C'est parti pour un premier jeu next-gen. Sony comme Microsoft nous ont promis monts et merveilles pour la sortie de leurs machines, voyons voir ce que ça donne du côté Sony avec une exclu PS4 plutôt alléchante sur le papier. Un monde ouvert dans lequel se défouler avec des pouvoirs, sublimé par la puissance - du moins par rapport à la PS3 - de la nouvelle.

On commence par le scénario. Delsin, vit tranquillement avec ses proches dans un petit village jusqu'au jour ou un fourgon du DUP ( force armée anti-bioterroriste) transportant des bioterroristes explose en plein milieu du patelin. Delsin entre en contact physique avec l'un d'eux et lui dérobe accidentellement ses pouvoirs de fumée. Il pourchasse ce bioterroriste dans l'espoir qu'il lui reprenne ce pouvoir et finit par tomber sur Augustine, la boss du DUP, venue récupérer les bioterroristes en cavale. Elle suspecte Delsin d'être un porteur et lui fait pousser du béton dans ses jambes ainsi que dans celles de l'intégralité des habitants de son village pour les faire avouer. Sans succès.
Delsin guérit assez vite grâce à ses pouvoirs, mais ce n'est pas le cas des autres villageois. Le seul moyen de retirer le béton planté dans leur chair étant d'acquérir les mêmes pouvoirs qu'Augustine, Delsin et son frère partent donc vers Seattle pour vaincre Augustine et récupérer ces pouvoirs.
Un scénario assez basique qui ne vous surprendra pas. C'est bien dommage parce que pour le reste, Sucker Punch s'est très bien démerdé.

Pour ce qui est des graphismes, il faut l'avouer, Infamous second son pète la rétine. Des textures nettes, des personages très bien modélisés, des effets de lumières saisissants, des effets de particules splendides et une distance d'affichage impressionante, tout ça avec une fluidité très agréable. C'est quasi-parfait. Seul ombre au tableau, la tour du DUP, pensée pour être le bâtiment le plus impressionnant de la ville souffre devient trop vite floue si on s'en éloigne un peu ou observée sous une certaine lumisnosité.
Il n'y a pas de cycle jour/nuit, l'heure et la météo change en fonction de l'avancée dans le scénario. C'est regrettable parce que Seattle de nuit est sidérante de beauté grâce aux effets de lumière et aux néons multicolores éparpillés dans la ville.

Le level design est classique dans la première partie de Seattle. C'est une ville américaine sans plus. Quand on passe dans la deuxième partie, on découvre des plate-formes en béton et des renforcement greffés sur les anciennes rues par le DUP. On se rapelle alors que le jeu se situe dans une réalité alternative et ces renforcement donnent de la personnalité aux niveaux. De la bonne narration par les décors qui fait fonctionner votre imagination.
Le level design est entièrement pensé pour vous permettre de vous déplacer de la manière la plus agréable possible dans la ville, quel que soit le type de pouvoir que vous utilisez. Et c'est sur ce point que le jeu excelle. La puissance de la PS4 vous permet de voler à grande vitesse par dessus les rangées d'immeubles ou de courir à toute vitesse de toit en toit sans perte de framerate ni de qualité des environnement. Une sensation de liberté et de puissance très gratifiante. Il m'arrive de retourner sur le jeu juste pour courir comme un malade dans la ville alors que j'ai déjà 100% le jeu. Génial.

Le système de combat est sympa et varié grâce aux différents pouvoirs, quatre en tout une fois le jeu fini. Selon le pouvoir que vous utilisez vous aurez une approche bourrin, furtive ou plus TPS. A vous de voir.

Chaque affrontement de boss est marquant. Le Level design des arènes est varié très réussi. Chaque affrontement est précédé de phases d’enquête. Il faut dénicher le boss avant de le combattre. On se retrouve sur une scène de crime bardée de tags lumineux pour le premier, on se fait agresser par des des anges sortis de nulle part pour le deuxième. Le jeu vous emmène dans l'univers du personnage qui sert de boss avant de s'en charger et l'esthétique de ces univers est marquante. Le jeu est imprégné de cette esthétique particulière. Les graphitis dont vous pouvez décorer Seattle, les cinématiques d'intro des persos réalisées elle-même dans un style très graphique, tout cela contribue à relever le gout d'un jeu autrement assez classique et déjà vu.

Pour les personnages, on a droit à un beau gâchis. On nous sert des persos aux backgrounds intéressants avec avec des pouvoirs qu'ils ont apprivoisées et auxquels ils ont insufflés une partie de leur personnalité ( vous pouvez leur prendre leurs pouvoirs mais Delsin ne les utilise pas de la même façon, bonne idée) avant de leur offrir un développement minime et de passer à un autre. C'est tellement superficiel que c'en est chiant. C'est comme sortir une console avec des fonctionnalité absolument incroyables mais qu'aucun développeur n'exploiterait à sa juste valeur: frustrant. Mais le pire c'est le frère de Delsin. Sympa par moment, tellement mal écrit par d'autres qu'il me file de l'urticaire. Augustine est aussi un personnage sous-exploité, bref dommage.

Le jeu a pas mal de défaut mais tant pis: il est fun ! Parce qu'après un moment de déprime devant un perso mal écrit vous pouvez jouer Delsin à nouveau ! Avoir autant de pouvoirs dans un univers aussi ouvert c'est jouissif à souhait. Bourrinez des ennemis, courrez sur les murs, faites les minis-jeux sympas comme tout, éclatez-vous ! C'est ce que le jeu vous incite à faire et la pari est réussi.
HolyDonut
7
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le 4 sept. 2014

Critique lue 288 fois

HolyDonut

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