16 perles du cinéma japonais à l'attention de l'aimable et dynamique Nagendra : Opus 1 !

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10/10 !

<< Je sais bien que selon ma propre logique instaurée au début de ce fil, je n'étais pas sensé voir le film dont il est ici question si tôt. Quoi qu'il en soit et depuis une bonne semaine et demie, poussé par la curiosité, j'ai visionné Harakiri. Trois fois. Inutile de dire que ça m'a méchamment remis en place et que depuis, le film ne quitte pas mon esprit – que j'abreuve pourtant de choses diverses et variées. Rarement je m'étais retrouvé en face d'une œuvre dont la forme sert si bien le fond, dont chaque image est le fruit du travail d'un orfèvre dévoué, dont chaque dialogue résonne (et raisonne) de sens. L'interprétation fiévreuse de Nakadai et la musique de Takemitsu ont complètement fini de m'achever. J'ose même le lieu commun ultime: ce film est un authentique chef-d’œuvre. Superbe découverte, essentielle même, puisque je lui avais presque aussitôt prévu la seconde place de mon top 10, auquel il figure désormais. >>

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9/10 !

<< Il n'y a pas grand chose à dire (et donc beaucoup!), si ce n'est que Kurosawa démontre avec brio que celui qui aime l'humanité peut définitivement aimer les hommes, venant ainsi contrarier un illustre écrivain russe... J'ai bien failli mettre un 10, et j'y viendrai sans doute un jour. >>

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9/10 !

<< À ce niveau de (quasi)perfection je crois que tout assemblage de superlatifs n'est que perte de temps... >>

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7/10 !

<< Bon, bon. C'est évidemment superbe visuellement, on fait tout de suite partie de l'expédition, et les personnages sont justes, poignants et emplis de cette retenue pleine d'envergure chère à Kurosawa... Rendez vous en terrain connu (si j'ose dire), j'adore. Par contre, je me réserve pour l'instant une note un peu frileuse, le temps de revoir un master plus propre: je n'ai pas réussi à faire totalement abstraction de la piètre qualité de l'image. Confier la restauration d'un tel film à des charcutiers, c'est quand même un problème... >>

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8/10 !

<< Une fraction de seconde. C'est peu ou prou le temps qu'il faut à Tsubaki Sanjuro pour tuer un homme. C'est aussi le temps qu'il m'aura fallu pour m'attacher à ce film de sabre parfaitement déroulé, entraînant et fendard en diable. Le Kurosawa "jeune" commence décidément à bien me plaire ! >>

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5/10 !

<< Une œuvre d'un grand raffinement oui, mais ces films où rien ne semble exister hors du cadre m'irritent, m'indiffèrent dans le meilleur des cas... Trip trop artificiel pour moi, le syndrome Kwaidan en somme. Je réessaierai sans doute un jour, mais comme prévu par mon sixième sens, a priori le Mizoguchi du Japon traditionnel, ce n'est pas ma came. >>

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8/10 !

<< Beaucoup moins froid que Ran, sensiblement moins saisissant visuellement (quoique), interprètes tout autant magnifiques. Il y a des scènes sublimes, comme celle du tout premier meeting du Kagemusha avec ses gardes du corps et serviteurs (sans aucun doute la plus marquante en ce qui me concerne), celles avec le ptit gosse, ainsi que le traitement de la dernière "bataille". Et enfin, certaines répliques sont vraiment très drôles malgré le pessimisme du film. >>

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8/10 !

<< Vraiment aimé cette peinture douce-amère d'une jeunesse en perdition, servie par une petite troupe d'acteurs formidables et une bande son remarquable. Pour ne rien gâcher, le film m'a beaucoup parlé sur le plan personnel... donc un point de bonus et 8/10 pour la délicatesse et la sensibilité de Kitano et ses beaux portraits croisés ! >>

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5/10 !

<< C'est su-per-be... On croirait voir des estampes prendre vie. Par contre ça ne m'aura pas vraiment parlé. Pourquoi donc ces personnages qui ne communiquent jamais s'attachent à ce rocher, qui ne leur apporte que de trop fugaces moments de bonheur en comparaison des souffrances engendrées par le dur labeur quotidien et l'isolement ? À moins que cette île nue ne soit une allégorie de l'insularité du Japon, auquel cas ces blessures-là m'échappent certainement du point de vue culturel. Dommage, car question sensations, ça fonctionne: à force de les voir se trimbaler ces litres d'eau, on en ressent le poids, c'est un peu comme si on les portait avec eux. Mais c'est un film un peu trop froid, un peu trop mort de l'intérieur, comme l'est cette famille... >>

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6/10 !

