Tout d'abord il faut préciser que skyrim est mon premier jeu du genre, quel que soit le nom accordé à cette catégorie, donc pas de question de comparaison avec oblivion ou morrowind.
Je n'aurais d'ailleurs jamais commencé ce jeu si je n'avais pas comme meilleurs amis des fans du titre dont un m'a gentillement tendu un jour une clé USB contenant les fichiers de la legendary edition. Donc je rentre chez moi et j'installe la bête. L'intro? Mouais, juste, POURQUOI JE SUIS DANS UNE CHARRETTE DE CONDAMNES AVEC ULFRIC (le chef des séparatistes locaux) ???? Bon par contre ce petit côté wtf, qui procure cela dit un joli côté RP en vous autorisant à imaginer l'histoire de votre perso, est plus que compensé par la suite de l'action lorsqu'un sympathique dragon provoque un magnifique foutoire dans la ville qui devait être le lieu de votre exécution, et c'est là que je suis pleinement rentré dans le jeu, votre fuite est une magnifique scène d'action qui vous place face à vos premiers choix: suivre un lieutenant de la légion impériale (les loyalistes) ou un des sombrages (ben les autres du coup), d'ailleurs si vous choisissez celui de la légion, vous aurez le choix entre tuer le tortionnaire local ou non, ensuite lorsque votre petite balade dans les souterrains s'achève, vous pouvez admirez le paysage. Parce que oui l'environnement est vraiment beau et bien fait, ce qui sera d'ailleurs l'un des points forts du titre avec la musique qui s'adapte parfaitement à la situation. Ensuite, on a droit à une petite promenade champêtre jusqu'à un village puis une ville afin de continuer la quête principale, jusque là pas beaucoup de choix me diriez vous, mais vous n'y êtes pas obligé, c'est juste très fortement conseillé (pour lancer le jeu quoi), pourquoi? Sinon vous n'avez ni les cris, ni les dragons qui se promènent, mais si vous n'en voulez pas, sachez juste qu'il ne faut pas rendre la tablette des chutes tourmentées à Farengar.
Bon si vous avez donc décidé de suivre la voix tracée par le jeu, vous gagnez selon moi une liberté à peut près totale après votre visite chez les grises barbes au terme d'une longue et(on va pas se mentir) chiante randonnée. On a alors accès au cœur du jeu: vous pouvez librement et sans aucune pression choisir quelle quête aura la priorité et malheureusement c'est aussi à partir de ce moment que vous courrez le risque d'être dégouté du jeu.


Parce que oui malgré l'ambiance grandiose, skyrim est gangréné par des erreurs persistantes, des éléments gênants, des détails dérangeants, des incohérences et tous ça mis bout à bout finit par mettre les nerfs à vifs.


