BANJO-THREEIE!

Rare est de retour, et il s'appelle Playtonic.

Issu de l'envie d'employés de Rare de vouloir reprendre leur destin en main, Yooka-Layee a été dévoilé en 2015 comme le projet "Ukulele" (ukulele, banjo? m'voyez?). Les ex-RARE voulaient un Banjo Kazooie 3, et c'est sur Kickstarter qu'ils ont lancé le truc, et ça a bien marché.

En 2017, le jeu s'est fait tristement connaitre dans certains milieux à cause d'une polémique autour d'un des doubleurs du jeu assez connu sur Youtube, ternissant l'image que ce soft pourrait avoir, hélas.

Backer du projet, j'ai été plus que ravi d'avoir pu jouer à ce jeu dès sa sortie, et je n'ai pas été déçu. Yooka-Laylee, c'est Banjo-Threeie, jeu attendu depuis 17 ans, rien que ça.

Prévu par les développeurs comme une simple lettre d'amour à tous ces joueurs ayant vu disparaitre le genre phare des consoles de cinquième génération, la plateforme 3d, le joueur de banjo se retrouve tout de suite en terrain connu, ce qui est une bonne chose: on y collecte des plumes, monnaie pour récupérer de nouveaux pouvoirs, des pagies pour ouvrir les nouveaux mondes (au nombre de 5, ce qui parait peu de prime abord), pour affronter dans sa ruche le vilain Capital B, mix entre Gruntilda, Gru de Moi, moche et méchant et Microsoft.

En tant que fan des jeux Rare de la période n64, j'ai trouvé vraiment l'experience plaisante. La majeure partie des critiques était que la structure même du jeu était vieillotte: des mondes gigantesques à explorer afin de collecter un maximum d'objet. Pour ma part, c'est exactement ce que je voulais et je ne suis que heureux.

En gros ce jeu c'est: -5 mondes vastes et labyrinthiques où la curiosité et la recherche est souvent récompensée par les précieuses Pagies,

-La musique de David Wise (Donkey Kong Country Tropical Freeze) et Grant Kirkhope (Banjo-Kazooie), tout à fait dans l'esprit des jeux référencés, une ambiance rappelant parfois du Elfman.

-Un gameplay répondant au quart de tour, hyper maniable, des phases de plate-forme réfléchies et satisfaisantes,

-Des personnages attachant, la patte Rare se fait sentir (les dialogues en anglais compte beaucoup pour ça)

-Un humour potache (en version originale, la traduction française laisse clairement à désirer) signé du Rare des temps anciens et référencé à l'Histoire de ce studio qui n'est plus: Le boss du casino, I.N.E.P.T, qui en soit montre bien ce que ce ressentent ces anciens développeurs de chefs d’œuvres ayant étés relégués à de pauvres créateurs pour l’infâme Kinect de Microsoft.

Un très bon jeu qui souffre cependant d'une caméra capricieuse et de bugs liés à un moteur qui parait dépassé. Les devs de Playtonics ont cependant réussi, pour moi, leur pari et offrent au joueur une experience qui certes n'est pas nouvelle, mais bienvenue dans un paysage ludique actuel qui semble assez plat.

Yooka-Laylee a compris pourquoi les joueurs aiment Banjo Kazooie, et comprennent aussi les défauts de Nuts n Bolts et Tooie. J'en demande encore plus!