Warning : J'ai suivis la voie de Vernon Roche, et enchainant sur le 3 directement je ne ferais pas tout de suite celle d'Iorveth.
The Witcher 2 est un jeu très différent du premier. Il troque l'ambiance médiéval-fantastique (voir onirique, avec le Bosquet des Druides et Vyzima) pour quelquechose de beaucoup plus sombre et militariste. Ainsi succède à un conte un poème épique, à une histoire intimiste une épopée guerrière.
Et quel histoire ! Peut-être la meilleure jamais vu dans un jeu vidéo. Les manœuvres politiciennes sont passionnantes à suivre, la poursuite de Letho est parfaitement rythmée et les dialogues sont, comme à leur habitude, ciselés.
Ce rythme maîtrisé à un coût : Un chemin ne prend que 25-30h à être complété. C'est un faux problème si on considère qu'une grande partie du jeu est chamboulée par le choix entre Iorverth ou Roche, mais cela étonne tout de même quand le jeu se finit alors qu'une nouvelle histoire s'annonce.
On peut reprocher autre chose au titre : Il n'arrange finalement qu'assez peu des soucis du premier. Si le rythme est réellement amélioré (les allers-retours sont beaucoup moins fastidieux) et que l'univers est toujours aussi magnifique, on regrette toujours un gameplay très largement perfectible.
Celui-ci, se rapprochant bien plus de l'Action-RPg que du Hack'N'SLash de son prédécesseur, est plus rapide et fluide, mais aussi extrêmement brouillon et lourd. Boire une potion ne se fait plus pendant les combats mais avant ; Autant vous dire qu'on les oublient souvent.
Autre défaut, les bombes et autres pièges sont inutiles. Du coup, on comprend que les développeurs ont voulus mettre en place un côté stratégique dans les combats, mais c'est tout simplement raté. Est-il besoin de préciser une interface toujours autant à la rue ?
Je n'ai pas fait beaucoup de RPG occidental pour le moment, néanmoins les deux Witchers restent des références, ne serais-ce que pour leur histoire passionnantes, leurs personnages profonds et leur background dans lequel on a envie de se plonger, littéralement.