Prendre le large

À un moment, j'ai eu envie de prendre le large, afin de me changer les idées.

Depuis mes déboires avec Zelda : Ocarina Of Time, j'avais un peu peur de retenter un jeu de la franchise dans ses débuts dans l'ère 3D. Peur de retrouver un gameplay rigide pour pas un sou et un univers vaste, mais vide. Peur de m'ennuyer à mourir, aussi.

Pourtant, j'ai laissé sa chance à Wind Waker, j'ai fais chauffé la Gamecube, et je suis parti en mer pour de nouvelles aventures. Le voyage valait-il la peine, où aurais-je du hisser ma voile vers d'autres horizons videoludique ?

La réponse sera sûrement évidente pour tout ceux l'ayant eu en main à sa sortie : c'est un profond et tonitruant oui ! Wind Waker propose, une nouvelle fois encore, d'incarner Link (quoique plus petit et chibi, cette fois) qui, en tant que grand frère protecteur, doit cette fois-ci aller sauver sa petite sœur au prise avec mystérieux ennemi retranché dans sa forteresse maritime.

Car oui, le point clé de cet opus, au delà d'une direction artistique plus colorée et soft, c'est bel et bien sa proposition de voyage par les mers. Accompagné de notre bateau qui cause, nous nous retrouvons vite libre de progresser dans un vaste monde parsemé d'archipels, d'îles, de bateaux commerces, de pirates... Pour pouvoir faire se mouvoir notre navire, nous aurons en notre possession la Baguette, permettant d'invoquer des souffles pour diriger notre embarcation dans la direction souhaité : une formule, et hop, nous voilà lancés !

Nous laissant glisser sur une mer d'azur, le jeu nous laissera nous débrouiller (avec quand même de nombreux indices disséminés ça et là) pour trouver la direction à prendre, les gens à rencontrer, les items nécessaire à trouver... Un classique, pour tout amateur de Zelda. Une quête millénaire nous attendra aux portillons, comme vous vous en doutez, et l'humour fera la part belle à ce nouveau récit épique, où nous ferons la connaissance de nombre de têtes connues de la franchise.

Grâce à son visuel très épuré, le jeu ne trahit aucune rides, et fait fi du temps qui passe sans problème, rendant l'expérience savoureuse tout du long. Affublé d'une bande son sublime, nous prenons un plaisir certain à affronter des hordes de monstres dans d'immenses donjons, toujours remplis d'énigmes savamment corsées.

Le gameplay, cependant, montre ses faiblesse via un link sur ressort qui n'hésitera pas à sauter du premier rebord si vous daignez garder la gâchette un poil trop longtemps dans une direction, vous obligeant souvent à vous refarcir des zones entière du début. Mais en terme de combat, le jeu est dynamique, fluide et rythmé, malgré peut-être un système de lock qui part en vrille par moments. Les gadgets pour les énigmes sont encore une fois légion, toujours bien pensés et avec une maniabilité bien plus agréable que dans Ocarina Of Time.

Dans l'ensemble, Wind Waker est un excellent Zelda qui offre une expérience de jeu grisante, remplissant toute ses promesses d'aventure maritime avec brio, et devenant mon Zelda préféré à ce jour.