Le jeu qui a tout inventé de la "plates-formes 3D"

Graphismes :

Bon je vais pas chier sur ce point, aujourd'hui encore ça reste « joli ».

Techniquement c'est dépassé c'est sûr mais étant donné que c'est bien animé, ça passe toujours assez bien. Les vues de haut sur les niveaux lorsqu'on fait pause font quand même assez peur.

Artistiquement ben pareil ça passe tout seul et pour cause : c'est ultra-classique, que des niveaux génériques et stéréotypés (neige, maison hantée, Égypte, plage, etc... les classiques). Reste les figures de la série qui sortent de l'ensemble.



Gameplay :

1996 ? God damn ! On pourrait en douter tellement le jeu semble suivre scrupuleusement le »Guide™ du parfait Jeu® de plates-formes 3D © » : un monde « père » qui contient des portails menant dans divers mondes « fils » à l'ambiance caractéristique, des petits objets (pièces, joyaux, boulons, pommes) à collecter, des plus gros et plus rares (étoiles, cristaux, œufs, electoons) faisant office d'objectif principal, des ennemis 1-hit kill et des boss 3-hits kill, et surtout le gameplay du héros complet : saut, triple saut, saut en hauteur, saut en longueur, saut latéral, saut mural, attaque écrasante (rodéo), glissade, triple coups...

Mais il y a une chose qui nous rappelle en quelle année ce jeu est sorti : la difficulté. Bon sang que c'est strict et rigide ! Les gosses de l'époque devaient soit criser soit mettre un sacré paquet de temps pour le finir. J'ai également joué à la version DS et autant dire que ça n'arrange pas les choses (D-pad peu précis, obligation d'enfoncer un bouton pour courir, etc...). Sur cette version j'ai a plusieurs reprises eu envie de lâcher l'affaire, dépité par la frustration : le vide est partout, les plates-formes sont si petites, et comme si ça ne suffisait pas on glisse après les sauts... J'aime en général la difficulté mais là, monter un level pendant 5 minutes, tomber arrivé presque en haut, recommencer, retomber, etc... C'est rebutant. Faut vraiment être entraîné si on veut foncer dans ce jeu, ce qui n'est pas le cas de jeux comme Spyro et Crash qui misent d'ailleurs sur le rythme pour plaire.



Bande-son :

Très peu de musiques mais qui sont bonnes, agréables, marquantes et collent bien au jeu . Les cris sont cools, surtout les classiques phrases en anglais que Mario balance avec sa voix de lopette :rire:



Scénario :

LOL



Durée de vie :

Les niveaux sont très peu vastes, on en fait le tour complet en 5 minutes à peine. Néanmoins ils sont assez nombreux (15 niveaux complets + quelques petits parcours). Mais le truc qui décuple la durée de vie c'est la manière dont on progresse : la collecte des étoiles. Ce type de progression rentabilise à fond les niveaux étant donné qu'il faut revenir 7 fois dans chacun si on veut toutes les avoir. Parfois, certaines spécificités du niveau change en fonction de l'étoile qu'on cherche.

Au final mon compteur affichait un peu plus de 13 heures pour la collecte de 105 étoiles. J'ai seulement laissé en plan les étoiles demandant la collecte de 100 pièces d'or.



Fun, feeling :

Ce jeu est bon, une vraie prouesse pour l'époque en fait. Seule la « difficulté » vient « gâcher » l'expérience. Une difficulté due à une caméra parfois impossible à recadrer comme on veut (1996 spotted), des effets de glisses qui de déclenche pour un rien (tu te frottes un peu trop à un mur penché, Mario commence à grimper et quand tu veux revenir c'est comme si tu descendais une piste de neige) et pourtant beaucoup de sauts qui demandent de la précision. On est donc souvent obligé de se stopper soi même dans son élan pour pas foirer une petite phase de plate-forme qui pourrait tout foutre en l'air. On finit par s'habituer mais quand même...

Heureusement, la collecte des étoiles – le but principal du jeu – est vraiment sympathique. De la même manière que dans son successeur spirituel, Banjo Kazooie, on sent qu'il y a eu un minimum de recherche pour rendre la quête intéressante et que les étoiles n'ont pas juste été posées au pif dans un endroit peu visible. C'est même souvent assez gratifiant d'en récupérer une.

Pour ce qui est de la version DS, les ajouts sont sympathiques mais anecdotiques. Les nouveaux persos soit ne servent à rien (Yoshi avec ses mouvements WTF? et Wario tu as beau prendre tout l'élan du monde avant de sauter ce gros lard va quand même arriver dans le vide) soit sont pétés (Luigi son saut normal va aussi haut que le saut en hauteur de Mario, il peut limite voler et en plus il marche sur l'eau... ils se sont trompés c'est Jésus Christ ça). Par contre j'ai apprécié le trip sur les moustaches, un boss te défie parce qu'il considère que tu concurrences sa moustache et quand tu le bas il te sort « Merde ma moustache devait pas être assez bien coiffée, pour ça que j'ai perdu. » :rire:

Enfin bref, ce jeu est le père de la plate-forme 3D et aujourd'hui encore ce n'est pas ses défauts de jeunesse qui vont l'empêcher de faire figure de modèle.





Les plus et les moins...

[+ +] La recette bien complète
[+ +] Collecte intéressante
[+] Durée conséquente
[+] De bonnes musiques
[- -] Caméra merdique
[- -] Mr. Propre est passé par là et du coup le sol est ultra-glissant
[-] Trop strict, trop rigide