Désertique et bancal

Deuxième escapade sur Mars du studio français « Spiders », «The Technomancer » reprend les bases initiées par « Mars war logs » en tentant d’en arrondir les angles. Plus vaste avec plus de quêtes et une personnalisation du personnage plus poussée, « Technomancer » se dote aussi d’un doublage pour tous les PNJ (ce qui renforce grandement l’immersion). Malheureusement, la version 1.0. souffre de nombreux bugs avec des « side-kicks » qui se coincent dans le décor, des quêtes qui ne se lancent pas ou qui plantent en pleine résolution, divers bugs d’affichage et pour couronner le tout, un « framerate » souvent indigne en combat. Bref tout cela respire le jeu pas fini et sorti trop tôt. Dommage, car les patchs successifs ont entretemps amélioré la donne, mais sont sortis bien tard (à l’instar d’un certain « No man’s sky »), à un moment où les rares joueurs intéressés sont déjà passés à autre chose. « Mars war logs » (premier jeu de « Spiders ») proposait la même expérience en plus minimaliste, mais était d’abord plus confortable. Le studio s’était concentré sur un jeu à sa portée, de petites zones astucieusement liées entre elles, une narration plus linéaire mais qui allait droit au but. Pas de fioritures. En jouant à « Technomancer », l’ennui m’a gagné dès le début, à cause d’une histoire trop lente à se mettre en place et assez bateau, de zones inutilement grandes et complètement vides (la première ville est immense au vu du nombre de donneurs de quêtes et de marchands). Le combat s’est par contre sensiblement amélioré mais s’avère déséquilibré. Le poignard et le pistolet offrant la meilleure esquive, ainsi qu’une précieuse attaque à distance, on le privilégiera aux deux autres arts du combat.
Si l’influence des « Souls » est omniprésente, difficile d’égaler un tel modèle, du coup on enchaîne à tour de bras une i.a. à la rue, concentrant ses efforts sur le chef de groupe, vous. Contre un tel harcèlement, les esquives deviennent donc primordiales et ne comptez pas sur vos « sidekicks » pour vous sortir de l’impasse, ils sont aussi stupides que l'ennemi.

On salue certes l’effort, les rpg n’étant guère légion sur cette génération. Cependant, le résultat n’est pas à la hauteur des ambitions affichées et le petit studio « Spiders » ferait mieux, à l'avenir, de se concentrer sur un projet à sa mesure.