Premier exemple: j'adore les ruines dwemers, l'ambiance y est géniale, les décors grandioses, les loots intéressants, mais, 2 problèmes: le manque de diversité des ennemis d'origine dwemer (leurs automates pour les non initiés) et les falmers, pourquoi? déjà ils contrastent totalement avec le paysage et ensuite, le jeu s'est tellement fait chier à me répéter qu'ils étaient aveugles que ça devient franchement dérangeant de voir un de ces lutins rachitique résistait en duel singulier à un orc faisant 50 fois son poid en muscles, ils ne compensent même pas leur faiblesse par le nombre ! (ah et ils sont parfaitement capable de vous sniper à l'arc à 100 mètres et de dresser de dangereuses bestioles) donc oui ça me gâche mes balades chez les nains, d'autant plus qu'on les croise dans quasi toutes les ruines.
Problème numéro 2: le taux de criminalité de Bordeciel, vous pensiez que la guerre était le principal problème? lol, 90% de la population du pays est un bandit, un mage sans scrupule ou un vampire, le reste c'est 30% de gardes, 50 de soldats et 20 de civils, les jarl dirigent des villages, les délinquants des forts....
Problème 3: les choix, pour un open world ils sont pauvres comme le tier monde, choisi: les Sombrages ou l'empire? est le choix le plus important du jeu, vous ne pouvez même pas lutter contre la mafia (la guilde des voleurs de faillaise et sa mécène Maven Roncenoire), choisir de rejoindre la main d'argent contre les compagnons ou même refuser les quêtes daedriques pour devenir vigile de Stendarr d'ailleurs à la fin des quêtes de la guilde des voleurs on vous sortira "oui tu es obligé de vendre ton âme à Nocturne en devenant un rossignol pour avoir les pouvoirs néccessaires afin de vaincre l'autre traitre qui les as lui ces fameux pouvoirs", vous ne pouvez évidemment pas refuser hein même si les fameux pouvoirs on les a DANS LA QUETE SUIVANTE et que si c'est un traître à son serment, comment ça se fait qu'ils les aient encore???
Ah par contre vous pouvez zapper les meilleures quêtes en tuant la chef de la confrérie noire au lieu de la rejoindre, parce qu'elle s'est dit que c'était une bonne idée de laisser ses armes à un soldat chevronné et de venir lui parler seule après l'avoir kidnapé.... Ah ça me fait penser au problème suivant
¨Problème 4: les persos invulnérables, par exemple une fois que vous avez décidé de rejoindre la confrérie noire, vous ne pouvez plus l'anéantir, pourquoi? ils sont tous devenus immortels, idem pour Ulfric et le général Tulius, vous pouvez les approchez à 2 cm lourdement armés mais ils sont immortels parce que Bethesda avait la flemme de prévoir un cas où vous parvenez à assassiner le chef du groupe ennemi et si dans certains cas c'est compréhensible genre pour the png of the main quest (un peu d'anglais ne fait pas de mal) (même si un scénario alternatif aurait été sympa), ben d'autres fois c'est des types complétements inutiles qui le sont, genre un viel officier d'un camp perdu au fond des bois ou un pillier de bar, parce qu'il y a une quête où il faut lui péter la bouche.
On passe à la suite, 5: les interactions et leur (absence d') évolution: bienvenue dans un monde où les chevaux et les pnj en ont tellement rien à foutre qu'ils chargent à vue sur tous les ennemis: ragnar ou dragon peut importe, tu m'étonnes qu'ils aient un problème démographique après, ah et par pnj, pas seulement les gardes non, NON, TOUTE LA VILLE, même les vieilles sortent des masses d'armes ce qui donne à Faillaise des scènes très drôles où, dès qu'il y a un voleur, on se croirait au Texas quand un noir tue un policier blanc. On peut aussi parler du fait que dans cet univers de violences permanentes, le fait de flanquer un pain à un pnj avec qui vous n'êtes pas en bagarre (oui c'est un mode) déclenchera une émeute visant à vous escorter jusqu'à une tombe, d'ailleurs si à cette occasion vous préférez passez toute la ville au fil de l'épée (ce qui n'est pas trop dur quand on maitrise le saint hit & run) plutôt que de vous rendre, si vous voulez rétablir une situation normale, vous n'aurez plus qu'à charger votre dernière sauvegarde où a attendre un repop de garde pour aller en taule, fantastique.
Sinon vos frères d'armes seront les pires ingrats du mondes, vous êtes le meilleur atout de la légion? A peine vous les croiserais, ce sera en général "vous gênez les affaires impériales, dégagez" merci ça fait plaisir (bien sûr vous avez le droit de tous les tuez, le commandant n'en aura rien à foutre, vous n'êtes pas un traitre), cela dit si ça peut vous consolez vous pouvez déambuler en armure de légionnaire à Vendaume sans que ça ne pause de problème, sachant que toute la garnison sait que c'est vous qui avez tuez tel chef brigand dans le cadre d'un contrat de la confrérie noire, même si vous êtes la seul personne à être sortie vivante de l'affrontement, donc qu'on aille pas dire qu'ils ignorent qui massacrent tous leurs hommes. Ah et être un vampire n'empêchera pas vos congénères d'attaquer à vue, par contre vous aurez beau avoir autant de peau nue (cape+ masque) qu'une femme en Arabie Saoudite, les péons se rendront comptes que vous êtes un vampire en phase terminale.
6: les guildes, on a déjà fait beaucoup de blagues là dessus, mais c'est juste ridicule d'être à la fois membres d'un groupe de guerriers méprisant la magie et archimage de l'académie de Fortd'hiver, c'est comme être démocrate, stalinien et nazi en même temps, à la rigueur en même temps membre de la guilde des voleurs ou de la confrérie noire pourquoi pas, c'est censé être un secret, mais là non, juste non.
7: les ennemis en eux même. L'IA est débile, et arrive à se coincer dans le décor mais ce qui va vraiment faire des ennemis un problème c'est leur diversité, aussi importante que celle des plantes sur la lune, des bandits plus de bandits et de mages bandits youpi et quand c'est pas des bandits à la surface, c'est des draugr (des zombies en gros) dans les tombeaux que vous serez en PERMANENCE en train de parcourir, d'ailleurs vos pires ennemis ne seront pas les dragons non, ce sera les draugr et bandits hl (haut level pour les incultes), le système de niveau permettant des aberrations telles que "la flèche tirée de 50 m dans ton bouclier te met mid life" ou encore "le coup de dague dans ton plastron d'armure daedrique te tue". D'ailleurs quand un ennemi a un level assez haut, il a un nom différent, et autant pourquoi pas un seigneur draugr ramener à la vie par magie soit plus puissant qu'un draugr standard, dans ce cas le niveau de puissance s'explique, mais pour les bandits et autres parjures c'est un gag " attention ce n'est pas un simple bandit, c'est un coupe-jarrets" que le chef du groupe soit plus fort parce qu'il a une armure lourde et une hache d'arme alors qu'un bandit lambda est vêtu de fourrures et a une épée courte, c'est normal, mais qu'un bandit soit plus fort qu'un autre parce que son nom est un synonyme c'est juste ridicule, tout comme les combats contre les ennemis hl de ce genre, qui vont se résumer à des strat débile, par exemple: tu invoque en continue des atronachs pour barrer le passage le temps que tu te rétablisses, puis tu lâches un fusroda, tu vides ta jauge de vigueur sur ta cible avec une masse d'armes dans chaques mains puis si elle n'est pas morte, tu cours te mettre à l'abri et tu recommences encore et encore pour chaque adversaire du même niveau...
8: le jeu est archi buggé.


