Paf, t'es mort... non mais... paf t'es mort... je... bienvenue sur VVVVVV !! Aïe !
VVVVVVirulent
Oubliez tout ce que ce mot peut signifier, à part le fait qu'il soit lié à une addiction ludique bienveillante générant certaines productions fortement originales grâce à une scène indépendante vidéoludique florissante. VVVVVV : sous ce titre aussi étrange que bégayant se cache un plaisir de "pixel art" (terme que l'on aime utiliser pour transcender de vilains pixels en une forme d'art moderne complètement tendance... donc je suis un authentique adhérent fidèle) tout à fait déconcertant. Mais... mais... pourquoi six « V » et, non mais oh, pourquoi des « V » dans un titre de jeu, bon sang ? Pour plusieurs raisons : l'une d'elle est que le personnage principal, le valeureux capitaine Viridian, se retrouve souvent les quatre fers en l'air, formant ainsi un « V » plutôt osé. Ensuite, les cinq « V » suivant représentent les cinq malheureux(ses) que le protagoniste devra secourir (dont une particulièrement peureuse...).
Bien sûr, inutile de narrer ce que l'on peut voir sur la majorité des critiques concernant ce titre, ça serait idiot : VVVVVV est une petite perle tristement perdue dans l'océan tourbillonnant des jeux indépendants redonnant ses lettres de noblesse à un secteur aux allures faussement ramollies. Son succès notoire a, quand même, permis de le propulser sur de nombreux supports dont la 3DS. C'est pas Vien non plus, quoi !
La mécanique de jeu est "simplissime" : gauche, droite, espace. Le dernier permet de modifier l'attraction du personnage. Les ennemis majeurs : des picots vicieux et quelques ennemis étranges aux rondes régulières. Le personnage se déplace rapidement et on meurt tout aussi vite. Heureusement, de nombreux « checkpoint » permettent de ne jamais ressentir la frustration des jeux honteusement trop difficiles. Cela permet tout de même de développer l'addiction du jeu. « Encore une dernière fois, ça prend pas beaucoup de temps !». Paf, la frustration disparaît et rend le jeu beaucoup plus supportable. Et ÇA, c'est l'idée de génie.
Le level design est particulièrement ingénieux. En général, l'arrivée dans la zone fait office d'un « oh ****, je vais jamais pouvoir passer ce ***** de ****, dis donc ! ». Une première étape s'avère souvent nécessaire pour tâter les limites du lieu, tel le frileux motivé au bord d'une piscine à l'orée d'un hiver radical, trempant ses pattes dans le liquide glacial. Car oui, c'est en général au millimètre près que le personnage pourra passer entre deux saloperies de picots. Le son récurrent de la mortalité flagelle sans cesse votre esprit, et ce, même après une session de jeu. Mais de nouveau, il s'agit d'un demi-mal, tellement l'apparition du capitaine, tout sourire, se fait rapidement. Du coup, on oublie même que la mort est venue faucher ce petit bout de pixels maudit.
On termine par l'aspect musical du soft. La musique (d'une dizaine de pistes pour la bande originale, le dénommé PPPPPP, par le talentueux amateur de chip tunes, Souleye) possède une énergie dingue et une ambivalence entre la modernité de ses mélodies et le vintage de sa sonorité.
Présent sur un paquet de support, dont évidemment Steam, pour quelques euros... Evidemment, c'est le biais le moins onéreux. Pour les radins, la boutique dématérialisée de Valve propose fréquemment des soldes diaboliques... Qui sait !!! Certains décrieront sa durée de vie mais il faut savoir ce que l'on veut (en dehors du rapport qualité/prix) ! Quoi qu'il en soit, Il faut, À TOUT PRIX, ajouter ce titre à votre « wishlist » de mille pages, parce que c'est le genre de titre qui prouve que « le jeu vidéo » n'hésite pas (quand c'est possible) à revenir sur des concepts simples mais novateurs !
Paf, t'es mort !