Watch dogs, nouveau fer de lance next gen made in Ubisoft, tente de faire une incursion sur les terres du maitre tout puissant : GTA 5. Même s'il reprend les bases du gameplay de tout bon open world, Watch dogs propose des atouts et quelques nouveautés.

Parlons d'abord des graphismes, argument principal d'achat chez la population kikoo. Le jeu étant extrêmement gourmand en ressources et plutôt mal optimisé, il faut un pc de compet' pour faire tourner la bete en ultra. Et je ne parle pas des baisses de famerate lorsque l'on utilise un véhicule. Bref, on est loin de la démo bluffante de l'e3 2012. Malgré ça, le jeu est plus qu'agréable à regarder. La ville comme ses alentours sont bien modélisés et texturés avec des recoins, chemin et autres souterrains. C'est un vrai plaisir de déambuler dans ce Chicago de pixels tant il regorge de vie. Impossible de faire 10 mètres sans croiser un passant vaquant à ses occupations, toutes plus diverses les unes que les autres. Même constat pour les déplacements en véhicule : arcade mais bénéficiant d'une bonne physique, conduire s'avère un plaisir grandissant. Motos et bateaux restent en retrait dans cette ville dédiée aux 4 roues. Mention spéciale à la localisation 100% frenchie qui propulse le jeu vers les sommets de l'immersion. Sur ce point, le roi GTA peut aller se recoucher.

Le cœur du gameplay est axé sur le piratage informatique. D'une simple pression sur la touche associée, et c'est une multitude de possibilités qui s'offrent à nous. Lors des promenades urbaines, on hack avec une facilité déconcertante le moindre passant, s'immisçant dans son intimité. Le portable, boite de Pandore, grâce au logiciel maison Profiler on a accès à des détails de la vie de chaque habitant. Hobby, boulot, compte en banque, santé etc... Excitant les premières heures, cette surabondance visuelle parasite l'écran de jeu par la suite. On préfère couper alors le portable car les bénéfices apportés se limitent à l'argent ( que l'on accumule avec une facilité déconcertante), les musiques et les éléments électroniques permettant le craft d'objets primaires, bombe, brouilleur, scan etc...

Il faut vraiment comprendre que l'aspect piratage est bien implanté dans le jeu et n'est pas un simple gadget inutile. Il est vraiment le cœur du jeu et la majorité des missions est axés autour. Les missions en voiture, fuite ou agression, feront forcement appel au hack car Aiden Pearce ne peut pas utiliser d'armes au volant. En respectant le bon timing, une simple pression sur le bouton X et les feux routiers passent aux vert, provoquant des accidents, les plots sortent de la route, les herses s'hérissent, les ponts se lèvent et, plus spectaculaire, les canalisations d'eau explosent libérant un geyser de vapeur au milieu de la chaussée. Même approche pour les poursuites, combats, infiltration à pied. Aiden peut s'emparer de toutes les caméras qui espionnent la ville, faire exploser des boitiers électriques, ouvrir des portes à distance, et même interagir avec l'équipement porté par ses ennemis ( diversion, explosion, annuler renfort etc...) Les missions peuvent être aborder de 3 manières : Bourrin, ninja ou piratage. Notre héros à casquette possède très rapidement un arsenal faisant pâlir Chuck Norris. Pistolets, fusils à pompe, fusils d'assaut, lance-grenades etc.. Les adversaires étant assez mobiles et n'économisant pas leur grenade, il convient de varier les couvertures pour ne pas finir en charpie, surtout en difficulté réaliste. Les échanges balistiques sont prenant grisant et l'ia s'en sort correctement. La méthode ninja, se déplacer à couvert et éliminer, ou pas, les adversaires d'un coup de matraque. Ici pas de combat, une simple cut scène chorégraphiée après s'être approché assez près de la victime et avoir pressé le bouton adéquat. Enfin, le hack. s'infiltrer par caméras interposés, même celles que portent les bad guys, pour pénétrer les bâtiments jusqu'à l'objectif.Pour violer un ordi ou un système, place alors à un mini jeu de hacking très simple et ne proposant jamais un challenge intéressant.

Ajouter à cela un arbre de compétences permettant à notre hackerde débloquer une bonne trentaine de techniques, une barre de moralité plutôt anecdotique ( faire le "bien" influencera la population qui n'appelera pas la police quand Aiden deviendra the most wanted), un système de craft basique mais présent, des mini jeux à la pelle ( echecs, bonneteau, poker, machine à sous), des trips virtuels passables qui assurent simplement le remplissage. Le multi reste évasif, permettant seulement de venir pirater la partie d'un autre joueur à l'instar d'un Dark Souls.

L'histoire passe, sans passion, un peu mollement. on a du mal à se sentir concerné par les états d'âme de Aiden, la faute à un character design moyen et à des dialogues poussifs. On est loin de l'énergie dégagée par la narration d'un GTA 5. Aux antipodes également de sa vulgarité, sa violence gratuite et sa vacuité. Watch Dogs a fait le pari de la sobriété et du recentrement. Pas d'éparpillement, malgré la pléthore de choses à faire, on a pas le sentiment de remplissage inutile, sauf pour les trips virtuels, insipides.

Le jeu se permet même de nous faire réfléchir sur la toute puissance d'un Big Brother, incarner pour l'occasion par le systeme CTOS, pieuvre tentaculaire qui offre à celui qui la contrôle la main mise sur la ville et ses habitants, la désinformation et le pouvoir. Malgré ses défauts, Watch Dogs est un premier jet réussi, plus que plaisant à parcourir. La suite, et il y en aura forcement une, risque à l'instar de la franchise Assassin's creed, de cristalliser les impatiences et les espoirs.
Alyson_Jensen
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le 20 juin 2014

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Alyson Jensen

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