Parfois, il vaut mieux garder des souvenirs d'enfance.

Il y a des choses que même la nostalgie et les souvenirs d'enfance ne peuvent permettre de passer outre.

Alors que je sortais tout heureux et satisfait de ma partie sur le premier Jak And Daxter, j'espérais ardemment retrouver le même plaisir et ce , même si je savais que le deuxième opus prenait une tournure totalement différente. Mais pourtant, je déchante rapidement pour de multiples raisons, malgré certaines qualités évidentes.

En effet, après les évènements de Jak 1, notre fière équipe décide d'utiliser une machine pour voyager à travers un Anneau de Faille. Malheureusement, leur voyage est de coute durée, et Jak et Daxter, alors séparé de leurs amis, atterrissent dans un monde qui leur est inconnu, et c'est très rapidement que Jak est enfermé sur ordre d'un étrange baron dans les geôles de Abriville, ville futuriste au cœur d'un univers en proie à la désolation. Deux ans passent, et c'est un Jak torturé et plus mature qui s'échappe de sa prison, victime d'expérience l'ayant amené à devenir une version plus sombre de lui même, corrompue par l'Eco Noire. Il n'a alors plus qu'un mot à la bouche : vengeance.

Vous l'aurez compris, cet opus effectue un virage à 180° pour initier l'entrée dans un univers plus sombre et aux enjeux plus tangibles. Fini les coups de poings, Jak peut désormais user d'un arsenal. Au revoir le mutisme, bonjour la causette. Le virage est d'autant plus marqué que, au delà d'une direction artistique plus terne, on retrouve une dimension cinématographique et spectaculaire présente dans certaines scènes, montrant déjà les origines de la future ligne directrice de Naughy Dogs avec ses Uncharted, et surtout une purge importante de la composante clé du premier opus : la plate forme.

En effet, on pourra utiliser les véhicules et son Jetboard pour se déplacer dans l'immense monde ouvert qu'est Abriville, découvrant une ville tentaculaires aux rues labyrinthiques et , à la manière d'un GTA 3, l'univers offrira un panel très important de courtes missions à remplir auprès de divers personnages clés.

Mais tout ça n'est que la surface, car une fois le jeu pris en mains, c'est une véritable tannée, entre la maniabilité infernale des véhicules, l'aspect shooter bien trop embryonnaire et surtout l'impression que cet aspect ne marche absolument pas sur l'univers de Jak And Daxter. On préférera très vite l'ancien Jak, tant le nouveau se donnant des airs badass nous insupportera vite, surtout quand s'ajoute un Daxter beaucoup trop bavard.

En terme de gameplay pur, c'est une symphonie du vide qui se joue en permanence, avec des missions fort peu intéressantes et un univers qui l'est tout autant. Le problème majeur résidant dans leur nombre ridiculement élévée, quand pour la plupart il ne sera question que de tirer sur des ennemis, récupérer des objets, escorter des gens... On en perd l'intérêt premier de Jak 1, qui centralisait tout en un seul objectif qu'était : les piles d'énergie. Mais ici, le jeu se perd en circonvolutions inutile et espace bien trop les séquences de jeu intéressante perdue dans un méandre de vide.

On saluera clairement l'effort technique d'avoir produit une ville de cette richesse visuelle, mais la parcourir devient si vite désagréable qu'on passera très vite à autre chose.

En bref, ce deuxième opus devient officiellement la première douche froide retro, tant j'avais souvenir d'un jeu excellent quand j'y jouais