<< Bon, c'était quand même un peu ennuyeux tout ça hein. Esthétiquement, très joli... la partie introductive, très réussie et pleine d'ingéniosité.... Mais par la suite, tous les petits événements orchestrés par Kurosawa, on les voit arriver à des kilomètres à la ronde, ce qui gâche tout de même un peu la balade, malgré cette volonté admirable de jouer avec le fil conducteur de l'histoire en permanence et d'ainsi conserver une tension narrative plus qu'honnête. Malheureusement, le duo de bouseux devient complètement insupportable à force de se répéter avec lourdeur. Du coup, les défauts que l'on pardonne d'habitude aux films d'aventure (leurs ficelles, leurs stéréotypes...), s'inscrivent ici en véritables obstacles au plaisir à cause de ce comique grotesque et trop appuyé. Même les séquences qui se veulent émouvantes finissent du coup par tomber à plat. Le film est sauvé par Mifune, quelques scènes avec la princesse par ailleurs tout à fait délicieuse, le duel, et sa première heure donc. >>

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4/10 !

<< Entre une première histoire trop prévisible et une dernière dénuée de tout intérêt esthétique, on sent bien que les segments du milieu sont les plus consolidés, entre rigueur technique et plans imparables. Les belles images et les contes japonais, ça me parle, mais quand je me sens piégé dans le factice, je suis curieusement moins emporté. La faute à cet exercice particulier qu'est la recréation d'un semblant de théâtre au cinéma, exercice qui ne m'aura jamais convaincu, quels que soient les horizons et les réalisateurs. Diable, tout cet argent dépensé en faux décors et en décorations de panneaux de bois. Du toc. Un bon point pour La femme des neiges cependant, non moins prévisible que les cheveux noirs dans son déroulement, mais son ton plus contenu et son potentiel poétique me permettent encore de croire en La femme des sables. >>

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7/10 !

<< J'ai eu un peu de mal à me décider pour celui-ci: autant la sobriété du jeu de Kitano et la fin très persistante sont superbes, autant les pitreries enfantines – "petite" originalité de ce film de Yakuzas – m'auront un peu moins touché malgré toute la tendresse qui peut s'en dégager. Du coup c'était soit 7, soit 8 pour cette mélodie mortelle qui je trouve, souffre un peu de la comparaison avec les feux d'artifices. Mais ce sera tout de même 8, parce que j'ai une affection toute particulière pour les types un peu cassés et les grands enfants. >>

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7/10 !

<< La réalisation est sympathique bien qu'elle fasse assez "télé", et je me demandais aussi pourquoi avoir choisi une endive qui porte un sabre en guise de personnage principal, mais... Mais il se dégage du film une belle chaleur humaine – en témoignent les excellentes scènes de l'auberge –, et finalement Akira Terao est admirable en ronin souriant et optimiste. Parfait pour reprendre la route en douceur après l'harassant Seppuku. >>

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7/10 !

<< Un film de sabre bien rythmé et lucide, sous fond de luttes de pouvoir.
Shintaro Katsu en fait des caisses en assassin ingénu, tour à tour drôle et pathétique, le bougre en deviendrait presque attachant. Nakadai en chef rusé et manipulateur reste discret, implacable et impeccable (pour changer). Et Gosha, en plus de capturer des combats efficaces, nous gratifie de jolis cadrages mais surtout de scènes intimistes fort réussies. L'ensemble manque néanmoins d'un peu d'ampleur et de raffinement à mon goût, donc ce n'est qu'un 7, mais un bon 7. >>

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9/10 !

<< Sobre. Subtil. Rigoureux. Pour avoir vu un autre film de Ozu dans la foulée (présent dans l'opus 2 de mon édification, hum), je trouve que c'est une bien curieuse introduction à l'univers de ce cinéaste, du moins, assez osée pour le néophyte que je suis, de par ses contours testamentaires... Toujours est-il que tu as fait bonne pioche: ce Dernier Caprice m'aura asséné nombre de petites vérités sur ma propre condition, à moi, occidental, en 2015, avec sa poésie minimaliste. À tel point que la fin n'a pas manqué de me mettre doucement mal à l'aise... et je tombe généralement amoureux de ces films-là (Le Miroir ?). Le temps qui avale toute vie et qui ne laisse que les objets, le vertige du vide, cachés dans les détails du quotidien. Magnifique, bouleversant. >>