Avec seulement 14 ans de retard, je me lance dans une critique (alerte spoiler : élogieuse) de cet opus de 2007 ! Comme il est dit qu'il n'est jamais trop tard, je me lance !
En toute franchise, la seule licence Nintendo que j'ai apprécié sur le long terme au fil des jeux, c'est bien Pokémon. Le concept de Mario m'a toujours pas paru assez simpliste (ou limité) pour être du pur fun. De même, la mythologie Mario (la galaxie, pourrions-nous dire) me laisse quand même un goût de développement pauvre. A son opposé, Pokémon s'étoffait en permanence.
Mais peu de jeu m'ont autant marqué que celui-ci. En fait, SMG, c'est un pur bonheur. Et pour avoir refais le jeu récemment sur la Switch, je dirai même que je l'apprécie encore plus aujourd'hui. Ce jeu envoie Mario dans une tout autre dimension autant au niveau du gameplay que de l'imaginaire collectif.
Si on se concentre sur l'ambiance, on remarque quand même l'effort fourni. Dépassant le cadre de la simple poursuite de Bowser pour libérer Peach, Mario (et par extension le joueur) va rencontrer une galerie de personnage parmi lesquels, Harmonie (bien sûr) et ses compagnons Luma. Le tout, dans un cadre assez original et particulièrement bien travaillé : l'observatoire de la comète. Au lieu d'enchaîner simplement les niveaux, le joueur va être amené à visiter les différents dômes (pour les différentes planètes) sur les différents niveaux de l'observatoire, à communiquer avec les différents personnages (Toad courrier), fouiller l'astronef pour ses petits secrets (champignons 1 UP) et accomplir quelques "quêtes" en dehors des dômes (Goinfre Luma, défis des Luma verts), bref une vie un peu étoffée. Et, on peut rajouter les passages dans la bibliothèque qui font d'Harmonie un vrai personnage construit et attachant.
Pour rester dans l'ambiance, le jeu est coloré, assez diversifié dans la composition de ses planètes (et même dans leur taille). On sent que chacune des planètes "principales" (avec plus d'une étoile à récupérer) a une identité propre et une esthétique particulière. J'apprécie l'idée qu'elles soient séparées en dôme, ce qui nécessite de se déplacer. Cela casse un peu la répétition des parties et permet de faire des pauses facilement.
Cependant, le point vraiment au crédit de ce jeu, c'est bien l'ambiance sonore. Un vrai régal. C'est haletant, dynamique et très bien travaillé. Une véritable composition et un délice pour les oreilles.
Pour passer au gameplay, en lui-même. Les coups de poignets pour tournoyer sont suffisamment légendaires pour m'éviter d'en rajouter. Mais cela fait vraiment parti d'un tout. La gestion des sauts, la maîtrise du glissement pour Luigi, les nouvelles transformations (fantôme, abeille, glace), tout ça participe à l'excellence du jeu.
Parce que, oui, il ne faut pas se tromper, SMG est un excellent jeu. Passons outre, les difficultés de caméra, les passages en Mario - ressort ou encore la petite filouterie pour étendre artificiellement allonger la durée du jeu, on a vraiment un opus de belle qualité entre les mains.
J'en veux pour preuve, que même avec une maîtrise des techniques, certains niveaux posent encore des difficultés même aux joueurs aguerris (Luigi² par exemple).
Enfin, voilà, superbe odyssée spatiale qui a pour effet de toujours me remettre de très bonne humeur. Et, en ces temps troublés, ce n'est pas de refus !