Que dire, que dire après avoir fini ce jeu ? Qu'il est très vaste et très riche ! Les graphismes sont d'un tel réalisme et gratifient d'une foultitude de détails, que cela soit dans les campagnes et dans des villes. Les ambiances sont bien rendues, les thèmes musicaux s'accordant à merveille avec les paysages variés. De quête en quête, on fait chevaucher Geralt De Riv à travers des pays que la curiosité pousse à explorer et d'y revenir plus tard - en s'aidant éventuellement des points de voyage rapide découverts - si le niveau de force du sorceleur ne permet pas encore d'aboutir certaines missions.
L'histoire et les situations font croiser des personnages et des créatures issus de différentes mythologies, que cela vienne du monde de JRR Tolkien pour les elfes ou La Chasse Sauvage, des légendes slaves ou nordiques et des récits de la Grèce Antique en pensant aux trois Moires et en croisant quelques cyclopes pas très commodes.
Concernant le bestiaire, on est très bien servi en innombrables créatures dont certaines, de petites tailles et vulnérables en étant seules, peuvent devenir mortellement dangereuses une fois réunies en meutes belliqueuses. Pour vaincre certains adversaires au fil de la quête principale et d'autres annexes, il faut user de patience sous peine d'être mis vite fait à trépas et apprendre, à l'aide d'un vaste catalogue rempli progressivement d'armes trouvées ou fabriquées (qu'il faut penser à entretenir régulièrement), moyennant schémas en plus d'une capacité financière, et de substances alchimiques spécifiques achetées ou cueillies, afin de pouvoir vaincre des types d'ennemis. Le novice risque d'être submergé, comme je l'ai été, par une énorme quantité d'informations à gérer au début, ce qui pourrait décourager dans un premier temps. Mais une fois passé ce désagrément paraissant insurmontable donc, le plaisir de jouer et de voir du pays ne devient que plus grand.
Beaucoup de personnages sont charismatiques, qu'ils soient humains ou non humains. Des personnages féminins ne manquent pas non plus de charme qu'on en tomberait profondément amoureux, nous les hommes, à la vue de Ciri ou de Yennefer (la séquence chaude avec Geralt sur la licorne empaillée me reste encore en mémoire). Les répercussions dans l'histoire varient selon les choix que l'on a optés antérieurement, dans les combats et les dialogues, des choix quelquefois difficiles à prendre dans une situation cruelle où dans des cas opposés, des personnages de quel côté qu'ils soient peuvent payer chèrement de leur vie, le jeu montrant ici tout rejet de manichéisme aussi. Il s'agit donc de se faire réflexion avant d'appuyer sur le bouton fatidique de la manette. Mais pas de panique, car il y a toujours un moyen de recommencer en revenant à une sauvegarde précédemment enregistrée par précaution, au cas où la finalité d'une quête vous paraît déplaisante.
Voilà un jeu qui m'a longtemps été suggéré par des collègues et que j'ai finalement acheté, sans aucun regret désormais tant il est devenu très prenant. Du très beau boulot ! C'est une merveille !