'hésite pas à aussi à piocher dans d'autres épisodes de la série. Mais cette incursion sur 3DS réserve son (petit) lot de nouveautés avec un nouveau costume lançant des boomerangs et un bloc spécial permettant de s'envoler dans les airs (qui une fois utilisé permet, 3D activée, est sympa à voir) ou de récolter des pièces.
Super Mario 3D Land n'est pas un mauvais Mario. Agréable à prendre en main et doté d'une 3D qui a enfin de l'intérêt, le titre est facilement recommandable ne serait-ce que pour sa 3D de qualité justement. En revanche, sa durée de vie faiblarde couplée à une facilité aussi originale qu'un Modern Warfare 3 n'en font pas le Mario qui, lors de son arrivée sur un nouveau support, peut à lui seul justifier l'achat d'une console.