Moins sexy que Lara, moins classe qu'Indiana, Nathan impose tout de même sa marque
7 ans, c’est le temps qu’il ma fallut pour enfin mettre la main sur une des séries phares de Sony sur Playstation 3. En effet, la série née de l’imaginaire de nos amis du studio Naughty Dogs, dont le talent n’était plus à prouver après nous avoir proposé des heures de plaisir intense sur Playstation 1 (Crash bandicoot), fut un véritable succès, tant critique que populaire. Fan de la première heure de Tomb Raider, amateur devant l’éternel de la saga Indiana Jones, je ne pouvais qu’attendre avec impatience de mettre les mains sur la bête.
Pour autant, j’ai décidé de commencer par ce second opus, et non de commencer par le premier, qui je pense m’aurait paru un peu vieillot. Et ajouté au fait qu’il n’était pas disponible lors de l’achat de ma Playstation 3, c’est donc plutôt logiquement que j’ai pris les aventures de Drake en cours de route.
Pour autant, je ne pense pas que cela ait nuit grandement à mon plaisir de jeu. Certes, j’ai un pris les évènements en cours de route, mais Uncharted premier du nom ne devait pas il me semble être un modèle de complexité scénaristique, pour devoir prendre connaissance intégralement de son scénario.
Un peu comme dans un Indiana Jones, nous voici en présence d’un chasseur de trésor charismatique, blagueur, brave et un peu inconscient face au danger. L’histoire en elle-même ne va pas bouleverser le genre, bien qu’étant assez généreuse en bouleversements, tantôt épique tantôt dramatique et doté d’un humour qui fait mouche, équilibré pour ne pas lasser. Ainsi on trouve un méchant chasseur au trésor à la tête très vilaine venu piquer les trouvailles du gentil héros grand blagueur et bon vivant devant l'éternel, celui-ci étant accompagné d’une galerie de personnages assez classiques, notamment féminins, où l’on oscille entre la fille sage blonde en couleurs plutôt froides et la dominatrice féline aux cheveux de jais.
Néanmoins, là où il n’y a pas originalité du scénario, il y a efficacité de la mise en scène. Ainsi, Uncharted 2 est un jeu savamment bien fait dans ce domaine-là. En effet, ce dernier s’inspire très clairement des méthodes cinématographiques pour notre plus grand bonheur, et s’avère être un summum du blockbuster vidéo ludique. Les cinématiques sont parfaitement choisies, agrémentées de musiques adaptées, et en mettent régulièrement plein la vue, tant par les angles de caméra utilisés que par la générosité de la pagaille à l’écran. De ce point de vue là, Uncharted atteint les sommets.
De même, cet aspect cinématographique est entre autre soutenu par des graphismes de haute qualité qui nous font frétiller la rétine du début à la fin de l’aventure de par ses environnement grandioses. Techniquement parlant assez impressionnant pour cette vieillissante génération, fourmillant de détails diverses et variés, constamment fluide (?), doté d’une belle profondeur de champ, mais aussi très riche en couleur. On est loin de l’aspect assez terne (Gears of War) ou monotone (Killzone) de certains autres jeux à la technique impressionnante. Du coup, Uncharted 2 est encore plus impressionnant car mettant à son profit toutes les capacités de son moteur graphique. Messieurs, je vous tire mon chapeau !
De plus, cet aspect coloré et sans cesse renouvelé par la richesse des environnements que l’on parcourt pendant cette dizaine d’heures. D’une jungle luxuriante, à un environnement enneigé, d’un village montagnard à une ville en ruine, en passant par un temple ou autres lieux de pérégrinations sympathiques. Drake est un globetrotteur et il nous emmène avec lui.
Mais Uncharted n’est pas seulement généreux sur le plan de sa réalisation. En effet, ce dernier ce permet aussi de proposer une aventure assez variée sur le plan des phases de jeu, contrairement à de nombreux jeux. On se retrouve avec un jeu au gameplay efficace se basant principalement sur des phases d’action (classiques) et d’escalade (trop assistées), mais qui n’oublie pas de varier son offre. Entre phases d’infiltration (basiques) ou d’énigmes diverses. Plusieurs choses à faire donc dans cet Uncharted. Bien qu’aucune de ces phases ne m’aient vraiment émerveillé, je loue la diversité proposée.
Pour autant, Uncharted est aussi marquant du fait de quelques chapitres qui sortent vraiment du lot. Un peu ce que je reprochais à Killzone 2 tout compte fait. Ces séquences qui te resteront à l’esprit pendant longtemps. Et là je ne vais pas faire mon original, mais il est évident que je retiens ce chapitre à bord d’un train. Maitrisé et très plaisant à jouer.
Le problème, malgré cette diversité, la lassitude nait tout de même. J’aurais aimé plus de phases d’exploration et d’énigmes, où l’on serait laissé seul dans de grands environnements. Cela aurait apporté plus d’immersion, et surtout, tranché quelque peu avec la majorité du jeu, occupé par des gunfights certes pas forcément déplaisants ou ratés mais qui au bout de quelques heures lassent un peu (heureusement que l’effort de variété était là…). L’ennui a donc pointé le bout de son nez. A mon grand damne ! Malheureusement.
De même, certes l’aspect cinématographique du film, impressionnant, vient en partie de sa linéarité, mais être moins tenu par la main, un dirigisme moins prononcé n’aurait pas été de refus pour le plaisir de jeu…
Un peu plus d’élitisme ne lui aurait peut-être pas fait de mal. Peut-être.
Cependant, Uncharted 2 reste très clairement un jeu à faire sur Playstation 3. Doté d’une narration efficace, de graphismes somptueux il est sans aucun doute un des meilleurs jeux de sa catégorie.
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