Homme libre toujours tu chériras la mer
De Charles Baudelaire. J'ai lu aucun de ses bouquins, mais je m'en fous je suis qu'un sale kikoo facebook qui trouve trop classe de piocher au hasard des citations, je suis vraiment qu'un sale kikoo très très très vilain, mouhahaha.
Non, bon, plus sérieusement, ce jeu est une tuerie. C'est un Zelda, me direz-vous. Oui, c'est vrai, ça explique déjà pas mal de choses, mais pas tout non plus.
Alors pourquoi The Wind Waker est-il si différent des autres Zelda, sans pour autant abandonner un haut degré d'excellence, marque de fabrique de la série ?
Déjà, et je commence avec le point le plus à controverse, celui qui avait fait coulé beaucoup d'encre et de larmes (voire de sang quand ça partait en vrille, ça peut être très violent des fanboys quand ça s'entend pas vous savez) : les graphismes, ou plutôt, le parti pris graphique. Parce qu'à l'époque, quand les gens ont découvert ce Zelda tout cell-shadé, c'était un peu comme si des croyants retrouvaient des Bibles taguées dans leur église : on hurlait à la profanation !
Mais, allez, sérieusement... A moins d'être un sale puriste écervelé de merde de la première heure, comment ne pas fondre devant ces graphismes, ce design, cette ambiance fabuleuse ?! C'est tout simplement sublime, et je dresse un doigt solennel aux réfractaires qui chouinent parce que "ouin ouin c kk, c pas du zelda sa !!".
Le second point sur lequel se démarque cet épisode, c'est la navigation en mer. Même si quelques Zelda antérieurs nous avaient déjà permis de voguer au gré des flots, TWW va beaucoup, beaucoup plus loin dans cet exercice puisqu'ici, c'est un élément qui fait partie de la charnière du gameplay même. Et force est de reconnaître qu'il est très agréable, bien que lassant à la longue, de se diriger d'île en île à bord du Lion Rouge.
A part cela, le reste est dans la continuité, c'est-à-dire celle d'un Zelda : musiques sublimes, jouabilité exemplaire, gameplay au poil et sans cesse renouvelé grâce à l'apport constant de nouveaux items, durée de vie plutôt énorme (sachant que pour un jeu aussi bon, la rejouabilité n'est vraiment pas négligeable), personnages inoubliables, histoire vraiment touchante (BAH OUI J'AI VERSE MA PETITE LARME ET ALORS ?)...
Une aventure absolument fantastique, un sans faute pour ainsi dire. Dans ce cas, pourquoi "seulement" 9 me direz-vous. Eh bien parce qu'en fait j'ai menti, j'suis un sale kikoo fb comme j'vous l'ai dit, je suis très très très vilain, mouhahaha. Ce n'est pas un vrai un sans-faute. A cause d'une partie dans le jeu qui m'a franchement cassé les roubignolles : la recherche de la Triforce.
J'ai pas compris, là. Tout était parfait jusque là, et d'un seul coup, paf, un mec de chez Nintendo dit aux autres "eh les mecs j'ai une idée, pour casser le mythe on va insérer une séquence bien relou ou le joueur va devoir galérer pour aller chercher des fragments planqués dans des endroits improbables au quatre coins de la map, ok ?" et eux d'accepter...
Tout ça pour dire que cette chasse aux trésors est pour moi le seul véritable défaut de cette putain de claque, de celles qui reste indélébiles sur la joue mais surtout dans les souvenirs d'un joueur. Une claque tellement bonne qu'on en deviendrait volontiers masochiste.
EDIT : Mouais... J'ai refait une partie il y a peu et mes souvenirs étaient plus flous que je le croyais. Consternant de voir à quel point il reste incroyablement bon. Alors oui, la recherche de la triforce reste un tantinet en trop, et il y a quelques peccadilles niveau quêtes annexes notamment celle des figurines Tendo un peu abusée (pourquoi ne pas pouvoir prendre plus de trois photos ? Pourquoi devoir enchaîner les Chants du Soleil comme un demeuré ?), mais hein, le jeu claque beaucoup trop sa maman pour que ça lui porte préjudice.
Donc, c'est 10. Voir un peu plus, Dumoria oblige.
Ah et puis vu que j'ai lu du Baudelaire depuis que j'ai rédigé cette critique, j'envisage sérieusement de la refaire, ça devient un peu n'importe quoi sinon.
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