Au début j'étais pas sûr, mais au bout de 25 H de jeu et sachant que j'ai vu, genre, peut être, grosso modo, maximum, 20 % du jeu, je crois que je peux conclure que Skyrim est un bon jeu.
Alors évidemment on ne peut pas s'empêcher de le comparer à ses prédécesseurs, et là j'ai envie de dire qu'il emprunte les bons côtés des deux : l'épique et l'aventure (et les dwemers) de Morrowind, avec le rafraîchissement graphique/physique et les ajustements d'Oblivion, dont il est un peu la version revue, corrigée, et largement améliorée : Skyrim est à Oblivion ce que Seven est à Vista ; ce que Le Parrain II est au Parrain ; ce que Pokémon Or/Argent/Cristal est à Rouge/Bleu/Jaune ; ce que... bref, vous voyez le schéma.
Ce qui surprend dans Skyrim c'est la quantité : la quantité d'activités, de quêtes, de donjons à explorer, de villages à visiter, de petites tâches à accomplir, de bricoles à récolter, de babioles à accumuler. Skyrim est un jeu dense, et il y'a toujours quelque chose à faire.
Et malgré cette accumulation de contenu, on n'a (presque) aucune sensation de copier coller : les villages sont pittoresques et ont leur propre atmosphère (principalement caractérisée par leur activité économique, mais quand même), les villes ont des architectures et des ambiances très différentes, de la petite cité médiévale au repaire de rapias où même les gardes sont corrompus, en passant par la ville forteresse et la mégapole semi-troglodytique, et les donjons... well, les donjons se répètent un peu, pour être honnête. C'est pas le "donjon en poudre (ajoutez de l'eau)" d'Oblivion, mais au bout d'un moment on commence à connaître par coeur l'architecture des vieux forts impériaux occupés par des bandits (à la décharge du jeu, ça semble logique qu'ils aient utilisé la même architecture pour tous leurs forts, et les nouveaux habitants essayent de varier un peu les choses en ajoutant un culte maléfique par ici, un repaire de nécromants par là...).
Parmi les quelques autres reproches, on peut citer des skills assez déséquilibrés, avec notamment une discrétion largement trop puissante, montant très vite (entraînant le niveau du joueur avec elle), rendant le personnage quasi-invisible à moyenne distance et permettant des coups critiques à répétition sur des ennemis qui abandonnent leurs recherches au bout de 30 secondes en concluant que "ça doit être [leur] imagination", alors même qu'ils ont une flèche dans la poitrine et que deux de leurs collèges gisent à leurs pieds. Quelques petites incohérences de dialogue arrivent de temps en temps aussi, conséquence quasi-inévitable de la grande liberté du joueur et de la flexibilité des scénarios. Enfin, on sent qu'il y'a beaucoup de places pour de futurs mods, et je pense qu'on peut compter sur la communauté pour combler ce vide. Ah oui, et le cheval. Le cheval est ridicule. Et à la troisième personne.
Malgré ces quelques petits faux pas (mais apparemment, un patch serait en préparation), Skyrim est un jeu très prenant, et la région de Bordeciel est fascinante et d'une rare beauté. Un must-play.
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