The Forest
6.6
The Forest

Jeu de SKS Games et Endnight Games Ltd (2018PC)

... un voyage de famille est compromis par une catastrophe aérienne, sans raison apparente. A terre, dans les décombres d'un avion mis en morceau à cause d'un atterrissage plus que forcé, mon fils se fait enlever sous mes yeux et je suis là, à contempler une silhouette humanoïde inconnu s'éloigner avec mon enfant, me laissant crever avec mon impuissance. Et je perd connaissance... et me réveille tant bien que mal parmi les cadavres des autres passagers, entouré par les sièges d'avions désormais moitié vide. Mon premier réflexe est de fouiller l'avion pour étancher ma soif et me remplir l'estomac avec ce qui traîne ici et la avant de sortir du corps scindé de l'avion. Avant d'entrer en terre inconnue, je met la main sur une hache de secours plantée dans le corps de quelqu'un, ma seule arme pour le moment, l'air suffisamment puissante pour espérer survivre dans la foret et se protéger des ses habitants hostiles.


Jour 1


Sans repère et sans fourniture diverse, la journée se composait d'une brève exploration des alentours rempli d'une végétation excessive. Le plus important est de pouvoir s'abriter la nuit afin d'échapper à tout risque, alors j'avais créé une première maison trop pitoyable pour la penser habitable, mais cela surfaisait amplement, avec des rondins que j'avais récupéré en coupant des arbres avec mon hache. Un début plutôt long et fastidieux, surtout en ayant en tête que ce ne sera qu'une base provisoire le temps de trouver mieux ailleurs, mais c'est une étape obligatoire dans la survie. Cette nuit la était calme et le jour s'était vite levé après avoir chassé et mangé un lézard qui traînait trop près de mon feu de fortune.


Jour 6


J'avais remarqué des tentes démesurés à l'air minable dans un village camouflé par des herbes folles dont l'intérieur n'était pas assez décoré pour penser à une oeuvre humaine. Sûrement celle des indigènes me dis-je, c'est à dire que je me trouvais sur leur territoire. En m'approchant pour fouiller ces refuges, je trouvais des affaires banales comme des vêtements, une casserole, des balles de tennis et... des cordes liés sur les mains de quelques cadavres suspendus et écorchés vifs, entrailles éparpillés sur le sol. Pris d'angoisse par cet endroit sinistre et sentant la nuit approcher avec les locataires des lieux, c'est bien vite que je m'étais décidé de partir... mais à quelques pas de moi, quelqu'un m'observait derrière un arbre au tronc défoncé. La "chose" surgit brusquement avec des acolytes et en une fraction de seconde j'étais nez à nez avec trois indigènes, l'un armé d'un bâton renforcé par un crâne d'homme tenu entre deux mains humaines, le tout solidement attaché par un foulard ou ce qui ressemblait à une corde. Le paysage a du influencer mes actes et les scènes d'horreur des cadavres décomposés me poussèrent à l'irréparable. Un premier combat sanglant et pas sans blessures. J'en avais profité pour démembrer mes assaillants, les décapiter et repartir avec leurs bras et jambes pour m'en servir plus tard, voir les cuisiner si je manquais de nourriture. Et en revenant sur mes pas, les arbres et leurs branches tourmentés m’avaient guidés vers une crevasse dans un mur, un passage secret ou quelque chose de ce genre la ? J'y avais placé un drapeau pour me repérer plus tard, demain, lorsque j'y reviendrais après une nuit de sommeil dans ma piteuse baraque.


Jour 7


Trop étroit mais suffisamment large pour m'y glisser, J'étais entré dans une caverne sombre et glauque, où les murs étaient marqués et tachés de sang comme pour témoigner d'un signe de vie et de mort à l’intérieur. Mon sac à dos était rempli de barres chocolatés pour grignoter à ma faim et de canettes que j'avais trouvé par surprise dans un petit bateau abandonné sur le rivage, quelques jours auparavant. Sur ce voilier fantomatique résidait autrefois un homme (ou une femme) car les livres au sujet astronomique, la bible et les photos bizarroïdes représentant une forme monstrueuse qui s'y trouvaient le prouvait et la tombe non loin de la plage, ornée d'une croix chrétienne certifiait d'une vie qui s'était éteinte.


