Bricolé sous RPG Maker, To The Moon est un peu austère visuellement. Si on ajoute aux graphismes assez basiques les dialogues un peut bêbêtes et l'humour à trois francs six sous, le premier contact est assez rude.
Il est question de mort, de rêve et de réaliser les souhaits, mais le ton est vraiment à l'ouest et pas en accord avec le thème. Les protagonistes sont censés avoir l'habitude de travailler avec des mourants,et , loin de posséder la retenue d'un quelconque croque-mort, ils se comportent comme des trous du cul et ne font preuve d'aucun respect.
Mais, très étrangement, la sauce finit quand même par prendre et l'ambiance mélancolique par fonctionner. C'est tristounet, le concept est intrigant, et c'est pas mal raconté. On remonte la vie d'un homme à rebours, au travers de scénettes dans lesquelles on est extrêmement passif.
Car To The Moon ne contient pratiquement aucun gameplay, et est plutôt l'équivalent 16 bits d'un walking simulator. On va de place en place en regardant l'histoire se dérouler sous nos yeux, et pas grand chose de plus. Rien de bien ludique en somme.
Malgré cela j'ai été bien pris par l'histoire tout au long du jeu, et j'ai pris plaisir à découvrir la vie de cette homme, poussé par ma curiosité. J'ai malheureusement sévèrement décroché vers la fin, où tout s'enchaîne un peu trop vite et un peu trop facilement, et je ne me suis plus vraiment senti concerné par ce qui se passait...
En gros jusqu'à la révélation sur Joey ça va, mais après on a un gloubiboulga vaguement justifié qui amène le jeu précisément là où il veut aller. Et ça passe moyen...
Un moment sympa mais pas exceptionnel.
13/20