Tomb Raider
7.2
Tomb Raider

Jeu de Crystal Dynamics, Nixxes Software et Square Enix (2013Xbox 360)

Jamais été un mordu des aventures de Lara Croft... J'ai abandonné le 2 au cours du deuxième niveau et Legend probablement dans le dernier tiers de l'aventure. J'avoue ne pas trop m'expliquer du coup ce qui m'a pris de prendre ce reboot au cours d'une énième période de soldes.


D'autant que je craignais énormément de me retrouver avec un Uncharted-bis... Alors que je dois être un des rares joueurs à avoir trouvé la saga "mouais, ya quoi d'autre sinon?". Oh, ouais, je vous vois sortir l'artillerie lourde, n'empêche que j'ai toujours trouvé les aventures de Nathan très mal dosées au niveau de la difficulté, blindées de puzzle chiants et de gunfights horripilants.


Ben Tomb Raider prend effectivement la recette d'un Uncharted, mais l'applique de façon beaucoup plus fluide et accessible! Un juste retour des choses, en fait.


L'histoire du titre ne laisse que peu de répit à une Lara qui s'en prend constamment plein la figure. C'est juste hallucinant tout ce qu'elle endure. Ç'en devient au bout d'un moment plus un gag qu'autre chose: d'abord rescapée d'un naufrage au cours duquel elle manque de se noyer, elle est à quelques mètres de ses compagnons mais n'a pas le loisir de les rejoindre.


Elle se prend une bonne droite d'un autochtone qui préfère l'accrocher comme un gigot, tête en bas, dans une grotte décoré avec goût (cadavres, crânes, restes de rituels pittoresques, ...). Disons que ça commence bien. Les premières minutes de gameplay confirment que Lara va clairement en baver : d'abord descendre de ses cordes nécessite de les brûler avec le risque que ça comporte déjà en soi, mais du coup, les conséquences arrivent rapidement sous forme d'un sol quelques mètres plus bas et surtout d'une énorme tige en ferraille rouillée qui la transperce de part en part.


Oh yeah. Lara la retire rapidement via une QTE (aïe) et se met à courir comme si de rien n'était (gné?). Faut dire qu'elle se fait rapidement courser par un taré sous fond de caverne qui s'écroule.


Ambiaaaaaaance.


Bref, Lara découvre qu'être sur une île perdue, c'est loin d'être rigolo. La voilà devant affronter des menaces physiques (animaux sauvages, secte armée, ...) et plus "personnelles" (faim au début, mais le concept n'est pas utilisé dans le gameplay, c'est juste une courte mission, culpabilité d'avoir amené le monde sur l'île, froid sans que ça ait d'incidence non plus sur le gameplay).


J'ai trouvé le personnage à la fois profondément humain dans ses faiblesses, mais restant quand même héroïque. On en fait rapidement une guerrière armée d'un arc et d'armes à feu, capable de tenir tête à une armée.


Là où les phases de gunfights d'Uncharted étaient un vrai morceau de difficulté où Nathan se faisait dessouder très rapidement, celles de Tomb Raider s'avèrent plus accessibles et défoulantes. Les quelques moments au corps à corps sont beaucoup plus faciles à négocier. On trouve pas mal d'éléments du décor pour faire le ménage dans le camp adverse, à grand renfort d'explosions diverses et variées. Et ça fait du bien.


Les séquences de plate-formes sont dans le même goût que celles d'un Uncharted, avec éléments qui peuvent se détacher par moment pour plus de pression et de bonheur. J'ai trouvé Lara bien plus précise dans ses gestes que Nathan.


Restent ces saloperies de QTE dont je ne comprends toujours pas l'existence. Une de temps en temps, ouais, pourquoi pas, mais quel intérêt d'en faire rien que pour ouvrir une porte ou tourner une manivelle? ça m'ennuie plus qu'autre chose, je dois dire.


L'autre faiblesse de ce Tomb Raider tient peut-être dans l'histoire présentée: les personnages sont sans saveur particulière et le jeu est relativement rapide à boucler. Même si elle a le privilège de m'avoir fait un peu craindre à plusieurs reprises de tomber sur un survival horror. (Franchement, ce début n'aurait pas fait tâche dans un Resident Evil 4, par exemple)


Sinon, pas pu tester le multi, le PSN est en rade... Je n'en attends rien de toute façon, j'essayerai d'en dire un mot si j'y touche un jour...

Owl
7
Écrit par

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le 17 mai 2015

Critique lue 249 fois

Owl

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