The Walking Dead fait parti de ces titres qui vous marquent à vie, tant leurs personnages (qui crèvent à une vitesse que même les persos de Fire Emblem en serait effrayés.) ont des personnalités tous bien différentes et sont tous plus attachants les uns des autres. C'est hallucinant, je n'avait pas vu cela depuis Fire Emblem en fait.
Le jeu, développé par Telltale Games, (les types qui ont faits Sam & Max, Tales of Monkey Island et très récemment The Wolf Among Us) nous met directement au contrôle de Lee, dont on ne sait rien au début du jeu, il semble avoir fait quelque chose de mal, qui nous sera révélée plus clairement par le biais d'un autre personnage dans la saison.
Le jeu utilise très bien le cell-shading, et on croirait lire le comics, car oui, l'univers du jeu The Walking Dead est emprunt d'un comics, écrit & dessiné par Robert Kirkman, Tony Moore et Charlie Adlard. Si la série qui en découlée rejoint le comics, le jeu, lui, à l'audace de créer un scénario tout nouveau tout beau, qui se transformerait presque en "Livre dont vous êtes le héros" quand on y pense. En effet, de nombreux choix vous permettront de créer des changements de scénarios, chose qui aurait été totalement impossible si le jeu avait suivi le comics. Le jeu aurait donc été alors un simple jeu d'aventure sans grand intérêt. Mais ce n'est pas le cas, et c'est peut être l'un des points qui fait le plus briller l'ambitieux TWD.


Si l'on ajoute à cela le fait que l'aspect cell-shadé du titre rend du plus bel effet et rende le jeu vraiment immersif contrairement à ce que l'on pourrait croire, les différents personnages vont avoir un destin qui va très souvent, et ce, parfois très rapidement, les conduire à la mort. Destin inévitable pour les 3/4 des personnages du groupe. Le jeu garde donc cet aspect très présent de la BD: La mort, en plus d'avoir des pattes et de se déplacer en nombres, vous guette, et frappera au moment ou vous vous y attendrez le moins, au point de vous faire lâcher quelques petites larmes. Voir plus, si vous êtes un sentimental. Car oui, je l'assume, j'ai pleuré à deux moments de l'aventure, que je ne citerai pas afin de ne pas gâcher le plaisir de la découverte. Mais le pire, c'est que ce ne sont pas forcément les personnages les plus forts et leur mort qui vous feront pleuré, non, bien au contraire, contrairement à un FE, même le personnage le plus simple, qui à ses idées, ses rêves, ses espérances, vous restera en travers de la gorge. On pourra faire le rapprochement pour ce fait avec SNK, qui lui aussi, jouait beaucoup sur ce type d'évènements, de morts horribles.


Mais le jeu n'est pas qu'une succession de morts, non, non, c'est aussi des rencontres, des paroles, des actes, qui auront une TRES TRES GRANDE influence sur le reste du jeu, croyez moi. Vous pouvez être une pourriture, capable de sacrifier des personnes pour votre sécurité, ou bien tenter de jouer au gardien, de maintenir la cohésion dans le groupe, coûte que coûte. Ce dernier, vous le comprendrez, pourra vous permettre de gagner la sympathie de la plupart des personnages de créer des liens, voir de les renforcer. Même si certains personnages seront parfois de passage, on s'attache au passé, à l'histoire de chacun. (quand je dis de passage, c'est que certains ne meurent pas.) TOUT les personnages sont intéressants et attachants, même le personnage principal, Lee, qui s'avère avoir finalement un passé vraiment poignant, et qui ne reste pas de marbre, contrairement à beaucoup de héros, vis à vis des événements, car lui aussi évolue.
Mais The Walking Dead, c'est aussi l'histoire de la relation Clémentine/Lee, et Clem, c'est cet enfant qui n'a de prime abord aucun lien avec nous. On arrive par effraction chez elle, on lui fait comprendre que l'on est pas méchant, après une petite péripétie on la rencontre, et de fil en aiguille, de passage en passage, on devient de plus en plus proche d'elle, au point de devenir presque son père de substitution, en attendant qu'elle retrouve son père et sa mère. On se rend très vite compte qu'elle n'est plus que la seule chose qui compte pour Lee. La petite fille, plutôt que de devenir agaçante comme les 3/4 des enfants dans les jeux, elle devient attachante. "la vérité sort de la bouche des enfants" on se rendra vite compte de la véracité de cette expression, tant certaines réflexions de Clémentine nous ferons réfléchir à certains de nos actes, et l'on préférera parfois la suivre elle, qu'un groupe totalement désespéré, en proie à faire des actes répressibles en temps normal.
Car oui, qui dit apocalypse, dit véritable anarchie, plus aucune règle ou loi n'est en vigueur, et l'on voit des personnes devenir parfois de véritables crapules sans aucun sens d'éthique, et l'on observe tout le long du jeu une véritable descente aux enfers de la société humaine, car ces derniers deviennent de plus en plus sans s'en rendre compte des monstres. Certains se méfieront de tout groupes de personnes, d'autres formeront un gigantesque groupe dans lequel enfants, malades et personnes agées ne seront pas acceptés. D'autres, finiront par manger de la viande humaine pour subsister. Bref, les cas dans ce jeu seront nombreux, et l'on assisteras à de nombreux moment à cette dépravation de l'homme, et ce, même dans notre propre groupe de survivants, malmené tout le long du jeu.


Mais c'est cela The Walking Dead: c'est un scénario qui vous prend de bout en bout, c'est un univers ultra immersif qui montre que l'on a pas besoin de très beaux graphismes pour immerger le joueur. C'est aussi une bande-son qui s'adaptera à la situation, au point de provoquer des moments de frayeurs, de pleurs, de joie, et qui vous montreront que c'est bon, vous pouvez souffler. L'action n'est généralement pas le fort des jeux d'aventures Point & Click, et pourtant, TWD possède des scènes qui vous couperont le souffle quelques instants. Pour finir, The Walking Dead, c'est 5 épisodes d'à peu près égale valeur (le final est au dessus, évidemment) qui vous tiendront en haleine bien 10h. ce qui est pas mal vu le prix, c'est déjà plus long qu'un certain Call Of Duty, Non? A ce prix, vous auriez tort de vous en priver.

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le 26 avr. 2015

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YuReed

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