Ce test ou plutôt cette critique (pour rester en accord avec le concept du site) va prendre la forme de "Skyrim" un Nordique dont on va faire l'étalage des points forts et faibles. Je savais que ça vous plairez, mais sachez-le, je voulais seulement jouer la carte de la diffèrence.
Mon avis importe peu, seul celui de "Skyrim" compte. C'te blague.

Bref, on va entamer par les points forts. D'ailleurs autant le dire maintenant je ne reviendrais pas sur le passif vidéo-ludique de Bethesda en guise d'introduction dans cette critique, nombreux sont ceux qui l'ont déjà fait.

Féroce comme la hache du bûcheron à la fraîche:

Skyrim - de son cousin français Bordeciel - offre un panel de paysages dignes des plus grandes randonées de ce bas monde, cotoyant le géni, Bethesda nous concocte un environnement de jeu aux petits oignons qui invite au dépaysement, même dans les terres pas si désolées que ça de Bordeciel. On prend donc plaisir à partir explorer le coin en y découvrant depuis l'horizon tout un tas de ruines parasitées par des bandits clonés, sans parler des "Drogués" qui hantent une bonne partie du patrimoine funéraire du pays.

En parcourant un tel environnement on ne pouvait qu'espèrer une direction artistique à la hauteur de la bête écologique. A ce sujet c'est aussi féroce que faiblard. Autant on sort son gourdin lorsqu'on tombe sur une armure Elfique, autant on le range quand on découvre une armure Orque (bien que, elle se vaut au fond, mais putain... celle de Morrowind les gars, c'était un bijoux esthétique) Mais j'ai tendance à penser que ce n'est qu'une question de goûts. Pourtant Bethesda a fait un réel effort à ce sujet et depuis Oblivion on ne peut que féliciter le travail accompli ! Hors si dans Oblivion on était le roi des paralysés faciaux, on peut s'extasier enfin devant la bouille de notre cher aventurier en herbe (alias Skyrim pour le coup). Les résultats sont très souvent probants et à la hauteur des espèrances ! Un très bon point qui vient remplir la coupe du studio: ça tombe bien je vais bientôt la vider. Histoire de continuer sur cette lancée, sachez que les personnages non joueurs ont enfin de vrais gueules (bon ils se ressemblent parfois, mais c'est comme les Chinois - préjugés un jour, préjugés toujours !)

Cependant ce qui est marrant avec Bethesda c'est qu'on a l'impression en dépit de quelques gros efforts qu'ils ont virés plein de trucs à leur recette: ok c'est toujours bon mais là, ça pue la déception cette histoire ! Mais on y reviendra dans la suite faiblarde de cette critique.

Le point le plus intéressant de Skyrim c'est vraiment ses combats et son environnement ainsi que l'évolution du personnage rendue très permissive. On doit faire preuve d'un minimum de Roleplay afin de spécialiser son personnage si on ne veut pas ressembler à un couteau Suisse et violer la rejouabilité caractéristique des jeux estampillés "The Elder Scrolls". Les Compétences deviennent utiles dans le sens où on peut y débloquer des "atouts" qui offrent des avantages non négligeables, surtout pour le maniement des armes par exemple. A ce sujet, les exécutions (basées sur les coups critiques) offrent des mises à mort autant expéditives que brutales et ça, c'est cool ! Ouais ! Vraiment, ouais. Dans cet ordre d'idée, la gestion des deux mains offre un atout clairement stratégique à la bête que semble être Skyrim. Faut choisir, soit on joue la carte "blockbuster" en lançant des éclairs du feu de Dieu sur des bouzeux givrés, ou alors on y va avec le petit budget et on se garde de côté une lame pour se défendre au box office. Les combinaisons sont nombreuses et le petit dernier "l'ambidextrie" n'a pas était laissé au placard.
L'artisanat quant à lui est très intéressant et plutôt sobre. On peut difficilement s'en passer pour évoluer convenablement (ce qui pourrait avoir tendance à jouer la carte du défaut) De plus les animations liées à l'artisanat sont plutôt sympathiques bien que rébarbatives à la longue. J'aime les pioches, mais faut pas déconner !

