Grand Theft Auto III
7.4
Grand Theft Auto III

Jeu de DMA Design et Rockstar Games (2001PlayStation 2)


Je vous conseille la version vidéo, potentiellement retouchée, de cette critique : https://www.youtube.com/watch?v=LqXvISylb_4



Comme beaucoup de gens, j'aime beaucoup la licence GTA. On remercie l'irresponsabilité de mes parents qui m'a permis de me forger des souvenirs d'enfance sur San Andreas, puis d'adolescence sur GTA V (avant de faire le IV, à côté duquel j'étais passé). Depuis quelques années, j'ai pour objectif de faire les plus grands classiques de l'histoire du jeu vidéo, et ce GTA III était une étape obligatoire. Je l'ai terminé il y a quelques jours et j'avais envie de vous partager mon ressenti de personne découvrant le jeu (original, et non pas la Definitive Edition qui vient de sortir à l'heure où j'écris ces lignes) en 2021.


Déjà, peu importe le nombre de défauts, on ne peut pas retirer à ce titre le statut de pionnier de l'open world 3D. Faisant office de premier balbutiement de ce type de jeux, on aura tendance à se montrer plus clément envers ses lacunes.


Le scénario est surtout un prétexte au jeu : Le joueur incarne Claude Speed, un personnage muet trahi lors d'un braquage. Par chance, alors qu'il était transporté vers une prison, le fourgon qui le transportait est attaqué par un groupe d'hommes armés venus enlever un autre prisonnier. Notre personnage en profite pour fuir en compagnie d'un certain 8-Ball, un autre prisonnier qui va lui fournir du travail au sein d'une des nombreuses famille mafieuses de Liberty City. S'ensuivront une série de missions pour rendre service à ces différentes familles entre deux trahisons.
En parcourant le jeu, on peut clairement sentir l'inspiration des plus grandes œuvres du genre (sans en atteindre la profondeur) comme Le Parrain, Casino ou encore Les Affranchis (que l'on retrouve même sur des affiches illustrant le film "Badfellas", en clin d'œil à Goodfellas, le titre original du film).


En ce qui concerne le gameplay, j'avais une grande appréhension, mais l'ensemble s'est avéré plutôt correct. Je me suis même surpris à avoir envie d'y jouer quand je n'étais pas chez moi (ce qui est devenu assez rare). Je pense que cela vient de deux éléments : D'une part, GTA III est assez court (environ dix heures, ce qui n'est rien comparé à un San Andreas ou GTA IV) ce qui, malgré des missions répétitives, empêche la lassitude de s'installer. De l'autre, malgré ses vingt ans il reste relativement agréable à jouer ! J'ai bien dit relativement, car dès qu'une séquence de gunfight intervient, c'est plus compliqué. Je n'ai d'ailleurs pas fait l'expérience la plus "pure" du titre étant donné que je me suis vu obligé d'utiliser des cheat codes pour réussir certaines missions. Entre la visée qui cible un passant lambda alors que trois ennemis nous tirent dessus juste à côté, la portée de ladite visée qui ne se déclenche qu'à quelques mètres des adversaires et la précision à toute épreuve de ces derniers, il était difficile de prendre du plaisir.


Les combats à mains armées médiocres et nombreux sont heureusement rattrapée par la partie conduite. Même avec l'expérience de conduite sur des jeux plus récents, la prise en main des voitures sur ce GTA III s'est faite sans difficulté. Certes, les voitures de l'époque étaient beaucoup moins résistantes qu'aujourd'hui (de la fumée s'échappe du capot au moindre petit choc). Par contre, les poteaux, ça c'était de la bonne qualité ! Même le plus ridicule d'entre eux réussit à stopper net une camionnette lancée à pleine vitesse... En plus de la faire fumer.
Mais malgré cela, la conduite est globalement fluide et la ville, assez petite, y est pour quelque chose. C'est d'ailleurs un plaisir de traverser Liberty City en écoutant les excellentes chaînes de radios, avec leur pubs parodiques très drôles et leurs musiques variées.
L'attribution des touches (croix pour avancer, carré pour reculer) est archaïque pour un joueur d'aujourd'hui mais fonctionne encore très bien, et l'utilisation des gâchettes pour regarder sur les côtés ou derrière soi est une bonne idée, très utile de surcroît.


Toute l'aventure consistera donc à voler des voitures, tuer des gens ou voler des voitures pour tuer des gens, mais de temps à autre, une mission originale sort du lot. Je pense notamment à celle consistant à amener un flic corrompu à l'aéroport, alors que la CIA surveille le pont qu'il faut normalement traverser, ce qui nous poussera à nous montrer malin dans le choix de l'itinéraire pour arriver à destination. Tout cela pour rendre service à des personnages hauts en couleur pendant une petite dizaine d'heures durant lesquelles on apprend à connaître les lieux pour mieux y circuler. Vous me direz, on y est obligé car il n'y a aucune map pour se repérer dans cet opus.


Certes GTA III a pris quelques rides, mais il reste relativement jouable comparé à d'autres titres de la même époque. N'ayant pas encore eu l'occasion de mettre les mains dessus, je ne saurais dire si la Definitive Edition, qui adopte un gameplay plus moderne, vaut le coup. A moins que vous ne comptiez utiliser des cheat codes, je vous conseillerais tout de même de passer par cette dernière tant les gunfights sont désagréables sur le titre d'origine. Mis à part ce gros point noir, l'expérience fut plaisante et intéressante. Avec GTA III on à affaire à un titre de transition, qui amorce la fameuse ère de la 3D tout en gardant des liens avec les épisodes précédents. J'en veux pour preuve la vue de dessus, qui est un des angles de caméra disponibles, ou encore l'utilisation des cabines téléphoniques pour accéder aux missions secondaires.
En bref, je le conseillerais aux fans de la licence qui voudraient approfondir leurs connaissances ou à ceux qui s'intéressent à l'histoire du jeu vidéo. Pour les autres, privilégiez plutôt les épisodes suivant, qui offrent un bien meilleur gameplay (gunfights et conduite); des protagonistes avec une vraie personnalité (et une voix !), une histoire plus riche (mais plus longue) ainsi que des environnements plus charmants (contrairement à GTA IV, cette Liberty City n'est que très vaguement inspirée de New York).

Haarrow
7
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le 4 déc. 2021

Critique lue 75 fois

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Steven Mahieu

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