Ah, Ocarina of Time ! Des heures et des heures passées à faire les quêtes annexes plutôt qu’à vadrouiller dans les bas-fonds des temples infestés de créatures à la solde du vil Ganondorf. Un nombre incalculable de Boléros du Feu entonnés juste parce qu’il était à mes oreilles le plus beau de tous les chants. Des tours et des tours de Plaine d’Hyrule à la recherche de la quatre-vingt-dix-neuvième Skulltula pour tenter de libérer ce père de famille maudit (en vain d’ailleurs). Bref, un caramel au beurre salé longuement savouré.

Pour être tout à fait franche, OoT correspond quasiment au premier jeu Zelda auquel j’ai eu l’occasion de jouer (j’avais bien pianoté quelques heures sur Link’s Awakening sans véritablement m’y plonger totalement). Le premier jeu Zelda que j’ai fini également. Et le seul que j’ai refait pour ainsi dire complètement (en normal, en Master Quest (mais le jeu a été revendu alors que j’étais dans le château de Ganondorf) et sur 3DS (arrêtée à nouveau au château de l’ennemi de l’elfe en collant pour cause de chasse à la Skulltula effrénée)). OoT, c’est l’opus qui m’a clairement fait plonger tête baissée dans l’univers des Zelda.

Certes, à l’heure actuelle, ces graphismes font mal aux yeux (c’est un peu la fête du polygone), mais à l’époque, c’était quasiment révolutionnaire. Couplés à des musiques tout bonnement géniales (je parlais du Boléro du Feu mais d’autres chants méritent de s’y attarder), à une histoire rondement menée (et loin d’être rose) et à une prise en main aisée, ce jeu avait tout pour plaire. Sa durée de vie est plus ou moins longue selon que l’on file droit au but ou qu’on s’attelle à relever le défi de ramasser tous les trésors du monde d’Hyrule (à ce jour, les trois qui m’ont échappé sont le carquois de 50 flèches, l’ensemble des quarts de cœur et la levée de la malédiction des Skulltula). Si vous êtes plutôt dans la seconde tranche de joueur, vous avez de quoi vous amuser puisqu’il y a des quêtes secondaires planquées absolument partout (dans les temples comme dans le reste de la carte).

Si je devais souligner un point plus que positif d’OoT (au-delà de la musique), ce sont les ambiances. Tous les temples que vous croiserez sur votre chemin possèdent une ambiance bien particulière qui vous fera oublier la présence pas si lointaine de la Plaine d’Hyrule. Que ce soit le labyrinthique Temple de la Forêt ou l’oppressant Temple de l’Esprit, en passant par le suintant Temple de l’Ombre et le bouillant Temple du Feu, il y en a pour tous les goûts. De même pour les boss des différents temples, il y a de quoi s’amuser comme des petits fous (affronter Gohma la première fois a été un calvaire parce que j’étais un huître dans le maniement du lance-pierre…).

OoT, ce sont aussi des peuples très diversifié : les enfantins Kokiris, les nombreux Hyliens, les débonnaires Gorons dévoreurs de cailloux et amateurs de choux-péteurs, les majestueux (et amphibies) Zora et les fières Gérudos du Désert de l’Esprit. Personnellement, j’ai un gros faible pour les Gérudos (pour dire, j’arrivais exprès de jour à leur forteresse pour profiter de la musique du lieu). C’est d’ailleurs dans cet opus que l’on apprend les origines de Ganondorf, seul homme issu d’une peuplade quasi exclusivement composée de femmes (si vous voulez en savoir plus sur leurs mœurs, je vous invite à frapper les pierres à potins). Chacun ont leurs attraits, à vous de choisir celui qui a votre préférence.

Avec OoT, vous avez votre lot d’émotions (tristes et joyeuses), de périodes de stress intense (cette course pour obtenir la Masse des Titans… fantastiquement épuisante pour les nerfs), de surprises et d’instants de calme (bien que, dans Zelda, même une partie de pêche peut devenir épique). Bref, ce jeu m’a tellement transportée dans un autre monde – son monde – qu’il reste à ce jour mon favori d’entre tous les Zelda joués à ce jour.

Pour la version 3DS (parce que la critique correspondait essentiellement au jeu sur Nintendo 64), la maniabilité est rendue plus ardue parce que le simple fait de basculer la console suffit à réorienter l’axe de visée. A partir de là, réussir les jeux de tir au lance-pierre ou à l’arc devient mission impossible (à moins de jouer la console posée sur une table). Quelques modifications ont été apportées également, amenant son lot de bonne et mauvaise surprise (rassurez-moi, le cube dans le temple de l’eau n’existait pas dans la version N64 ?). L’amélioration reste surtout d’un point de vue graphique.

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le 20 oct. 2014

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NicodemusLily

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