Enfin je terminerais ce côté "C'est pas un truc de boloss" en parlant de l'ambiance qui se dégage de l'univers de Skyrim. C'est très immersif et plutôt inspiré (Blancherive pour l'exemple) d'ailleurs les quêtes se valent et offrent des heures de jeu non négligeables, bien que certaines soient plutôt du genres insipides... mais c'est comme les gens, il faut de tout pour faire un monde. Même une bande de flemmards qui vous implore de faire leurs courses à leur place. Manque plus que des vieilles qui attendent pour traverser la route du coin.

Faiblard comme la pioche du mineur fatigué:

Alors là je vais me lâcher, ça va être le feu de l'enfer version Dragon mal culbuté ! Parlons-en d'ailleurs de ces couards là. Mince les gars, depuis quand un Dragon ça s'enchaine comme un Ragnard (des saloperies ces bidules) ? J'exagère un tantinet mais bon Dieu (il est souvent là celui-là tiens) t'as beau enchaîné une trentaine de ces reptiles hyperactifs, ça n'empêchera pas un Ours de te dépuceler ! Je suis vulgaire, mais franchement énervé à ce sujet. Le challenge que peut offrir un dragon au début de l'aventure devient par la suite une sucession rébarbative d'apparitions aléatoires réussies pour le côté "C'est la guerre, les mondes se déchirent" mais passé l'aspect "surprise" du feu d'artifice draconique on en vient à se faire diablement chier: pire ça fout les nerfs à force. Du coup voir dix gardes tuer un Dragon, ça vient juste briser le mythe qui devait donner au jeu ce côté "MEC C'EST DE LA BOMBE". Alors ok t'es "machinkhin" armé d'un arc vocal, mais retourne faire un pâté de sable sur Dune, c'était déjà plus classe. La trame principal de Skyrim est donc son plus gros point faible, partant d'une excellente intention elle est finalement convenue, linéaire et très peu intéressante, pire encore, elle tue la rejouabilité. Crier sur une montagne pour sauver le monde c'est sympa une fois mais l'explorer c'est bien plus stimulant deux fois.

C'est alors qu'on va tenter de se pencher sur l'autre grand aspect de Skyrim, ses enjeux politiques. Là on ne peut pas vraiment reprocher au jeu de se planter dans le conifère (en l'abscence de platanes) C'est plutôt intéressant et diablement riche. D'ailleurs pour être honnête j'éffleure à peine cette dimension du soft. Le choix qu'on nous offre est bien amené et on applaudit de ses deux mains. Du moins pour l'instant.

Tiens pour me divertir sur la partie "Subjective" de cette critique, parlons des ruines Dwemers. Grand retour sous les projecteurs, la direction artistique de cette race éteinte et mystérieuse devient une attraction peu inspirée qui déçoit plus qu'elle ne surprend. Bon Dieu (encore) j'en viens à regretter Morrowind et ses ruines Dwemers très stylisées. Là on se retrouve avec un erzatz steampunk de ce qui se fait de moins classe dans le genre.

Je vais amorcer la conclusion de mon avis. Autant le dire Bethesda ampute son univers de manière à toucher le plus de monde, mais ça n'offre pas à Skyrim ses lettres de noblesses. C'est à mon humble avis ce qui risque d'empêcher le soft d'être une réelle tuerie. On en revient à repenser à la richesse de Morrowind et à l'intensité narrative d'un bon vieux Baldur's gate ou Fallout (pas le 3 ni le New vegas hein, bien que je puisse émettre une réserve quant à ce dernier). Pourtant Skyrim séduit pendant de nombreuses heures et on parvient difficilement à décrocher, du grand Bethesda quoi, la routine.

Une relation qui fait du ping pong entre haine et amour. Maintenant si vous le permettez, j'ai une guerre à gagner et des queues de Dragons à cuirs à la brochette.



Csdy
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le 19 nov. 2011

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