Une fois n'est pas coutume, je vais noter et même critiquer un jeu vidéo, j'ai des références en termes de Zelda donc profitons-en.

Situons un peu l'opus; Zelda : A Link Between Worlds, comme son nom l'indique à peu près, se déroule dans l'univers de A Link To The Past, vraisemblablement quelques centaines d'années plus tard, et Link, descendant de Link, va devoir trouver les descendants des sept sages de LTTP. Les lieux sont globalement les mêmes, et la charte graphique des lieux de LTTP a été rigoureusement conservée, effet nostalgique garanti.

Le point original de ALBW vient de son méchant qui transforme les gens et les sages sus-nommés en tableaux (Cadre inclus si tu as la carte Gold Club des 7 sages), et veut infliger la même chose à Link. Sauf que Link se voit offrir, peu avant le vernissage, un bracelet par un marchand aussi mystérieux que véreux du nom de Lavio. Bracelet qui lui octroie le pouvoir de passer du monde 2D des tableaux à son monde en 3D et vice-versa, et par là même de faire un beau pied de nez au méchant.
Cette nouvelle fonctionnalité, copyrightée "Rentabilisons le fait que la 3DS fasse de la 3D", permet à Link de se balader en 2D sur un mur, pour passer à côté d'un gouffre, faire le tour d'une maison ou troller les ennemis qui ne peuvent donc pas le toucher. C'est original, c'est assez marrant et ça oblige souvent à réfléchir une petite demi-seconde avant d'aborder une plate-forme.

Ce passage en 2D permet aussi à Link de se faufiler dans des failles menant au monde de Lorule, sorte de double maléfique d'Hyrule ressemblant à s'y méprendre au Hyrule du passé de LTTP, où une certaine princesse Hilda demandera à Link son aide parce que bon, 100% des mecs avec un bonnet vert s'appelant Link ont foutu sa dérouillée à Ganon jusqu'ici, y'a pas de raison que ça marche pas cette fois, allez fais pas l'bâtard.
Ces failles entre les deux mondes ont valu à ALBW d'être élu "Zelda au titre le plus subtil depuis Ocarina of Time et son Ocarina du Temps" par les lectrices de Triforce Magazine.

Voilà pour le contexte. Maintenant, le jeu en lui-même.
Un premier point à soulever, et pas des moindres : Graphiquement, ALBW est bluffant. Entièrement en 3D, tous les décors pourtant simples de LTTP deviennent immersifs avec le passage à la 3D, le petit Link et tous les PNJ sont animés avec un cell-shading au moins aussi détaillé que dans Wind Waker.
Le plaisir que j'ai pris à jouer à ALBW est là, dans le fait de retrouver avec force nostalgie l'univers de LTTP refait à neuf, et d'en prendre plein les yeux.

Une fois dans le jeu, début classique de Zelda, genre Link lève-toi et va bosser feignasse, puis c'est la merde, et là Zelda voit Link, il s'appelle Link et a un bonnet vert donc elle lui fait confiance direct et l'envoie sauver le monde, et PAF dès que Link a le dos tourné elle se fait kidnapper, et hop c'est parti pour le Link 2013 Tour des donjons d'Hyrule.
Et puis là, une chose qui m'a surpris, entre deux étapes du Routard Hyrule 2013 Édition Réceptacles de cœur, c'est le nombre de rubis que j'avais. À force de gratter des rubis gris (Qui valent 100) plus ou moins habilement dissimulés, je me suis retrouvé avec quelques 1500 rubis au sortir du deuxième donjon, alors que dans d'autres Zelda c'est vers ce moment-là que tu fais une séance de tonte au village Cocorico pour te payer les 3 flèches à 50 rubis.
Et j'ai compris, quelque peu plus tard, pourquoi le jeu nous accordait autant de rubis.
Lavio, le marchand aussi mystérieux que véreux déjà évoqué, élit domicile chez Link pour y installer sa boutique, et proposer TOUS les objets de l'inventaire de Link dès le début du jeu. Il est proposé soit de les louer, pour 50 à 100 rubis, jusqu'au prochain Game Over, soit de les acheter définitivement, pour 800 à 1200 rubis.
Alors, je sais pas vous, mais un des trucs que je préfère quand je joue à un Zelda, c'est de voir au fur et à mesure l'inventaire de Link se garnir, de découvrir à chaque donjon quel objet va apparaître tel un don mystique dans un coffre géant et sauver la situation, et pourquoi pas un objet tout nouveau (Le fouet de Skyward Sword. Un PUTAIN DE FOUET LES MECS).
Grosse déception. Ici, tous les objets sont disponibles dès le début, et en plus de ça les deux objets à peu près nouveaux sont les deux premiers qu'on doit utiliser. ET ON DOIT CLAQUER DES RUBIS POUR S'ÉQUIPER. Bordel.

