The End is Tight

The End is Nigh est le platformer le plus maîtrisé auquel j'ai pu joué, aussi bien par ses mécaniques que par son univers et son level design.

Il faut d'abord parler des musiques. Des remix de classiques par Ridiculon qui forment une OST incroyable, dont on ne se lasse jamais et qui s'écoute aussi bien en jouant qu'à côté. Ces musiques sont complétées par un sound design solide. Le style graphique est aussi simple et clair, avec sa patte unique soutenue par des animations efficaces. L'ambiance est en général très prenante, terrifiante et grandiose. La variété des mondes et des atmosphères est à noter, tout en restant dans un univers sombre, putride et apocalyptique. Le jeu fourmille de petits détails et n'hésite pas à référencer plein de platformers dans son level design, en plus des cartouches qui reprennent directement des jeux retro dans la diégèse du jeu.

L'interface est en plus nickel, avec un très bon système de carte. L'histoire est OK sans plus mais ce n'est vraiment pas le but du jeu, elle sert juste l'univers à mon avis. Il y a aussi un peu d'humour disséminé dans les persos cachés dans des recoins improbables, facultatif mais appréciable.

Maintenant que le cadre est posé, le gameplay en lui même. Ici pas d'améliorations, de compétences et de choses à débloquer, juste une vitesse de course et 2 boutons : un pour sauter et un pour se baisser. Les contrôles sont d'une précision chirurgicale avec notamment un très bon air control. Et avec une base si simple, la quantité de mécaniques est phénoménale et s'apprend à travers tout le jeu pour passer les milliers de tableaux. Le jeu est pensé pour le speedrun et la sensation d'amélioration est très plaisante quand on arrive à enchaîner chaque écran sans s'arrêter. Le level design est aux petits oignons et se renouvelle sans cesse, un plaisir. On se dit régulièrement "C'est possible ça ??" et puis oui, on réussit finalement à vaincre chaque challenge présenté après avoir tout donné. The End is Nigh n'est pas avare en difficulté et présente une multitude de niveaux bonus ultra hardcore pour ceux qui en voudront encore. Il est d'ailleurs possible de rush le jeu en esquivant les tumeurs (collectibles) mais chercher à les avoir à chaque tableau rend le jeu beaucoup plus difficile mais encore plus gratifiant. J'ai personnellement 100% The Past et The Future en plus d'avoir un peu dosé les cartouches, et l'envie de se replonger dans ce jeu est toujours présente.