Mais j'ai appuyé sur ce foutu Y !

J’ai essayé de trouver quelque chose de mal à dire sur ce jeu. Je vous l’assure, j’ai essayé, mais chaque argument qui me vient en tête me parait ridicule devant la montagne de qualité qu’il peut présenter. Je peux bien sur cracher sur les QTE, comme bon nombre avant moi se sont fait un plaisir de le faire, reprocher leur omniprésence et le fait que j’ai eu bien du mal à les maitriser –mais je pense que cela vient simplement du fait que je suis stupide et qu’il m’a fallu crever une bonne dizaine de fois au même endroit pour comprendre que, non, il ne fallait pas appuyer sur Y a un moment précis mais bien appuyer longtemps sur ce putain de bouton- mais moi j’aime bien les QTE. En plus, là, pour le coup je les trouve bien placés et ils ajoutent une bonne tension aux scènes auxquelles ils sont liés.

Non sérieusement, ce jeu est juste un bonheur. Déjà il est beau. Oui, il est beau. Les décors, le chara design, les changements physiques du personnage au cours de ses péripéties avec l’apparition de nouvelles plaies et bosses, tout dans ce jeu m’a enchanté les yeux. Même les petits détails stupides comme les cheveux, les vêtements qui collent à la peau après un passage dans l’eau, la saleté qui s’en va quand on joue dans le courant m’ont fait gagatiser devant mon PC. Et puis la fluidité des mouvements de Lara donne une petite touche nerveuse au gameplay.
Et cette petite touche permet une excellente immersion. Comme tout va vite et s’enchaine parfaitement je me suis surprise –enfin pour le coup c’est le jeu qui m’a surpris- à sursauter car soudain BAM gros méchant qui pop de derrière une voiture. Mais aussi à afficher l’air affolé de celle qui voit la mort de son personnage approcher à grand pas –OMG SHIT SHIT SHIT- car soudain l’ensemble de l’univers s’écroule autours de Lara. Ces passages de courses effrénées avec le décor s’écroulant de partout et des explosions –coucou Michael Bay- pourraient être un peu lassants au vu de leur nombre mais non, sérieusement, ils sont justes géniaux. Le tout appuyé par une musique qui, si elle n’est pas des plus marquantes, accompagne très bien les actions du jeu.

Le jeu se découpe donc en deux parties : des phases de recherche et des phases de combat. J’aurais bien voulu dire des phases de survie et des phases de combat mais –malheureusement ?- le côté survie qui semble être mis en avant sur les premières minutes du jeu est très vite oublié par la suite, mais après tout cela servait en réalité plus de tutoriel qu’autre chose.
Durant les phases de recherche –d’exploration- on se retrouve dans un monde semi-ouvert dans lequel se trouve caché de nombreux objets et défis. On peut donc ainsi partir à la recherche de tombeaux que l’on complétera en résolvant une énigme mais aussi de reliques et de documents qui apportent un petit plus à l’histoire en l’étayant avec des témoignages venant de différentes époques. L’on retrouve aussi quelques quêtes annexes permettant de se faire de l’xp supplémentaire.
Passons maintenant aux phases de combats. J’ai au début fortement râlé car l’on ne retrouve dans le jeu que des armes de combat à distance. Je suis très mauvaise avec les armes de tir, c’est un fait. Je ne sais pas viser. La prise en main a donc vite été une vraie galère pour moi au début du jeu et j’ai très vite switché la difficulté en facile. Mais après quelques heures de pratiques on finit par y arriver –comme quoi le game play est intuitif-. Je regrette néanmoins l’absence d’une arme de combat rapproché –bien que j’ai eu l’espoir qu’elle récupère une épée à un moment- même si le piolet finit par prendre cette place au bout d’un certain temps. Pourquoi d’un certain temps ? Parce que les armes sont améliorables : la cadence de tir, la précision, la puissance peuvent être augmentées, de même elles se verront agrémentées de gadgets au cours de l’aventure –flèches enflammées, lance grenade…- mais en plus Lara a la possibilité d’apprendre des capacités de combat. Si certaines sont franchement inutiles à moins que l’on décide de finir le jeu à 100 % –les compétences de survie- d’autres se révèlent bien pratiques en combat permettant des combos sympathiques et une certaine capacité de combat au corps à corps.
Mais nous ne rencontrons pas que des combats de front dans lesquels on se contente de tirer sur tout ce qui bouge. Bien souvent, si l’on se débrouille bien, Lara aura l’occasion de descendre furtivement tous ses adversaires. Je me suis parfois volontairement laissé mourir car je voulais réussir à passer un passage uniquement de façon furtive, pour vous dire à quel point j’ai apprécié ce mode de jeu.

L’histoire reste simple mais l’on prend plaisir à voir évoluer Lara au cours de celle-ci. Après tout ce voyage reste celui qui a forgé l’aventurière qu’elle est et, si au début, on se retrouve face à une jeune fille fragile sursautant devant les ennemies, à la fin du jeu elle les dézingue en les insultants sans plus aucun scrupule. Malheureusement je trouve les personnages secondaires mal exploité ou, tout du moins, maladroitement.

Le véritable bémol de ce jeu restera son temps de vie. Le mode histoire se termine en une dizaine d’heures. Mais finir le jeu à 100% doit prendre beaucoup plus de temps.