À partir de là, ça sent pas bon pour la suite : Les objets étant tous disponibles dès le début, les sept donjons que l'on doit enchaîner pour libérer les sages peuvent se faire dans un ordre presque aléatoire. Comprendre donc qu'il n'y aura pas de difficulté croissante.

Et donc j'en arrive au second point : La difficulté et la durée de jeu.
Grâce à des vendeurs d'une enseigne de jeux vidéo peu scrupuleuse, j'ai pu me procurer le jeu jeudi soir. Et je viens de le finir, pour moins d'une douzaine d'heures de jeu. À vue de nez, finir l'ensemble des quêtes annexes devrait me prendre moins de quatre heures, si j'ai le courage de le faire.

Les donjons étant tout à peu près de la même difficulté, ils prennent tous un gros quart d'heure à finir, à l'exception du Temple de l'eau (C'est toujours long un Temple de l'eau), qui était plus long même si tout aussi linéaire que les autres, et du Temple de Glace qui était un peu plus tricky.
J'ai claqué un seul continue, parce que j'ai débarqué sans fées pour aller mettre des gauches à Ganon qui lui était d'une difficulté respectable.

Voilà donc ce que je retiendrai de ALBW : Moi qui engueulais un pote l'autre jour parce qu'il jouait à Mario Galaxy (Mais si vous savez, ce Mario à difficulté adaptée aux 4-6 ans), j'vais me retrouver à me planquer pour qu'il ne puisse pas me montrer du doigt en apprenant que j'ai joué à ALBW.
La difficulté, sauf exception, est ridicule, et j'ai peur de me faire traiter de casual player par faute d'avoir joué à ce jeu.

On est loin, très loin des excellents opus 2D qu'étaient LTTP, Link's Awakening et les Oracle of Ages/Seasons. Même Minish Cap était cent fois plus intéressant à jouer.

Je jetterai un œil rapide au mode "difficile" (Ah, les ennemis infligent plus de dégâts. Si à un moment un ennemi me touche je constaterai.), et j'irai retourner cette si jolie jaquette au suscité magasin peu scrupuleux, et constater que les 45€ que m'ont couté le jeu seront mieux investis une fois échangés contre un Fire Emblem.


Sinon en vrac, quelques détails sur le jeu :

-Ils ont voulu faire un inventaire presque entièrement tactile, c'est foutrement pas pratique puisque le jeu se joue de manière classique, pad+boutons. A priori pas de raccourci pour l'inventaire, alors pour équiper/déséquiper la lanterne (Et faut le faire un foutu nombre de fois !), faut lâcher les boutons et cliquer dans le coin inférieur droit de l'écran tactile (Pratique si on est en train de se faire taper dessus dans le noir et qu'il faut donner des coups d'épées en continu), puis glisser/déposer un objet en lieu et place de la lanterne. Y'a bien un truc de sélection rapide mais il est quand même au stylet, n'est absolument pas intuitif et ne met pas le jeu en pause.

-Un bon point pour la quête des Ti'gorneaux qu'il faut ramener à maman Big'ornette, malgré les apparences le nombre de 100 crustacés à récupérer sur l'ensemble des deux mondes est pas abusif, et les bonus de la quête sont stylés. (Mothafackin' arc boosté qui dépop des boss à vitesse grand V)

-J'suis mitigé sur l'idée de se séparer de la jauge de magie de LTTP pour une jauge d'endurance. Ceci dit ça permet de spammer la baguette de feu sans avoir à chercher des fioles vertes partout.


Ah, et un gros P.S : Steplé Nintendo fais pas l'bâtard et sors-nous cette réédition 3DS de Majora's Mask.
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le 23 nov. 2013

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villou
6

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