Super Mario Land
7.5
Super Mario Land

Jeu de Nintendo R&D1 et Nintendo (1989Game Boy)

Super Mario Land ou comment j’ai rompu avec le moustachu

Super Mario Land est édité par Nintendo pour la Game Boy. Il s'agit premier Super Mario sorti sur cette console. Le jeu sort en France en septembre 1990, et il arrive chez moi en septembre 1992, j’ai 6 ans je m’apprête sans le savoir à vivre ma première expérience vidéo-moustachienne.


A priori Super Mario Land a tout pour plaire, un personnage au charisme reconnu, des univers variés et chatoyant, même en noir et blanc sur Game boy les niveaux chatoyaient, et une bande-son impeccable. Pourtant cette aventure du petit plombier grassouillet possède une face sombre. Comme sa jouabilité, réservée à l’élite des joueurs de jeu de plate-forme, ses niveaux alambiqués, le nombre de ses vies trop limitées ou ses ennemis surpuissants.
J’exagère un brin, j’exagère même carrément. Car quelque soit le « Mario », ils sont en général plutôt accessibles au plus grand nombre. C’est d’autant plus vrai pour Super Mario Land, bon nombre de joueurs l’estime plaisant mais « trop facile », ce qui à pour désavantage de raccourcir sa durée de vie.
Laissons de coté mon expérience personnelle, Super Mario Land est un jeu emblématique de la saga Mario et surtout de l’histoire de la Game Boy. Malgré l’absence de Shigeru Miyamoto dans l’équipe de conception du jeu, c’est un véritable succès critique et commercial. L’absence de Miyamoto explique surement en partie le coté atypique de cet épisode. Par exemple plusieurs personnages récurant des jeux Mario, comme Luigi, Bowser ou Peach ne sont pas présents. Ici c’est Daisy qu’il faut libérer, elle fait d’ailleurs sa première apparition dans ce jeu. Les environnements tranchent avec les jeux précédents et les ennemis ne sont pas les plus emblématiques de l’univers Mario. Sinon le jeu se joue comme un Mario classique pour l’époque, son gameplay se rapproche de celui de Super Mario Bros sorti sur NES. La différence la plus notable est que le jeu ne comporte pas de carte de niveaux ou de menu, les tableaux s’enchainent simplement de façon linéaire.


Les tableaux s’enchainent, tant qu’on arrive au bout sans mourir. Parce que dans mon cas très peu de niveaux se sont enchainés sur ma Game Boy. Rappelez-vous qu’à l’époque j’avais à peine 6 ans, mes parents m’avaient déjà collé une Game Boy entre les mains. Malheureusement mes petits doigts boudinés d’enfant n’avaient pas encore la dextérité nécessaire pour manipuler correctement les petites touches en plastique de cette énorme brique grise. Je revois encore mon Mario tomber dans le vide, freiner en glissant sans pouvoir s’arrêter correctement sur la plate-forme, sauter sur les ennemis sans pouvoir retomber correctement sur leur tête et ne jamais éviter les projectiles du gros Sphinx. De l’autre coté de l’écran, moi j’assistais impuissant à ce drame, les vies si précieuses s’égrainait, le temps défilait et patience je perdais. Incapable de tordre le coup de la destiné, je finissais inexorablement par entendre le terrifiant son du « Game Over ». Je n’étais alors qu’un enfant subissant la terrible injustice du jeu vidéo, je me souviens encore de cette sombre voix qui raisonnait en moi à chaque partie : « Tu es nul ». Glaçante vérité. Trop petit pour persévérer, mais bien assez grand pour ressentir la frustration d’un jeu alors trop compliqué pour moi, je dû me résoudre à faire mes adieux à Mario, ce n’était pas sa faute, mais la mienne, j’aurais voulu l’aimer comme il faut, mais c’était trop compliqué. De fausse excuse, nous n’étions pas fait l’un pour l’autre voila tout. Alors un après-midi de novembre, dans un coin de la cour de récré, j’échangeais la cartouche Super Mario Land contre celle de Snoopy ‘s Magic Show. Snoopy ne fut qu’une passade je ne l’aimais pas vraiment. Ce jour là Super Mario et moi avions rompu définitivement.


Bien des années plus tard j’ai eu la surprise de le croiser au détour d’un stand d’un brocante de village, L’émotion me saisie, mais je fus incapable de l’aborder. Il n’était pas seul, il avait l’air heureux, je préférais le laisser continuer sa vie loin de moi, loin de ma frustration d’enfant. Il faut dire que de mon coté j’avais trouvé le bonheur avec un hérisson bleu, mais ceci est une autre histoire.

Philsbberg
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le 2 mars 2019

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