Ça y est. J’ai une nouvelle fois fini The Wind Waker. Encore une fois, j’ai eu un pincement au cœur quand j’ai fini le jeu. Encore une fois, j’ai vogué sur une mer immense, dense où une incroyable aventure s’offrait à moi.
J’ai fini le jeu, et cette nuit, j’ai fait un rêve. J’ai rêvé qu’en quittant l’île de l’Aurore, je me retrouvais prit dans un tourbillon et que j’affrontais un calamar avec mes flèches. Puis le calamar mourrait et je voyais à l’horizon une épave, un bateau. Et à partir de ce bateau, je pouvais rejoindre l’Ile de l’Aurore avec ma feuille mojo, me permettant d’accéder à un nouvel endroit sur cette île que j’ai pourtant fouillé de fond en comble. Une fois sur cette plateforme secrète de l’île de l’Aurore, j’y découvrais un coffre. Puis… ma sœur m’a réveillé car elle était persuadée que j’avais un rendez-vous chez le dentiste (bordel, y avait quoi dans ce coffre ?).
Wind Waker me fait rêver, je suis constamment dans un état de béatitude lorsque j’y joue. Tout dans ce jeu me paraît parfait, tout ce que je fais, tout ce que je découvre, je le vis avec joie et épanouissement. Alors comprenez ma détresse quand, au bout de deux semaines de jeu intensif, après une vingtaine d’heure de jeu, je termine mon aventure et retire ma petite disquette de GameCube de sa console.
Bordel, comment un disque aussi petit que celui de la GameCube peut contenir un jeu aussi immense. Certains diront que beaucoup d’îles sont vides, qu’elles n’apportent rien au jeu mais c’est pourtant ça que j’aime avec Wind Waker. Il m’arrivait de délaisser ma quête principal pour compléter ma carte, aller sur de nouvelles îles, trouver des quarts de cœurs, trouver des cartes au trésor et aussitôt aller chercher mon butin au fond de l’océan. Et c’est pour ça que j’aime tant la quête de la Triforce que beaucoup soulignent comme étant longue et chiante, parce qu’elle force le joueur à aller plus loin que la quête principale. Car elle nous force à découvrir de nouvelles îles, à fouiller cette mer immense, à nous faire voir à quel point, nous sommes libres de nos mouvements.
Libre. C’est ça la magie de Wind Waker. Ce n’est pas le open world le plus immense, ce n’est pas le jeu avec le plus de quêtes annexes, mais à chaque fois que l’on a l’occasion de découvrir quelque chose, on fonce. Dans cette dernière partie, j’ai découvert plusieurs passages secrets que je n’avais jamais localisé auparavant, et quel plaisir d’entrer dans ces grotte, affronter des ennemis et ressortir victorieux après avoir trouvé un trésor !
A chaque fois que je quittais une île, je ne pouvais m’empêcher de regarder derrière moi et voir à l’horizon, qu’une silhouette. Cette île que j’ai quittée il y a cinq minutes, si loin, et je désir y retourner.
La musique y est également pour quelque chose, même si on retrouve quelques thèmes d’Ocarina Of Time, la plupart des nouvelles musiques sont magnifiques. La musique que j’entends lorsque je vogue sur les mers est merveilleuse. De même pour le thème de l’Île du Dragon ou encore celle de l’Île de l’Aurore. Enfin bref, niveau musique, Wind Waker est probablement le meilleur des Zelda.
Quant aux temples, même s’ils sont bien moins nombreux que ceux d’Ocarina of Time, ils demeurent longs et envoûtants avec beaucoup de passages secrets (combien de fois j’ai dû retourner en arrière une fois l’item du temple acquis pour trouver une carte au trésor). Rares sont les Zelda où j’utilise la carte du temple pour m’y retrouver (à part Ocarina of Time avec le Temple de l’Eau, je n’en trouve aucun). Je pense notamment au Temple du Vent, véritable labyrinthe. Tant que j’y suis, je dois souligner la singularité du Temple de la Terre et le Temple du Vent. En effet, dans ces deux temples, vous serez accompagné soit de Médolie du peuple Piaf, soit de Dumoria le Korogu (descendant des Kokiri), qui auront chacun un pouvoir vous permettant de traverser ce temple. Le fait d’être accompagné de ces personnages permet de nouvelles idées de Gameplay dans la construction des temples et évite les répétitions. Une bonne idée, parfaitement utilisée rendant ces deux temples particulièrement géniaux.
