Présenté en grandes pompes lors du Playstation Showcase du 11 juin 2020 durant lequel nous avons pu notamment découvrir les courbes de la très attendue PS5, GhostWire: Tokyo, le dernier bébé de Shinji Mikami et Tango Gameworks, nous en avait mis plein les mirettes à grands coups d'effets de particules et autres jeux de lumière résolument next gen. Et pour cause puisqu'il fut à l'époque présenté comme une exclusivité PS5, en tout cas sur consoles. Un rachat par Microsoft et une pandémie plus tard, le titre de Tango Gameworks sort enfin sur la machine de Sony ainsi que sur PC...peut-être un peu trop précipitamment.

L'aventure prend place dans une Tokyo vidée de ses habitants, ces derniers s'étant littéralement évaporés sous forme d'esprits après l'apparition d'un brouillard mystérieux sur la ville. Vous incarnez Akito, un jeune homme mort miraculeusement ressuscité par un esprit vagabond se présentant sous le nom de KK (vous le prononcez comme vous le voulez). Akito et KK vont devoir cohabiter au sein du même corps pour défaire les Visiteurs, des esprits errants contrôlés par un homme au masque de Hannya. Quelle est la relation entre le brouillard, les Visiteurs et Hannya ? Quel est le but de ce dernier ? Autant de questions auxquelles Akito et son compagnon vont devoir apporter des réponses.


GhostWire: Tokyo est un jeu en vue subjective qui s'articule autour de mécaniques propres aux FPS : combats en arène, gestion de ressources et des timings. Un FPS sans armes (exception faite de l'arc) toutefois puisque Akito manie toute sortes de sorts élémentaires (Vent, Feu, Eau, etc...) et autres talismans qui vous aideront à défaire les différents antagonistes du jeu. A cela, ajoutez une bonne grosse dose d'exploration magnifiée par un terrain de jeu semi-ouvert et vous obtenez un condensé assez pertinent du gameplay de GhostWire. C'est d'ailleurs sur ce dernier point que le jeu s'en sort particulièrement bien. L'exploration est de loin la plus grande réussite du studio car elle retranscrit à merveille l'ambiance et les méandres de la ville de Tokyo ; que ce soit sur le plancher des vaches ou les toits, d'ailleurs.


Là où le jeu pêche -et c'est plutôt malheureux- c'est au niveau de ses combats. Ils sont pauvres et manquent clairement de rythme, la faute aux déplacements lents et lourds d'Akito. Pareil du côté des ennemis, attendez-vous à rencontrer plus ou moins les mêmes tout au long de l'aventure malgré quelques variantes qui viennent pimenter çà et là les affrontements. Les mini boss, eux, vous donneront clairement du fil à retordre, surtout en difficile. Ce mode de difficulté est d'ailleurs clairement à priviligier si vous souhaitez profiter à fond de l'expérience offerte par GhostWire: Tokyo.


Les quêtes, quant à elles, vont de la mission FedEx vue et revue ailleurs à d'autres qui frôlent carrément la critique sociale. Elles constituent en tout cas le squelette autour duquel s'articule une histoire principale aux tenants et aboutissant encore trop classiques pour retenir l'attention du joueur sur la durée.


Autre point négatif notable : l'arbre de compétences. On peine vraiment à s'intéresser aux différentes amélioratons proposées tant elles sont subtiles et finalement peu originales dans l'ensemble. Attendez-vous à devoir "farmer" un peu afin de débloquer l'essentiel des compétences proposées.


Disons-le franchement et disons-le bien, GhostWire: Tokyo est un bon jeu. Maintenant, à vous de voir si vous saurez lui pardonner ses nombreuses redondances -tant au niveau de son gameplay ou de sa trame. Mikami signe ici un jeu profondément japonais -et dans le sens le plus pur- qui brille non seulement par la richesse de son univers servi par un bestiaire hautement "Mikami-esque" que par son level design grandement enrichi par une verticalité et un sentiment de liberté encore trop rare dans le milieu du jeu vidéo. GhostWire: Tokyo reste donc tout à fait recommendable mais, guettez peut-être une promotion avant de pouvoir vous y plonger.

Arno13
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le 3 juin 2022

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Arno13

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