Confidentiel MAIS Exceptionnel (sans snobisme)
Avec des mécanismes de jeu fluides, limpides, intuitifs et étonnamment introuvables parmi tous les grands jeux de baston qui tiennent le marché,
TOBAL 2 reste une exception culturelle à part entière.
Dans TOBAL 2 vous pouvez :
- choisir où taper
- esquiver et vous déplacer librement dans l'espace de jeu (sans passer par du "pas à pas" lourdingue)
- contrer, faire des clés, faire des contres sur des contres sur des contres sur des clés, etc... bref enchaîner presque indéfiniment
- sortir une technique énergétique spéciale genre hadoken ou kamehameha (sans que ce soit l'essentiel du style de jeu, et sans que vous puissiez la spammer, puisque ce genre d'attaque puise directement dans votre vie)
... et vous pouvez faire tout cela de façon simple, extrêmement fluide et sans enchaîner des combos de boutons inbitables.
C'est cette totale fluidité qui met TOBAL 2 très loin devant tous les jeux de baston contemporains. De nos jour l'idéal technique, la profondeur des Street Fighter / Tekken / Soul Calibur et autres repose essentiellement sur 2 grands paramètres : une certaine gestion du rythme et la connaissance des priorités qu'ont certains coups sur certains autres, et la connaissance approfondie d'une "partition" étendue de combos de touches à connaître par coeur.
A l'arrivée, l'amateur qui arrive à "sortir" une technique espère obtenir l'accomplissement d'un enchainement qui s'il est bien placé conduira à une conclusion automatique.
TOBAL 2 sort complètement de cette logique et ramène le combat à un contexte infiniment plus tactique : Où frapper ? Où se positionner ? Quoi enchaîner quand ? Et tout cela avec 3-4 malheureux boutons.
Dans TOBAL 2 vous n'avez pas le sentiment de répéter une séquence de touche en espérant ne pas être contrarié, vous vivez le combat : les commandes sont suffisamment intuitives pour que l'on se sente "physiquement" incarner son personnage.
Il s'agit d'un vieux jeu, mais le design inspiré d'Akira Toriyama et leur coté naïf (une 3D avec un effet de gouraud) ont permis aux graphismes de bien tenir le coup.
La bande son est correcte, les coups ont de l'impact. La musique est oubliable, mais garde l'avantage de ne pas prendre la tête.
Pour ceux qui n'ont pas peur de tâter de l'import, trouver une vieille PSX One ou un émulateur, se fader des menus simples mais en japonais... oui bon ok, rien que cette liste et je me doute que çà n'arrivera pas.
Bref, cette critique de ce jeu maintenant quasi inaccessible pour dire : VOUS qui en avez marre de toujours jouer à la même soupe Street/Tekken/Virtua/etc, il existe autre chose.