The Elevator
4.4
The Elevator

Jeu de Cyanide Tea (PC)

Bon, allez, je me lance dans ma première critique. Attention, il y aura des spoilers!
Tout d'abord, ce que l'on remarquera après avoir fini le jeu est qu'il est très court par rapport à l'histoire qu'il veut raconter. Mon manque d'empathie en est la preuve. J'ai beau ne pas être l'humain le plus empathique, je finis généralement par me lier aux personnages, or ici je n'ai rien ressenti. Le fait qu'Elena et David ne se parlent pas beaucoup n'aide pas. Leurs caractères en est alors dépeints de manière superficielle et caricaturale. L'ex-flic qui après une enquête difficile remet en question certains principes, quitte son ancienne vie pour devenir détective privé mais qui reste quand même hanté par cette fameuse enquête. Et voilà, je vous ai décrit le personnage principal. Je sais que c'est difficile de transmettre des émotions à travers un visual novel à cause de sa courte durée et de son manque d'interaction par rapport aux autres genres de jeu, mais pour vous dire, je viens de finir le jeu et le seul nom dont je me souvenais était celui de Jonathan (et ce n'était pas lié au personnage en lui-même mais bien à ma vie amoureuse tumultueuse). Ils auraient du laisser le temps au joueur de créer une relation avec Elena comme ça, il se serrait senti plus « révolté/attristé/...» quand il aurait su la vérité. C'est d'autant plus dommage qu'ils auraient pu exploiter la relation père-fille et le côté psychopathe du père qui aurait vu sa fille comme étant une partie de lui-même et qui lui aurait enseigné des trucs (un peu à la Murcielago, le manga pas la jolie voiture).


Ensuite, de ce que j'ai compris, ils voulaient que ce soit un jeu d'horreur. Or, là aussi, j'ai eu peur à aucun moment du jeu et je n'ai pas n'ont plus été horrifié. Pourtant, il y avait le potentiel pour mettre quelques dessins floutés un peu gores, des détails de comment le tueur torturait ses victimes, et je n'aurais pas dit non à un jumpscare à la fin. C'était pourtant facile, une transition automatique accélérée avec une image de la tête d'Elena défigurée par la rage ou encore mieux, un simple sourire pervers accompagné d'une musique stridente et cela aurait fait le boulot. Le simple « Moins 100 points » ne suffit pas même si cela est une référence aux autres meurtres.


Enfin, parlons de ce fameux « rebondissement », je l'ai trouvé exagérément évident. Je regarde peut-être trop de séries thriller... Qui sait? Mais j'ai su que c'était sa fille au moment du deuxième choix ("trouver une excuse" ou "lui expliquer"), car soyons honnêtes, on a tous compris que ça n’allait pas être un VN qui allait parler de romance (même si le synopsis sur SC est assez trompeur avec sa dernière phrase) et comme les VN sont courts souvent cela oblige à raconter une histoire "le plus vite possible". Donc si le personnage existait cela devait avoir un rapport avec ce qui tracassait le plus le personnage principal. De fil en aiguille, cela devient très évident. Surtout, que le meurtrier parle ensuite de sa famille et d'autant plus, on remarque que Jon n'a pas d'illustration le représentant donc n'ont d'illustrations que les personnages importants.


Point positif mais également négatif, la fin. Je vous laisse jouer pour les voir (il y en a deux). Le fait que rien n'est dit dans la bonne fin laisse la possibilité au joueur de décider le dénouement qu'il veut, mais c'est aussi jouer la carte de la facilité que de finir de cette manière. Voilà pour l'histoire, pour le reste c'est-à-dire la qualité des dessins, l'interface, et les musiques, c'est tout ce qu'il y a de plus correct pour un VN.


Pour conclure, car ça commence à faire long, il y avait une idée derrière mais elle est loin d'être approfondie. Je ne sais pas s'ils vont faire une partie deux, j'avoue ne pas avoir envie de me renseigner, mais cela pourrait être bien. Enfin, entre vous et moi, j'en attends peut-être un peu trop d'un simple Visual Novel.

Sharpy
4
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Créée

le 13 oct. 2017

Critique lue 197 fois

Sharpy

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