Dur, Dur, Dur ! Et on peut pas en dire autant !

Ah Crystal Dynamics, au fond de mon être, j’avais un vain espoir que le futur de la saga ne soit pas composé de branquignoles de compétition, plus affairés à créer une Lara davantage sensible au demeurant d’une Lara plastique. L’objectif est atteint avec les Lara Croft Origins ! Ce ne sont pas de gros mauvais jeux, j’y ai passé de bons moments. Hélas, ouvrez les bras pour accueillir Lara Superficielle, toujours à pleurer pour le sort de toute l’humanité. Triste de voir qu’on réduit Lara aux chouinements et aux couinements alors que cette dernière donnait plus envie de l’accompagner quand elle avait trois chiffres pour le QI et 5 pour la poitrine.

« Je l’avais dans la main !!! »

Oui, on te croit Indiana.

Evidemment, je ne vais pas dire comment faire leur boulot à des développeurs plutôt bien payés pour produire des déjections sans pareille (Lara Croft Hack’n Slash ?), ni leur adresser tout de suite le drapeau noir de « A l’abordage ». Underworld semblait être bon. Je me souviens pertinemment de la sortie du jeu à l’époque, mon père ne cachant pas son envie d’y jouer.

Heureusement que je n’y avais pas joué en ces temps-là. Vous imaginez ? Ma vie serait totalement différente. J’aurais terminé dans un asile, une prison, ou peut-être j’aurais pu sortir avec une fille qui ressemble à Lara, qui sait ? Le monde est plein de surprises.

En tout cas, commençons par le gras du bide qui déborde sur le trottoir. Lara Croft Underworld est un des pires jeux triple AAA de l’ancienne génération. Les rares âmes errantes qui proclament à tout va « C’est un bon jeu ! » « Ouuuuu, La Lara Barbie ! » « De bons soouuuuuuvenirs ! » ont en commun qu’ils n’ont pas la possibilité d’atteindre le banquet au Valhalla. Si ce jeu eut été bon à sa sortie, pourquoi ont-ils abandonné l’idée de prolonger les Lara d’antan ?

« Ouuuhh, ferme ta mouuuuuuille ! »

Non, je ne la fermerai pas. Pourquoi ce jeu est aussi mauvais ? Quelqu’un peut m’expliquer le but d’une caméra ?

« Elle est censée nouuus aider ! »

Bravo, et que fait cette caméra dans le jeu ?

« Elle nouuuus abandonne ! »

Bonne réponse ! La caméra est encore pire que celle de Virus… Et même si je vais être condamné pour avoir dit ça par la convention de Genève pendant une bonne dizaine d’années, je vous l’assure sur mon lit de mort ! Cette caméra est la prochaine cible du père Merrin à être exorcisée !

Dans les lieux exigus, la caméra grelotte et traverse les textures. Dans les lieux vastes, elle restreint son contrôle de telle manière que le joueur ne peut plus savoir dans quelle direction il va partir chercher la deuxième plateforme. Il est assez ironique que Lara Croft soit une pionnière dans le développement des caméras 3D et qu’elle inspire aussi les pires d’entres elles. Déplacez-vous sur une simple ligne droite et la caméra est atteinte d’épilepsie chronique. Parfois, elle viendra vous chatouiller les pieds, puis, un simple pas en avant et là voilà prêt à vous chercher des poux sur le crâne. Ses mouvements sont si aléatoires que parfois, elle provoque des morts. Si vous vous engagez sur une poutre...

« C’est la poutre qu’il faut regarder. »

... la caméra doit se positionner derrière vous pour jauger l’équilibre de Lara. Je ne comprends pas alors pourquoi elle décide de prendre le bon angle pour ensuite l’abandonner pour un autre, beaucoup plus abstrait.

Au final, je suis mort plus de fois à cause d’escalades et de la caméra, qu’on pourrait aisément considérer le boss final comme étant une Camardéra vivante, aidée de son terrible associé, Escalamort.

