C’est alors que je viens tout juste de terminer ce Zelda : Breath of the Wild que je rédige ce test, ou plutôt critique vu la part énorme de subjectivité dont je faire preuve par la suite.
Pour commencer, je suis loin d’être l’homme le plus calé sur la franchise.
Je n’ai d’ailleurs joué (et fini) que 4 à savoir The Wind Waker, Four Swords, Ocarina of Time et Twilight Princess. Néanmois, chacun m’ont marqué à leur manière, à tel point qu’ayant découvert Darskiders récemment le jeu est entré directement dans mes coups de cœur au vu des ressemblances dans le game design avec les jeux de Miyamoto.


D’ailleurs, j’estime encore aujourd’hui que The Wind Waker est mon jeu préféré, celui qui m’a fait le plus rêver quand je n’étais encore qu’un enfant et qui restera comme ma plus belle expérience vidéoludique à jamais je pense. Et c’est donc avec l’espoir impossible de retrouver ces sensations et surtout avec le plébiscite critique de BoW que j’ai sorti la Wi U du placard et que je me suis lancé.


La claque. L’univers d’Hyrule est, malgré les limitations techniques de la console, magnifique. Les premiers pas dans le jeu sont guidés, mais on prend un malin plaisir à courir sur la plaine et voir le degré de liberté énorme qui va s’offrir au joueur au long de l’aventure. Pour donner une idée que vous aurez déjà surement lu ailleurs : Les plus téméraires peuvent s’ils le décident aller affronter le boss final quinze minutes après le prologue. Passé le prologue, on explore avec beaucoup de curiosité et joie les premières régions d’un Hyrule gigantesque, on se donne avec plaisir à parler aux nombreux PNJ qui fréquentent les zones peuplées, on cherche beaucoup beaucoup de loot. « Je sais pas ce que c’est que ce fruit qui brille au loin mais il me le faut, ça pourra me servir plus tard ».


Les premières villes abordées sont magnifiques, toutes en fait. Chacune à une identité et propre et on retrouve beaucoup de lieux connus des précédents jeux, réinventés. Gorons, Koroks, Zoras, … Tous ces peuples rencontrés dans vos précédents voyages à Hyrule y sont, et le périple qui vous mènera a leur rencontre est superbe. Beaucoup d’activités, de quêtes, de de chasse et autre vous divertiront de votre quête « principale », et on ne peut que saluer la réussite de Nintendo la dessus. Spécialement moi qui tend à devenir un allergique des open-world, souvent vides ou remplis artificiellement.


Ce sentiment de quasi-perfection est resté jusqu’au quart de la quête principale et le premier des cinq donjons qui attendent notre héro. Et c’est là que le bât blesse. Quand on prend un tel plaisir à gambader à pied ou sur Eponey dans Hyrule (le nom que j’ai donné à mon cheval de contrefaçon n’ayant l’amiibo pour avoir le vrai ..), on est en droit d’attendre de The Legend of Zelda des donjons et des combats à la hauteur du reste. Ce n’est pas le cas.


Le jeu grouille certes de sanctuaires ces petites « salles à énigmes » dispersées sur toute la map, mais il ne compte que cinq donjons, que je considère personnellement comme courts et faciles (boss inclus). On est très loin de ces énormes zones qui prennent 2 heures à terminer en enchainant énigmes, mini-boss, ennemis, énigmes, boss… Chaque donjon m’a pris ici une demi-heure à terminer je pense, plus dix minutes pour leur boss. Attention je nuance toutefois un petit peu mes propos puisque chaque donjon était précédé d’une quête pour y accéder.


C’est sur CE point que j’attendais terriblement le jeu, et c’est sur CE point qu’il m’a lâché. Cruelle désillusion de s’apercevoir que tu as pris 3 heures de plaisir à te balader jusqu’à la dite zone, avant de la résoudre en 3 fois moins de temps. Ces passages m’avaient tellement marqués dans les précédents que je pourrais vous citer de tête tous les donjons de The Wind Waker et Ocarina of Time grâce à leur spécificités. Dans cinq ans je pourrais surement citer les donjons de Breath of the Wild, car cinq c’est pas si difficile à retenir finalement. La quête principale et l’intrigue en prend un coup par extension à mon humble avis, puisque sans compter les trajets et l’exploration qui représentent le gros du jeu, je pense que on doit descendre sur une dizaine d’heures environ, et donc l’Histoire de l’opus en prend un coup.


Les combats aussi m’ont déçu, il y avait tout pour les rendre dantesques avec ce système de loot, mais ils manquent à mon avis de punch et ceci en grande partie à cause du système de shield/lock que je trouve extrêmement mal optimisé. Je n’ai galéré que sur un boss au long du jeu, mais c’était uniquement car je n’arrivais pas à le locker correctement. Frustration.


Je me rends compte que j’ai parlé autant du positif que du négatif, mais c’est un petit peu le sentiment que j’ai à la sortie de ce jeu. J’ai adoré puis j’ai été vraiment déçu. J’ai presque envie de dire que c’est un excellent jeu, mais que ce n’est pas vraiment un Zelda (je risque de prendre bouillon pour cette phrase) tellement il essaie de réinventer la franchise en mettant trop l’accent sur l’exploration.


Bien sur je vous invite à le tester, si vous êtes fan d’open-world alors vous serez sous le charme c’est évident. Si vous attendez la suite spirituelle du jeu de votre enfance, vous le serez peut-être un peu moins que tout le monde, et c’est bien dommage.

Nakoz
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le 8 mars 2017

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