The Legend of Zelda: Link's Awakening
7.5
The Legend of Zelda: Link's Awakening

Jeu de Nintendo EPD, Grezzo et Nintendo (2019Nintendo Switch)

Après une vingtaine d'heure de jeu sur cette île de rêve qu'est Cocolint, je peux vous faire part de mes impressions, remarques et critiques sur ce jeu que j'ai découvert sans n'avoir joué à la précédente version Gameboy.

Parlons d'abord de cette direction artistique très mignonne et tirée des diorama, ces petites maquettes remplies de détails et hyper agréables à regarder. J'ai trouvé ce choix plutôt bon pour à une adaptation moderne d'un jeu Gameboy et plus intéressante symboliquement qu'une réutilisation du moteur de Link's Between World, le précédent remake de Grezzo (développeur de chez Nintendo) sur 3DS. D'ailleurs une rumeur très crédible affirme que le jeu était d'abord prévu sur 3DS et ça me semble très probable vu la finition technique pas totalement optimale : comme lorsqu'il s'agit de sortir d'une maison du village des mouettes et de se retrouver avec des ralentissements un peu surprenants pour un jeu qui n'a pas l'air si gourmand en performances que ça. Malgré ce petit problème technique le jeu est très agréable à regarder et on a bien l'impression d'être face à un remake au lieu d'un remaster paresseux.

Parlons ensuite de la structure globale du jeu. Même si il semble inutile d'expliquer la structure d'un Zelda, celui la est une exception dans les Zelda solo 2d. En effet, on a une construction beaucoup plus metroidvania et labyrinthique dans la map qui se découvre totalement à partir du sixième donjon. Les chemins d'un point à un autre sont ainsi moins larges et épurés qu'a l’accoutumée. Ces chemins qui jusqu'à la moitié du jeu sont une partie majeure de la progression avec des quêtes dans l'univers du jeu se font de plus en plus court et moins de moins scénarisés ce qui provoque à un certain moment un enchaînement de donjon peu espacés : on finit par faire des pauses entre chacun d'entre eux. Pas qu'ils soient ennuyants et mauvais mais ces donjons sont très impliquant et comme on le sait, un peu répétitifs : la structure est toujours la même (ce qui n'est pas un problème). Je reprocherai donc un manque d'espace et d'aérations entre les derniers donjons. Mais qu'on ne s'y trompe pas, ces donjons sont extrêmement bien construits et satisfaisants à parcourir, faisant utiliser toutes les mécaniques du jeu en en introduisant des nouvelles : de la poudre magiques et des bombes à la baguette de feu. On a donc un gameplay Zelda classique. On y acquiert aussi des capacités permettant de mieux parcourir la map comme la nage ou la ruée. Malgré cela, j'aurai un reproche à faire sur les boss qui (à part le boss final) n’utilisent qu'une seule mécanique et se limitent majoritairement à une phase. Cela provoque selon moi un manque de difficulté et la seule fois ou on en ressentira dans le jeu sera quand il faudra trouver son chemin ou la personne à qui échanger un objet pour la quête des échanges(petit coté point'n click parfois induis par le coté métroidvania). En effet, le jeu pousse à l’exploration de sa petite map variée et de ses petits chemins étroits afin de trouver un coquillage ou un quart de cœur dans une ambiance très agréable et variée (du désert, de la plage, de la montagne, du cimeterre...). Cette exploration est la phase que j'ai préféré dans le jeu et ce qui manque selon moi entre les donjons finaux. Le jeu rajoute aussi le personnage de Igor qui nous permettra de créer des donjons même si ça reste très limité. En ce qui concerne le bestiaire du jeu on retrouve les habituels slimes et boklin mais aussi des fantômes de Mario(non, vous ne rêvez pas) et des squelettes par exemple donc ça reste varié mais ce n'est pas ce qui marquera le plus : C'est dans les personnages du jeu que se trouvent les principales trouvailles :

Parlons enfin de l'histoire du jeu assez notable par rapport aux autres Zelda 2d beaucoup plus simplistes : on n'est plus face à une quête de la princesse. On retrouve donc le corps de link échoué sur une ile et retrouvé par la très attachante Marine. Commence alors un périple brumeux ou Link rencontrera de multiples personnages faisant leur vie sur l’île et non dénués d'humour : De Tarkin le cueilleur maladroit à Papi Ramolo à qui nous ne pouvons parler que par téléphone. On retrouvera aussi des personnages de Mario comme le Chomp.

Il devra pour sortir de l’île réveiller le poisson rêve parasité par une entité cauchemardesque mystérieuse quitte à devoir détruire l’île entière. Et c'est cela qui cause la tragédie du jeu, pour sortir du rêve, du jeu, il faut y mettre fin. Et après avoir joué à Undertale et autres jeux du genre, je ne peux que reconnaître l'influence de ce jeu (que ce soit dans la construction ou le scénario) : A chaque fois on y retrouve un personnage se retrouvant dans un monde contre son grès qu'il visite afin de s'attacher à des personnage loufoques et contraint dès le début du jeu à devoir le quitter(quitte à tout détruire).

Et c'est d'autant plus marquant que le jeu nous prépare à ça depuis le début, grâce aux boss disparaissant en rappelant ce postulat à Link mais aussi grâce aux indications de notre ami le hibou, personnage mystérieux et envoûtant. Marine nous fait alors promettre de ne pas l'oublier et force est de constater que ça marche. Après la fin du jeu, on peut toujours se balader dans le monde pour jouer aux minis-jeux des personnages ou trouver les derniers coquillages mais l'ambiance n'est du coup plus la même. Et c'est ce qui fait que l'histoire du jeu est plus intéressante que d'habitude. Mention spéciale à l'ost comme toujours irréprochable et soignée jusqu'à un thème par maison de personnage.

26 ans après sa sortie, ce jeu reste toujours aussi marquant, mélancolique et agréable à explorer et parcourir même si son rythme et les ralentissements peuvent saccader la progression. Son influence est toujours présente et constitue un Zelda majeur même si il est sorti à l'origine sur GameBoy. Je vous conseillerai donc de tenter ce rêve éveillé dans le monde musical de Link's Awekening et de profiter de la non présence de Zelda remplacée par une Marine plus reconnaissante et entreprenante.

Durax
8
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le 9 mai 2022

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