Les séquences de plateforme proviennent d’un type très frustrant des pires MST. Attendez-vous à devoir maîtriser Laratée, le personnage qui répond à la moitié de vos commandes puisqu’elle a une sensibilité des plus tatillonnes. Monter sur un rocher, et cinq fois sur cinq, elle passera au-dessus de sa cible pour s’écraser plus loin. Sauter d’un endroit à un autre pas si éloigné, et dix fois sur dix, elle s’imaginera être au J.O. Vers l’infini… et en dessous ! La Camardéra et Laratée s’allient pour changer la perception de la distance à parcourir. Avec un angle à la con, Laratée plongera en direction du vide au lieu de partir dans la bonne direction.

Et vous crevez, vous crevez, vous crevez. Et on meurt tellement tout seul qu’on questionne l’intérêt d’avoir des ennemis.

Ne vous inquiétez pas. Les combats sont aussi faciles que de pointer des incohérences dans le discours du féminisme.

S’attaquer à des ennemis capables de vous perdre en plein combat, à l’inverse de la musique qui tel un Tard-Venu continue le combat, faisant du zèle. S’attaquer à des ennemis qui vous fuient, offrant leur dos en pâture pour vos balles. S’attaquer à des ennemis qui tirent dans des murs alors que vous n’êtes pas derrière. S’attaquer à des ennemis qui ne réagissent pas quand je leur tire dessus mais qui préfère patrouiller la zone d’un pas lent. S’attaquer à des ennemis qui sont perdus si on alterne couverture et tir. S’attaquer à des panthères qui meurent de vieillesse et dans la solitude après avoir remporté un combat contre un pauvre soldat. Ainsi, je donne le Lauréat de la stupidité à cet ennemi suivant :

« Je reçois des dégâts, j’oublie l’existence du joueur, puis, je fuis, je me perds, je ne trouve pas une couverture, je reste immobile, je suis encore touché et enfin, je ne réagis plus. J'ai peur... aidez-moi. »

C’est décidé, je vais lancer une cagnotte pour leur offrir des GPS !

Et dire que dans les paramètres, on peut augmenter la difficulté des combats, ce que j’ai fait mais aucun changement… Peut-être que je l’ai fait dans une réalité alternative car je m’en souviens bien pourtant. A quoi augmenter la difficulté si le gameplay du jeu ne s’y accorde pas ? Entre chaque mort, les points de vie de Lara se régénèrent tout seuls. Dans la plupart des niveaux, je peux pratiquer l’écrasement avec ma moto contre des ennemis impuissants. Les derniers niveaux, quant à eux, nous donne un marteau capable de provoquer des déflagrations dans les rangs des ennemis. Ce n’est sans compter la difficulté des déplacements de Lara qui à chaque utilisation du marteau, s’emporte en avant pour faire trempette dans l’eau bleue. Je ne compte pas aussi l’idiotie de me faire changer d’armes automatiquement comme si le Marteau était sur batterie alors que je peux le pratiquer à l’infini. Qui sait ? Peut être que les pistolets sont surpuissants face aux ennemis plutôt qu’un marteau des titans ?

Et si vous êtes face à des hordes d’ennemis qui apparaissent en boucle, chargez votre partie plusieurs fois et vous aurez peut-être la chance d’acquérir une quasi-disparition des antagonistes. Magie de cirque !

La chasse à la connerie, ouverte durant la saison, se prolonge aussi avec la chasse aux trésors.

Explorez des ruines immenses pour y trouver un total de 30 trésors et une relique me dérange un peu. Rajoutée à l’exploration, la carte sonar, qui comme quoi confirme l’adage du « Un con va plus loin qu’un intellectuel assis. » Parfois, une carte simple et tâchée de café est plus efficace qu’une carte moderne aux multiples angles, sans repères ou contours familiers. Comment dire ça en des termes simples et non vulgaires… Uncharted a remplacé Lara Croft et pour le bien de tous. La licence Uncharted propose de trouver des trésors tous différents les uns des autres à l’inverse de Lara qui récupère toujours la même merdouille à deux francs six sous. Je l’imagine bien vendre toute sa collection de triangles transparents et coupes orange vomi à des musées de renom.

