Il y a de cela quelques semaines, je vous livrais mes impressions sur une nouvelle franchise, délivrée par les petits gars de chez Naughty Dog, un jeu d'aventure et un personnage principal d'un nouveau genre, à mi chemin entre Indiana Jones pour son humour et Lara Croft pour sa force. Nathan Drake et Uncharted étaient nés, et le premier opus, Uncharted : Drake's Fortune, était déjà référencé par beaucoup comme une véritable bombe vidéoludique. Deux petites années plus tard et forts de leur succès, ces habitués de chez Sony - Crash Bandicoot, Jak and Daxter, c'est eux ! - reviennent avec Uncharted 2 : Among Thieves, le tant attendu. Verdict.

Par où commencer ? Allez, les évidences : graphiquement, le jeu est une merveille absolue. L'ouverture dans la neige, alors que Nathan est manifestement grièvement blessé, pose déjà les bases de ce qui devrait être une norme dans l'univers ludique : traces de pas, neige qui tombe, reflets du feu sur les reliefs, ombres portées... on en prend littéralement plein les yeux, de la première à la dernière seconde. D'autant que les développeurs se sont posé les bonnes questions, ont visiblement écouté les critiques du public sur le premier épisode, jugé trop répétitif, et nous passons régulièrement d'un environnement à l'autre. De la jungle, en passant par le Tibet, sur les toits de Pokhara en passant par Borneo ou Istanbul, on n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer, et nos rétines sont constamment sollicitées.

Le son n'est pas en reste, et le travail sur le sound design est très soigné. La perception des environnements et le travail sur les notions d'espace sont parfaites et, là encore, la diversité est la règle, puisque chaque environnement possède son lot de bruits, de sons... À la rumeur de la ville, se succèdent les bruits bestiaux de la jungle, et on ne peut que s'étonner de l'effarant travail réalisé lors de la séquence du train, ou de la qualité du score original composé par Greg Edmonson.

Niveau gameplay, on ne change pas une équipe qui gagne, et on va donc retrouver les mêmes contrôles, à peu de choses près, que lors du premier épisode. Ceci dit, pourquoi changer quand ça fonctionne aussi bien ? Tout est simple et intuitif, et on n'a pas à chercher pendant trois plombes sur quelle touche on doit appuyer pour faire ce que l'on à à faire (ce qui n'est pas le cas d'un Assassin's Creed 2, par exemple). Tout roule à la perfection, c'est un vrai régal pour les doigts.

Seul léger écueil, la durée de jeu qui est, bien évidemment, trop courte. Le jeu est un tel plaisir que même en hard ou en extrême, ça semble trop court. Mais il faut bien avouer qu'avec un peu plus de douze heures affichées au compteur dans les modes de jeu les plus difficiles, le jeu n'a vraiment pas à rougir sur ce point. D'autant que l'action est au rendez-vous, les temps morts sont rarissimes, et si la difficulté est peut-être un poil au-dessous de celle du premier opus, on s'y reprendra malgré tout à quelques fois avant de passer certains niveaux dans les modes les plus difficiles. Ceci étant dit, on ajoute à cette durée de jeu un mode online tout neuf, qui ravira à n'en pas douter les aficionados du jeu, en faisant un jeu à la durée de vie virtuellement infinie.

Et, si tous ces arguments ne suffisent pas à vous séduire, sachez que tout ceci n'est rien à côté du scénario. Véritable scénario de film, qui n'a finalement pas grand chose à envier à un "Diamant Vert", un Tomb Raider ou un Benjamin Gates, le jeu bénéficie de nombreux retournements de situation et autres rebondissements. L'histoire est absolument passionante et le triangle amoureux au sein duquel est placé Nathan est particulièrement touchant. On ne saura trop féliciter le doubleur officiel de Drake, Nolan North, ainsi que le reste du casting, avec mention spéciale à la pétillante Claudia Black, qui interprète ici Chloe Frazier, et que les TVphiles ont notamment pu admirer dans les dernières saisons de Stargate SG-1.

Bref, vous l'aurez compris, Uncharted 2 : Among Thieves mérite haut-la-main son titre de chef d'oeuvre du jeu vidéo, tous genres confondus, et se pose sans mal comme exemple à suivre pour la suite. Ubisoft devrait en prendre de la graine...
Kaeron
9
Écrit par

Créée

le 6 nov. 2010

Critique lue 348 fois

1 j'aime

Cédric Le Men

Écrit par

Critique lue 348 fois

1

D'autres avis sur Uncharted 2: Among Thieves

Uncharted 2: Among Thieves
spektr
2

Critique de Uncharted 2: Among Thieves par spektr

Voici qui mérite bien une critique. Vanté comme le meilleurs jeu de la PS3 ,des notes indécentes sur les sites "spécialisés" ,je me suis laissé tenté pensant trouver là un jeu d'action aventure...

le 10 nov. 2010

35 j'aime

9

Uncharted 2: Among Thieves
Amrit
7

Drake's evolution

Contrairement au cinéma, où les suites sont habituellement synonymes de déceptions, les jeux vidéo gagnent souvent à en proposer, notamment pour des raisons techniques: disposant déjà du moteur du...

le 29 déc. 2011

30 j'aime

10

Uncharted 2: Among Thieves
moumoute
2

Unchianted 2.

C'est avec une extrême tolérance que j'ai lancé Uncharted 2, en sachant pertinemment que le jeu est un blockbuster moderne et que par conséquent il est grassement enrobé de scripts et de persos...

le 25 juin 2012

29 j'aime

13

Du même critique

Open Range
Kaeron
9

Open Range de Kevin Costner, le blu-ray

Après avoir connu une période dorée aux États-Unis, dès la fin des années 30 et jusqu'au début des années 60 auprès d'illustres réalisateurs tels Howard Hawkes, John Ford ou John Sturges, puis une...

le 5 nov. 2010

6 j'aime

Le Jour où la Terre s'arrêta
Kaeron
6

Critique de Le Jour où la Terre s'arrêta par Cédric Le Men

Autant le dire tout de suite, on sera débarrassé : cette nouvelle mouture du Jour où la Terre s'arrêta n'égale en rien le film original, réalisé en 1951 par Robert Wise. Véritable brûlot politique...

le 5 nov. 2010

6 j'aime

Dans l'ombre de la lune
Kaeron
8

In the Shadow of the Moon de David Sington et Christopher Riley, le DVD

Le 21 juillet dernier, à deux heures et cinquante-six minutes UTC, le monde célébrait dans une confidentialité presque absolue un anniversaire hors du commun. Sans doute encore trop absorbée par le...

le 5 nov. 2010

5 j'aime

7