Enfin, je voudrais parler de l’histoire. On pourra voir au fil des épisodes, qu’une immense intrigue s’est créée. Il y a constamment des liens étroits entre les différents volets de la série. Or, The Wind Waker est particulièrement rattaché à Ocarina of Time et constitue à mes yeux, une suite directe au chef d’œuvre de la N64. En effet, au tout début de The Wind Waker, nous avons droit à une histoire racontant celle du Héros du Temps affrontant les Forces du Mal (Ganon). Il s’agit là de l’histoire d’Ocarina of Time et on sait ce qui se passe juste après le départ du Héros du Temps. Ganon revient et le Royaume d’Hyrule est engloutit sous les océans suite aux prières du Roi Daphnes Nohansen Hyrule. Si Majora’s Mask raconte le destin du Héros du Temps une fois Ganon vaincu, The Wind Waker raconte tout le destin d’Hyrule et de Ganondorf une fois le Héros partie.
Il s’agit du même Ganondorf que celui d’Ocarina Of Time. Souvenez-vous du final de cet épisode, Ganon est prisonnier dans le Vide Infernal et jure de tuer de sa main les descendants du Héros du Temps et de Zelda. Et bien le revoici libéré de sa prison tentant de faire revenir Hyrule en retrouvant les morceaux de la Triforce (car quiconque touchera la Triforce verra tous ses vœux exaucés). En bref, nous avons-là, un Ganon à la recherche d’un passé perdu qui dans tout l’acte final, expliquera les raisons qui l’ont poussé à désirer Hyrule (il a grandit dans un désert où le vent glacial apportait la mort). Et je spoile un peu mais lorsque Hyrule est anéanti à jamais, Ganon pète littéralement un câble et tente de tuer Link et Zelda. Et je trouve tout cette écriture de personnage logique, cohérente et le rend bien moins manichéen que dans les autres volets.
A côté de ça, on a également Daphnes Nohansen Hyrule, qui désire lui aussi retrouver son royaume perdu. La dualité entre lui et Ganon est parfaitement mise en valeur.
Mais que sont donc Link et Tetra dans tout ce bordel ? Ce sont les descendants qui doivent régler les problèmes du passé pour avoir un avenir. Ce Link n’est pas le Héros du Temps mais le Héros du Vent et doit mettre un terme aux conflits entre Ganon et Daphnes avec l’aide de Tetra/ Zelda dans un combat final absolument épique. Les relations entre les personnages sont donc particulièrement réussies et en fin de compte, Link se bat plus pour des raisons personnelles (protéger sa sœur), que pour sauver le monde, et a vrai dire, je trouve ça plus noble. Dans Ocarina Of Time, Link était contraint par l’Arbre Mojo et Zelda de sauver le monde alors que dans Wind Waker, celui-ci prend la décision de sauver sa sœur et donc d’affronter Ganon.
Donc voilà, niveau histoire, Wind Waker est probablement l’épisode le plus abouti tant il arrive à créer une continuité avec Ocarina of Time tout en offrant une histoire inédite avec tout de même des messages intéressants (se tourner vers l’avenir et ne pas se laisser dicter par les erreurs du passé). En bref, Wind Waker est à mon sens, l’épisode le plus abouti de toute la franchise et ce, sur tous les points. Quêtes annexes (même si Majora’s Mask est un gros mastodonte dans ce domaine), histoire, musique, combats, personnages (Médolie, Scaff, Dumoria, Ganon, Daphnes, Tetra, Arielle et surtout Link, tous ces personnages ont un fond, une histoire à raconter et suivent une évolution au fil de l’aventure). Tout dans ce jeu, est incroyable. Moi qui pensais avoir trouvé mieux avec Last Of Us, cette nouvelle partie me l’a prouvé, The Legend of Zelda The Wind Waker est définitivement le meilleur jeu auquel j’ai joué dans toute ma vie.

Créée

le 11 nov. 2017

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James-Betaman

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