En voyant les trailers à l'E3 je me suis dis que j'étais pas encore prêt pour Mario qui saute sur des taxis. Et pourtant, ce qu'il va découvrir en achetant le jeu est incroyable.
Incroyable, oui, j'ai aimé un Mario après l'ère GameCube. Merde. Moi qui pensait pouvoir défouler ma haine intérieur sur les joueurs de Mario dans les commentaires Facebook de la page de Gamekult, voilà que la switch m'a apporté deux claques : Zelda, et maintenant Super Mario Odyssey. (Bon, et Mario + Les lapins crétins que je suis encore entrain d'arroser, mais chut, dis pas tout gaspard.)
Décidément j'ai bien fait d'attendre 10 ans que la Wii et la WiiU se tassent tranquillement dans toutes les garderies hospitalières afin qu'on puisse re-goûter à des jeux de notre âge, ou presque.
Odyssey a réussi à me replonger dans cet état de drogué que j'avais devant Mario 64, à fouiller les moindres recoins en se disant "ça fait plus de 3m que y a pas eu de trucs cachés, j'en ai au moins loupé 2 facile". Le jeu concentre son fun uniquement sur la notion de collectibles et rien d'autres. Et ça marche.
La difficulté des plateformes est bien dosée, assez facile en règle générale mais avec des petites zones bien chaudes ici et là. Les décors sont très variés et on ne se lasse pas de revisiter des mondes déjà terminés pour aller y percer tout ses mystères.
Mais là ou le jeu brille, c'est par la finesse du gameplay et son inventivité : Mario est très maniable, il répond au doigt et à l’œil et il est rare qu'on se vautre sans le vouloir, ajouté à cela les centaines de transformations à la casquette qui ont tous leur gameplay à eux, dont certains géniaux (Les fleurs en pot, les chenilles, les poulpes dans les bulles d'eau, ...) et c'est le départ sans terminus vers des heures de fun.
Top du top : Les boss finaux des mondes vont de "plutôt stylés" à "foutrement badass" (notamment le boss "fleur", le poulet ou le boss du donjon en ruine). Dommage qu'ils ne soient pas plus inventif que ça niveau pattern pour la plupart, et deviennent vite faciles une fois qu'on a compris le truc.
Quelques tâches tout de même : Un mode deux joueurs qui fait pas envie (on préférera se passer la manette pour avoir le contrôle complet), les "Broodals" : mauvaises imitations des lapins crétins, font assez tiep en plus de se répéter inlassablement à chaque niveaux (Celui avec le chomp est très marrant, le reste frise le niveau Elie Semoun de façon assez dangereuse), un boss de fin qui est une redite de sa première rencontre, en à peine plus dur, un peu décevant.
Malgré quelques lourdeurs au niveaux des boss, Super Mario Odyssey reprend vraiment ce qui nous faisait plaisir avec Mario 64 : Un jeu de plateforme aussi large que haut qu'on prend plaisir à parcourir, très copieux et qui peut largement nous tenir une centaine d'heure à aller chercher les 8 milliards de lunes cachés en cas d'ennui.