Super Mario Bros. mérite amplement son statut de précurseur du jeu vidéo moderne.
En effet, SMB présente toutes les qualités que doit posséder un jeu vidéo.
Dans ce jeu, tout tourne autour du gameplay, et rien ne vient interférer avec le plaisir de jeu.
Les contrôles sont parfaits, le level-design est réglé avec précision, la place des ennemis également.
Les graphismes trouvent quant à eux leur cohérence dans le cadre du gameplay. Le design des décors, items et ennemis rendent la maniabilité encore plus intuitive. Par exemple, pourquoi des tuyaux pour marquer les passages secrets ? Tout simplement parce que le joueur aura le réflexe d'utiliser le bouton "bas" pour rentre dedans. Tout a été calculé pour donner des indications visuelles en temps réel au joueur, réduisant ainsi le temps d'adaptation au jeu sans pour autant donner l'impression de baliser la progression. D'ailleurs, je vous renvoie au premier épisode de la chronique Crossed de Karim Debbache qui en parle de manière plus claire que moi.
Mais je n'ai mis que 8/10 au jeu, pourquoi ? Parce qu'il n'est pas aussi parfait que je laissais l'entendre au début de la critique. Déjà, son esthétique est peu inspirée, car au delà des considérations relevant de choix de game design (comme je l'ai expliqué plus haut), les décors sont assez fades et surtout répétitifs. Ensuite, sa bande-son, bien que culte, fini par vriller les tympans surtout quand on enchaîne les game over. Et enfin, en parlant de game over, on peut trouver ça très chiant de crever 15 fois d'affilée à cause d'un goomba ou d'un trou placés de manière vicieuse. C'est évidemment le principe même du jeu qui oblige ça, ce n'est pas un défaut en soi, mais ça peut finir par gonfler.
Voilà, Super Mario Bros. est à ne pas en douter un jeu de référence pour tous les gamers, quelles que soient leurs affinités avec le jeu vidéo. Keiji Inafune a dit qu'un développeur de jeux vidéo qui n'a jamais joué à SMB n'est qu'un mauvais développeur. C'est une affirmation hautement discutable, mais également assez explicite sur l'influence qu'a eu SMB sur les jeux vidéo qui l'ont suivi, jusqu'à aujourd'hui.