J'ai découvert la série Worms avec cet épisode. Au début, ce jeu ne m'attirait pas des masses car le concept Worms est surtout destiné au multijoueur alors que je suis un joueur solo en temps normal. En fait ce qui m'amuse surtout dans les Worms c'est l'aspect rigolo des vers de terre se faisant la guerre, le choix des langues, les armes farfelues, les dégâts monstrueux sur le décor... J'ai un peu touché le multijoueur mais pas trop. Je me suis surtout penché sur l'aspect solo de Worms Armageddon car les développeurs ont aussi pensé aux joueurs sans amis. J'ai fait des deathmatches contre l'ordinateur jusqu'à obtenir le grade le plus élevé (au bout de 40 deathmatches gagnés je crois), puis les entraînements qui sont bien amusants (celui avec les moutons volants est culte) et enfin les missions qui constituent le cœur du jeu solo. Ces missions proposent en fait des deathmatches déguisés, c'est à dire avec une contextualisation sommaire (la mise en scène est difficile étant donné les graphismes) qui se traduit par certaines contraintes (temps limité, certains types d'armes disponibles, nombre de vers restreint...). En tout cas certaines de ces missions sont bien dures. J'ai réussi à les boucler non sans mal. Cela prouve que le jeu a réussi à m'accrocher.

Dans Worms on espère toujours opérer le plus vite avec le plus d'efficacité, c'est à la fois un jeu d'action et de stratégie. Il faut utiliser l'arme qui nous paraît la plus appropriée à une situation donnée : un coup de pistolet ne fait pas beaucoup de dégâts, mais c'est fatal quand, sous l'impact, le ver touché se retrouve propulsé dans l'eau et se noie. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Etant donné que l'on est souvent amené à refaire les missions les plus difficiles, on en vient ainsi à exécuter les actions les unes après les autres selon un plan établi et répété à l'avance, même si le déroulement des évènements est toujours soumis à un brin de hasard et de réussite. Il faut par exemple dompter le vent qui influe sur la direction des projectiles (grenades, tirs de bazooka...) et qui change à chaque tour. C'est très dur mais quand on touche une cible éloignée c'est jouissif. Par contre, les ennemis font preuve d'une précision diabolique qui peut exaspérer. Les combats sont en général acharnés, et à la fin ça vire à la guerre des tranchées avec des trous partout dans le décor. L'utilisation de certaines armes est délirante tant les dégâts causés sont impressionnants, à l'image de la bombe banane ou de la sainte grenade qui lâche un alleluia avant d'exploser... Une fois qu'on est dedans, ce Worms Armageddon (comme les autres épisodes sans doute) peut devenir accrocheur. Maintenant, quand on a fait le tour des trucs à faire en solo, et si on n'a pas d'amis sous la main, je ne sais pas si le jeu garde de son intérêt. Honnêtement je n'ai plus aucune envie de retoucher à ce jeu, ni à un Worms. J'ai l'impression d'avoir tiré tout ce que je pouvais de ce jeu et qu'il n'arriverait plus à m'amuser. En fait, les parties se ressemblent toutes plus ou moins en solo, malgré les décors qui se génèrent de manière aléatoire. Et puis le rythme des combats est lent et c'est chiant de mourir au bout d'une longue partie...

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le 26 mars 2011

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benton

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