The Walking Dead est représentatif de la production Telltale dans sa globalité. A savoir un jeu narratif, avec des relents de pointer-cliquer, et des choix présentés comme impactant-l'histoire-mais-en-fait-pas-tant-que-ça (coucou Mass Effect).
J'avoue dans ces conditions que je ne sais pas vraiment quoi dire de plus concernant les mécaniques pures des jeux Telltale. D'autant plus que j'arrive 1000 ans après tout le monde, et que depuis le temps, tous les joueurs du monde connaissent leur patte.
Je vais donc me contenter de faire part ici de mon ressenti, comme je pense faire pour tous les prochains Telltale que je décrirai.
Bon ben on ne va tergiverser 50 ans : ce jeu est à faire, et puis c'est tout.
Il y a une dizaine d'année a (re)explosé la mode des zombis. Les zombis, c'est comme les sorcières, les vampires et autres loup-garous, je trouve ça d'un ennui mortel tellement c'est le degré 0 de l'inventivité et du pitch intéressant.
Puis un jour on m'a fourgué -sous la menace- le premier tome du comics sous le nez. Je m'ennuyais, je me suis donc forcé. Pendant les 10 premières pages. Car TWD n'est pas une histoire sur des zombis, mais une histoire de survie avec des zombis en décor. Et ça, ça change tout. Bref je ne vais pas me perdre en détails, mais j'ai adoré les aspects sociologiques et psychologiques que j'ai pu y trouver, via des personnages et des situations bien fichus. Bien sûr, certaines situations sont nazes, mais globalement on y croit, d'autant plus que personne n'est véritablement à l'abri d'une bricole, à commencer par ceux que l'on considérait comme les héros. A la manière d'un Game of Throne (dont il s'inspire peut-être sur ce point précis ?), quand un perso est foutu, il est foutu, et peu importe l'empathie que vous aviez mis dedans. Si t'es pas content ben c'est pareil.
C'est donc avec un certain entrain mêlé de crainte que j'ai lancé le jeu. Je précise que TWD fut au passage mon 1er Telltale. Donc oui entrain car zut, Walking Dead quoi ! Crainte car je savais qu'on suivait là d'autres survivants, pas ceux que je connaissais via l'original de papier. Mais c'est là la force de ce genre d'univers. Chaque survivant devient le héros de sa propre histoire, qui devient potentiellement haletante à suivre pour peu qu'un scénariste digne de ce nom tire intelligemment les ficelles en coulisse.
Et Dieu merci, la 1e heure m'a bien rassuré : l'envie de continuer est bel et bien là. Et ne vous lâchera pas jusqu'à la fin de la saison.
Et certains choix, au delà du futile débat impact/pas impact, sont de véritables crève-coeurs. Je m'en rappelle d'un en particulier qui nous aura fait limite disputer avec Madame pendant près d'une semaine : elle me traitant d'inhumain sans coeur et moi justifiant mon choix par l'urgence de la situation et mon ressenti vis à vis du personnage victime de mon choix.
Oh j'ai failli oublier de parler de la mascotte de cette version vidéoludique de TWD : Clementine.
Vous trouverez partout des louanges sur ce personnages, et je les plussoie. J'exprimerai juste ma joie de constater qu'une des héroines les plus prestigieuses et les plus attachantes du jeu vidéo moderne soit une jeune fille, noire, simple et efficace, ce qui fermera sans doute le clapet de tout un tas d'imbéciles.
D'un point de vue purement technique, je précise que j'ai fait une 1e fois cette saison 1 en 2013 par là, et que le jeu n'avait ni sous titres FR ni optimisation manette. Dans un souci de "marathon" (enchaînement avec la saison 2 et le spin-of Michonne) je l'ai refait il y a quelques semaines, et ces deux éléments sont désormais intégrés de base au jeu.
En marge de la saison, le DLC 400 Days introduit la saison 2 de manière sympathique, avec de nouveaux personnages. Il est assez court mais reste intéressant vis à vis de la manipulation du joueur par les scénaristes, qui se révèle être assez rigolote quand on sait ce qui se passe dans ladite saison 2.
Bref, affaire à suivre dans la saison 2, mais si vous n'avez pas encore fait cette première saison (ce gag), allez-y les yeux fermés si le genre narratif vous botte.