Il faisait trop noir dans la grotte au point que le briquet que j'avais depuis le crash de l'avion ne suffisait plus pour avancer sans crainte dans l'obscurité. En passant par l'inventaire, en combinant une branche de bois et un vêtement, je me fis une torche qui ne demandait qu'à être brûlée. Désormais éclairé convenablement, je m'avançais prudemment dans les entrailles de la terre... jusqu'à apercevoir une corde qui pointait vers un gouffre obscur, où les étincelles de lumières de ma torche, reflétées par les parois rocheuses perdaient leur opacité au fil que mon regard cherchait le fond. Je m'y accrochais pour la suivre et je m'engouffrais de plus en plus dans ce monde souterrain. La torche céda, obligé d'en faire une deuxième car elles durent comme des amulettes de taille plus grande pour pousser le réalisme. Puis, accueilli par des cris stridents mélangés avec ceux que j'avais l'habitude d'entendre à la surface, je me sentis pris pour cible par un ou des ennemis invisibles camouflés dans ce panorama noir, déjà que le sol était une abomination où la mort avait sévi. Des cadavres empilés à foison, mais à peine le temps de contempler ce lugubre paysage qu'un de ces mutants m'attaqua. Puis un second vint, puis un troisième, mais le pire était ces répugnances difformes semblables à des bébés mal constitués qui eux, attaquaient sans prendre la peine d'analyser la situation. Ils n'étaient pas un si grand danger car un coup suffisait à les tuer, mais depuis ce court combat, je m'étais mis sur une garde encore plus renforcée. La grotte était sans fond, parfois mal construite, parfois trop bien agencée. J'y trouvais des signes humains et les cadavres des rescapés de l'avion. Surpris, j'avais aussi trouvé des dessins fait par mon fils disparu, des magazines abandonnés aux ténèbres et à l'oubli et toutes sortes d'indices éparpillés pour faire avancer le scénario vu que je donnais une priorité absolu à ma survie. Encore plus profondément et dans un passage caché entre les murs lisses de la caverne, il y avait une sorte de cachette où étaientt stockés toutes sortes d'objets. Des médicaments en abondance qui serviront à soigner mes plaies, des provisions évidemment, des bâtons de dynamites, des fusées éclairantes et une nouvelle arme : l'hache moderne.


Je pensais mon exploration terminée, mais mon retour vers la surface fut difficile car la grotte était labyrinthique et de nombreux chemins n'étaient pas totalement explorés. En prenant l'un deux, je m'étais confronté malgré moi à la chose qu'il y avait sur la photo du bateau : ce monstre difforme et infernal, un monstre à quatre ou cinq pattes et six bras. Sentant le danger venir, j'avais balancé mon seul cocktail molotov un peu au hasard, mais il toucha sa cible. Celle ci semblait se tordre de douleur, se noyant dans des cris semblables à un nid d'araignées calcinés. Puis cette chose fonça vers moi et me frappa de ses pattes gélatineuses, mais de chair. Un coup et à moitié mort, pour me défendre contre cette menace, je dus enflammer mon arme en supposant que la bête était sensible au feu et c'est comme ça que cette abomination s'était retrouvée sans vie, en encaissant une pluie de coups brutaux. Plus loin, une corde montait. Sans me poser de question, je me dépêchais de remonter à la surface afin de déposer mes gains et enfin sortir de l'enfer souterrain.


Jour 40


Ça faisait une dizaine jours que les ennemis m'attaquaient sans relâche. Pour me protéger convenablement, j'avais découvert que le meilleur moyen pour que ma base persiste était de la construire sur l'eau, car les indigènes et ces monstres (qui apparaissaient désormais dans la forêt) ne savaient pas nager. Quarante jours qui paraissent lointain, mais pas tant. Malgré que les ennemis se renforcent au fur et à mesure que j'existe sur l'île, comme les simples indigènes nus du début aussi agressif que inoffensif qui portent maintenant des masques de chairs et des armes terrifiantes, les chefs de tribus décorés grossièrement ou qu'aujourd'hui les groupes ennemis arrivent par cinq, il me reste une grosse partie de l'île à explorer, de nombreuses grottes à trouver et quelques objets importants à dénicher.


Alors cette balade en foret ?


The Forest c'est ça. Certes ma critique est romancée pour mieux décrire l'ambiance qu'on ressent en jouant, car l'immersion est totale. Une très bonne expérience en solo, une île remplie de secrets comme de danger et c'est extrêmement plaisant d'y plonger à plusieurs pour y survivre en partant de rien. Le jeu n'est pas encore totalement fini et ce n'est pas rare d'y rencontrer des bugs (désagréables), mais on sent que le jeu avance et se peaufine à chaque mise à jour.

Créée

le 20 mars 2017

Critique lue 3K fois

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Ckai

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