Mais bon, s'il n'y avait que des défauts, skyrim n'aurait pas marché, alors qu'est ce qu'il y a de vraiment bien?
Le background, énorme, bien que trop peu exploité à mon goût, comme je l'ai déjà expliqué.
Le monde ouvert réussi, même s'il finit par se montrer répétitif (après c'est comme tous les open worlds).
Les graphismes qui étaient vraiment beaux pour l'année de sortie, combinés aux animations de magie, excellentes également.
La MUSIQUE, les thèmes sont nombreux, parfaitement adaptés aux situations, elle sait se faire discrète durant les phases de randonnées et puis tout le monde connaît le thème principal.
Les combats, même s'ils souffrent de graves défauts, sont prenants et jouissifs, avec tout de même de grandes possibilités de stratégie d'engagement et de personnalisation de style (comme en témoigne mon tireur embusqué/ bretteur/ invocateur) en plus les glory kills allumeront une petite joie malsaine en vous quand votre perso achèvera sa cible en plantant sa hache dans la tête (ou à côté) de celle ci.
La communauté, Skyrim faisant partie de ses jeux avec des centaines de mods, de tous les types, pour personnaliser et améliorer votre expérience de jeu (même si c'est triste quand c'est aux joueurs de corriger les bugs).
La rejouabilité, finir le jeu à 100% étant quasi impossible vu le nombre de quêtes secondaires disponibles, vous aurez souvent envie de recommencer avec un autre perso pour exploiter d'autres compétences sans pour autant laisser tomber le précedent.


Donc voilà, au final Skyrim est un très bon jeu qui aurait pu être encore bien mieux s'il n'avait pas été bourré de petits défauts qui finissent par pourir l'expérience de jeu et par vous faire faire un break. Cela dit on passe quand même des moments très agréables et encore une fois, les mods permettent vraiment d'améliorer le jeu.

drakken
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le 20 nov. 2016

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drakken

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