Après Arena et son oubli total.
Après Daggerfall et sa map colossale.
Après Morrowind et ses bugs pas banals.
Après Oblivion et son armure pour cheval.....


Voici Skyrim! Le dernier né d'une saga de RPG occidentaux unique en son genre!


I : Un jeu qui respecte ses racines de Ninroot.


The Elder Scrolls, c'est tout d'abord un univers. Une planète, Nirn, dont seuls quelques mages sophistiqués semblent avoir la connaissance, mais surtout, un continent empli de mythes et de légendes qui déchaînent les passions des amateurs de la licence: Tamriel.


Si l'on avait déjà visité Daggerfall la triste, Cyrodiil la verdoyante, et Morrowind la sale, nous sommes cette fois-ci plongé dans les contrées nordiques de Bordeciel, territoire dévisagé par ses montagnes, ses marais froids, ses vallées automnales et ses steppes oscillant entre le vert et le brun.


Naturellement inspiré par la mythologie Nordique et les légendaires dragons, ennemis de l'Homme, disparus de la surface du globe (virtuel) depuis un moment déjà, le titre s'accroche malgré tout à sa propre galerie de divinités et légendes. On retrouve donc les aedras, mais surtout les fameux deadras, dont les quêtes uniques sont encore bel et bien de la partie, pour notre plus grand plaisir.


La carte est parsemée de villes aux inspirations tirées de l'oeuvre littéraire et cinématographique fantastique. D'une Blancherive aux airs d'Edoras à une Markhart rappelant les plus belles citées naines de l'imaginaire collectif.


Sont présentes les guildes (voleurs, Confrérie Noire, Mages) malgré une légère adaptation de celle des guerriers, qui devient "Les Compagnons", nordiques purs souches, recherchant la gloire comme la mort au combat, dans l'espoir de rejoindre Sovngarg, le Walhallah local.


Le gameplay, quant à lui, permet toujours de se créer un avatar selon sa race, qu'elle soit humaine (impéral, rougegarde, nordique ou bréton), elfique (dunmer, altmer ou bosmer), ou NAC (Khajits, Argonien), et d'en faire à peu prêt ce que l'on veut..... Non, complétement ce que l'on veut en fait... Ce qui est à la fois une source de bonheur immense pour les amateurs de pâte à modeler, comme une déception pour les puristes et les Hardcore Rôlistes, comme nous allons le voir.


II : Cuirasse lourde +180 en furtivité.


C'est là que le jeu devient étrange.
Si dans les opus précédents, il était requis de spécialiser son avatar d'entrée de jeu, il est désormais possible de le faire au fur et à mesure.
Et si c'est particulièrement chouette lorsque l'on veut vérifier que le sort d'étincelle ne permet pas juste de se substituer à une torche avant de dépenser les points de ses 10 dernières heures de jeu dans la branche "Magie-Destruction-Flammes", c'est particulièrement déroutant lorsqu'on se rend compte que les compétences et leur arborescence favorisent le grosbillisme au Roleplay.
En effet, en quelques heures de jeu, un guerrier en armure lourde sera tout aussi discret qu'un voleur en tenue ultra légère.


Une forte casualisation est discernable dans la progression du personnage. Et l'on se retrouve régulièrement tiraillé entre la rentabilité et le rp.


III : The Maxwell House V : Sim's Edition.


Parlons maintenant de ces choses que l'on attend impatiemment à la fin d'un RPG qui nous a plu.... LES DLCs!!!!
Abordons les un par un.


-HeartFire : Vous vous êtes trompé de jeu et vous avez pris Skyrim au lieu des Sim's? Pas de problème! Bethesda vous propose de fabriquer votre maison en la craftant de A à Z. Bien entendu, il faut looter les composants de sa salle de bain en ébonite, et pour cela, faire de nombreux aller-retours pour gagner le droit de naviguer dans des menus bordéliques au possible!
SI vous avez l'occasion d'être payé pour y jouer, refusez. (Un bon point cela-dit, une vieille femme apparaît à la souricière pour vous permettre de changer de visage. Des fois que que le regard de braise de votre argonien ne vous excite plus....)


-Dawnguard : Certains studios ont un don. Tout ce qu'ils touchent, ou presque, devient de l'or. Le problème avec ça, c'est le "presque". Parce que dans ce DLC, vous allez vous tapez des allers-retours incessants, des maps qui buguent à mort sur les petites configs, et un donjon tellement interminable que vous ne rêverez que d'une chose, retourner dans cette Blancherive dont vous avez déjà fait le tour un bon millier de fois.
C'est bien dommage! Car la scénarisation était correcte (loin de la pathétique écriture de la quête principale du jeu de base), et l'un des personnages "compagnons" ultra attachant (je ne la lâchait plus alors que je préfère être solitaire dans ce jeu!), alors que le jeu regorge de larves amorphes pour lesquelles on ne peut ressentir qu'une chose, la satisfaction de les voir mourir.
Un DLC moyen en somme.....
HA, et j'oubliais.... Entrez dans une ville de nuit et vous risquez de voir les commerçants mourir... Définitivement!!!!! (ressucitez les avec la console, ils ne reprendront pas leur pattern de marchand)
-Dragonborn. Là, on tient un chef- d'euvre! On mélange Morrowind et Skyrim, et on trouve Solstheim, petite île peuplée d'elfes noirs et de créatures faisant leur come-back dans la licence, ou y apparaissant carrément. Le scénario est bidon, mais les nouveautés et découvertes tellement nombreuses, qu'on ne peut qu'accrocher!


En définitive, ce jeu est un Must-have, à retourner dans tous les sens jusqu'à la sortie du prochain opus!

Marcel-Pignole
9
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Créée

le 12 juil. 2015

Critique lue 381 fois

Marcel Pignole

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