J'ai commencé Control sans trop savoir où je mettais les pieds. J'avais fait les Max Payne et le Spin off de Alan Wake mais je ne suis pas un énorme fan du studio Remedy. Je n'ai jamais vraiment eu l'occasion de me pencher sur leur ludothèque.
Alors j'ai allumé ma PS4 et j'étais aussi perdu que la protagoniste principale du jeu.
Le jeu prends place dans un gigantesque bâtiment de Manhattan qui abrite les bureau de la FBC (pour Federal Bureau de Contrôle). Sans que ce soit vraiment trop explicité, notre héroïne va explorer cet endroit nommé aussi "l'Ancienne Maison" pour y retrouver son frère Dylan. Très rapidement et sans que l'on ne l'explique davantage, on devient directrice du Bureau et nous voilà à combattre un ennemi surnaturel nommé le Hiss.
Première chose qui saute aux yeux, c'est ses graphismes. C'est plutôt beau mais surtout, ils sont très inspirés. L'esthétique qui règne dans ces murs sent bon le brutalisme. Les décors ne sont pas juste beau, ils servent grandement à l'écriture de l'histoire du jeu et à poser son ambiance. Le level design jouant avec les lois du temps et de la physique appuie le coté surnaturel du titre. On se croirait dans un bon épisode de X-files et ça fait bien plaisir.
Autant l'esthétique est inspiré, autant le gameplay est plutôt très classique. On est dans un TPS comme il y en a beaucoup où l'on nettoie des zones petit à petit. Ici donc, on "purifie" une zone en se bagarrant avec un flingue pouvant prendre plusieurs formes (mitraillette, shotgun, fusil de précision…) et dont les balles sont illimités mais nécessite que l'on arrête de s'en servir pour se recharger. L'autre feature, c'est les pouvoirs télépathiques de notre protagoniste. On va pouvoir léviter, esquiver par des mini téléportation, se protéger avec un bouclier de gravats et utiliser décors ou ennemis comme projectiles. Lors des combats, le seul moyen de récupéré de la vie consiste à attaquer ses ennemis car ceux-ci lâchent alors des doses réparatrices (à la manière d'un Doom de 2016). C'est bien pensé car cela nous obligent à attaquer et à être mobiles. Les gunfights sont vraiment sympa et nerveux mais pas exempts de défauts. On se retrouve souvent avec un ennemi qui se téléporte dans notre dos ou (et c'est bien plus grave) avec des baisses de Framerate rendant le jeux quasiment injouable. Ces lags apparaissent vraiment souvent lorsque la zone de combat est vaste et les ennemis très élevés. Une fois les zones, purifiées, cela donne accès à des déplacements rapide mettant un peu à mal la logique "metroidvania" du titre. En effet, les ennemis ne cessant de réapparaitre dans des zones déjà libéré m'a forcé à moins me balader pour découvrir et à plus utiliser les déplacements rapide pour voyager d'une zones à l'autres.
Du fait de sa narration assez décousue volontairement, l'histoire est assez compliqué et nécessite une vrai implication du joueur. C'est un peu dommage à mon goût car cela rend les cinématiques nombreuses et longue assez indigeste du coup. Surtout que, malgré le fait que celle-ci soient bien jouées, ces cinématiques jouissent d'énorme problèmes de synchro labiale.
Malgré ces défauts, Control est un jeu que j'ai eu plaisir à parcourir. Il n'est pas parfait mais il apporte un peu de diversité dans une industrie qui tend à s'uniformiser.
Si, comme pour moi, la forme peut avoir plus d'importance que le fond, alors n'hésitez pas à faire ce Control.