« Et ici, vous pouvez retrouver un… autre de ces triangles. »

« Je me souviens l’avoir trouvé à moitié enfoncé dans une merde de panthère à Xibalba ! »

A croire que ce jeu a déroulé le tapis rouge pour l’arrivée d’Uncharted car on y retrouve le beau vernis de Naughty Dogs sur tous les défauts du jeu. Les combats sont dynamiques, stratégiques, provoquent même l’angoisse de se trouver dans un coin reculé avec un assaut non défini sur sa personne. Les ennemis surnaturels sont flippants et durs à dégommer à l’inverse d’Underworld et les coups de pied surpuissants de Lara. Les reliques sont bien cachées et non posées ici et là sur le chemin de Lara. L’ambiance du jeu est réussie et ne nous plonge pas dans la chantilly merdique avec un catalogue de personnages sortis d’un cirque.

« C’est un extra-terrestre aux ailes de démons, un double au cheveux roux converti au mascara et une gothique, cuir moulant et aux pouvoirs de nécromanciens du sang qui se retrouvent dans un bar… Ai-je oublié de mentionner, petit joueur, qu’elles ont toutes de fortes poitrines ? »

Et puis, Uncharted me fait rarement traverser les textures et planter le jeu comme Underworld.

Le level design aussi a son tas de défauts, perdant le joueur dans des zones incompréhensibles (surtout la Thaïlande) avec pour seul aide, les deux gros arguments de choc de Lara. Doublée par une femme qui voulait nous faire croire que Lara n’est qu’une bimbo sans cervelle, les aides de terrain ressassent des évidences sans nom. De plus, si vous êtes perdu, faites attention aux points de contrôle qui se réactivent aux endroits déjà pratiqués pour mieux vous perdre.

Autre signe que les développeurs avaient la flemme de terminer le jeu jusqu’au bout, l’avant-dernière zone est la même que la deuxième. Avec les mêmes apparitions d’ennemis bugués jusqu’au trognon (un pas en avant, un ennemi qui apparaît seul), les mêmes ennemis qui se ressemblent comme deux gouttes d’eau, les mêmes caisses, et la cinématique au même endroit. Ouah, ça fait beaucoup de ressemblances ... avec Cold Fear.

Après toutes ses maladresses et surplus de savoir-ivre dans le développement d’un jeu, on arrive à la fin censée nous faire confronter ne serait-ce qu’un boss, non ? C’est un peu le but, pas vrai ? Lara est de la vieille école, je m’attends à de la tension. Malheureusement, non.

Le boss n’est qu’une partie d’accrobranches entre différents trucs qu’il faut désactiver.

Et si ce n’était que ça, si ce n’était qu’une série de déplacements stupides, je dirais ok.

Mais non, non, et cent millions huit fois, NON ! Qu’est ce que c’est que ce level design catastrophique !? En plein boss, je me suis perdu dans la démarche à suivre. Où aller ? Que faire ? J’ai vagabondé à tel point que la fille aux ailes de démons ne me suivait pas à tous les endroits. A un moment, elle lançait des boules de feu sur un pont après que je l’eus traversé. Puis, un autre où elle se figea dans les airs car je venais de la stopper à l’aide d’un point de contrôle. Bref, j’ai vadrouillé dans un boss qui nécessite de faire éprouver un minimum de tension car là, je me sentais comme dans n’importe quel niveau du jeu. Au moins, je n’étais pas le seul perdu puisque le boss ne m’attaquait pas sur certains moments alors que je mettais à mal son plan.

Quel ennui cette fin. Quelle niaiserie ! On dirait Lara Croft Origins ! Le début de la fin !

Crédits : « For Kyle. »

Pauvre Kyle. Avoir son nom apposé à cet étron, il y a de quoi s’enterrer plus profond.

Ah, je regrette l’époque où Lara Croft avait besoin de gel Vivelle Dop fixation béton pour tenir sa poitrine anormalement droite. Maintenant, la seule chose qu’on essaye de fixer un tant soit peu avec le gel, c’est les muscles anormalement droits de la nouvelle héroïne de Last Of Us 2.

Mais à l’inverse de la pub, ce genre de jeu ne dure, dure, ne dure pas à travers le temps ! Shadow of the Tomb Raider est bien décidé à se cacher dans l’ombre mais la déflation de sa poitrine n'aide pas à l'utiliser comme couverture...
Et on peut plus en dire autant.