2017 en fête (livres)

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Janvier 2017 (c'est de la triche, je l'ai lu aux trois quart en 2016, mais faut faire gonfler les stats mon vieux)

Ce qui commençait comme une exploration fascinante de l'exercice du pouvoir finit par devenir, faute de structure je pense, un laborieux pensum de réflexions de François Hollande, à peine analysées par les auteurs. Dommage.

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Janvier 2017

Le roman présente un imaginaire qui me parle beaucoup, notamment grâce à l'importance qu'il accorde aux animaux. Je me suis vite laissé emporter par le rythme de l'oeuvre, qui sait ménager des moments de calme pour mieux mettre en scène les grands passages d'action. J'ai aussi été frappé par la présence de la violence dans le récit, crue et jamais minimisée, ce qui participe à la force dramatique de l'ensemble. Enfin, les questions abordées me touchent beaucoup : l'existence d'autres univers, la vérité ou ce qu'elle semble être... Hâte de lire la suite !

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Février 2017

Après une première difficulté à entrer dans l'oeuvre, le style m'a emporté. Je sais qu'il est difficile de dire ça, car il s'agit d'une traduction, mais tout de même, il y a quelque chose de fort. J'ai beaucoup aimé la temporalité sur laquelle se déroule le récit : pas tout à fait récit linéaire, ample tout en gardant une échelle individuelle. De plus, Morrison décrit un milieu m'étant étranger, et j'ai eu plaisir à le découvrir. J'ai trouvé ce roman puissant, beau souvent, effrayant parfois, mais toujours réellement plaisant. J'avais beaucoup entendu parler de cet auteur, et je sors de cette lecture entièrement comblé.

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Février 2017

Toujours autant séduit par l'univers proposé, renforcé malgré mes craintes premières par l'arrivée du personnage de Will, intéressant car à la fois dur et sensible. Je suis fasciné par le traitement du thème des univers parallèles, tenu avec force sans jamais tomber dans la facilité. Le style est toujours soigné, qui donne une force supplémentaire aux nombreuses péripéties qui émaillent le récit. Une nuance, peut-être : la retrait léger de Lyra face à Will, compréhensible mais un peu dommage, tant il est intéressant de la voir grandir. J'ai hâte de lire le troisième tome !

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Mars 2017

C'est un roman vénéneux, qui montre des personnages en difficulté, dans des situations malsaines et souvent tragiques. Leur souffrance habite l'ouvrage, surtout celle de l'héroïne éponyme, cette Rosie qui semble avoir refusé d'exister. J'ai cru que ce serait trop dur, et que je n'irai pas jusqu'au bout du récit. Mais le style de Ndiaye m'a complètement envoûté par sa douceur, qui vient entourer les péripéties et amortir leur choc. En résulte une expérience de lecture étrange, qui m'a laissé songeur, et profondément satisfait. J'ai aimé la manière dont l'auteur donne corps aux personnages et met au jour leurs sentiments. J'ai vraiment été conquis, et n'en suis pas ressorti indemne.

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Mars 2017

Ah putain, il m'a salement touché. Je crois que je ne suis pas près d'oublier cette conclusion, point d'orgue d'une saga importante qui parle à ses lecteurs comme à des gens sensibles et intelligents. Merci aux gens qui m'ont poussé à lire ça.

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Mai 2017

Adepte d'Emmanuel Carrère depuis quelques années maintenant, j'étais intéressé à l'idée de découvrir son travail de journaliste, dont je savais qu'il ne le distinguait pas formellement de celui d'écrivain. Le résultat est à mon sens inégal, souvent de grande qualité tout de même, mais parfois moins accrocheur. Le style de Carrère m'est toujours aussi confortable à la lecture, presque doux, et j'ai l'impression de pouvoir le lire parler de tous les sujets. Néanmoins, le format très découpé de la succession d'article m'a moins plu.

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Juillet 2017

Cet opus de Carrère est le plus difficile que j'aie lu jusqu'ici. Et pour cause, il y est question d'une période difficile personnellement et professionnellement pour l'auteur. D'un séjour prometteur en Russie ressort l'ennui et le désœuvrement, et d'une relation passionnée émerge une cruauté douloureuse. C'est aussi le premier roman autobiographique de l'auteur, et le style m'a semblé de fait moins maîtrisé que dans les livres suivants. Mais je suis toujours aussi fasciné par le sens du récit de l'auteur, dont j'ai l'impression qu'il pourrait me parler de tout en m'y intéressant. De plus, il me semble qu'il faut du courage pour mettre ainsi son histoire à nu, aussi sombre soit-elle.

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Juillet 2017

C'est brut, rugueux, prenant, sans concession. Et en même temps, tout cela est entouré d'une nature magnifique, peu troublée par la présence de l'Homme. Il n'y a pas d'espoir, assurément, mais la manière qu'a Vann d'explorer la noirceur intérieure de ses personnages est impressionnante de maîtrise. Le tout sent le malheur de loin, mais attire en même temps, parce que souvent dans ce mal affleure quelque chose d'humain.

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Novembre 2017

Loin d'être un grand fan du style de Despentes, je me suis plongé dans ce roman suite d'une part aux excellentes critiques que j'ai lu un peu partout et d'autre part après la lecture d'une interview de l'auteure dont j'ai trouvé les opinions intéressantes et réfléchies. Grand bien m'en a pris car malgré une première réticence à la multitude de phrases courtes censées donner du rythme mais hachant plus la lecture qu'autre chose, j'ai été happé par le récit, et séduit par la variété des points de vue présentés. Ce choix de narration donne beaucoup de richesse à l'oeuvre en même temps qu'il témoigne d'une volonté de brosser un portrait des différentes strates de la société. Je suis séduit, et ai hâte de me mettre au deuxième tome.

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Décembre 2017

Roman sombre et étouffant, "La cloche de détresse" est l'un des traitements fictionnels de la dépression les plus saisissants que j'ai pu observer. Voir l'héroïne sombrer dans l'abîme est un crève-cœur fascinant, et la manière qu'a Plath de décrire la léthargie qui s'empare peu à peu de son personnage est impressionnante. Assez longue pour permettre l'immersion mais suffisamment courte pour ne pas s'éterniser, cette oeuvre maîtrisée et puissante laisse sonné.

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Décembre 2017

Une suite étonnamment lumineuse, mais qui ne perd pas de son intérêt car l’impression domine chez moi que cette histoire semble aller quelque part. La structure narrative qui fait varier les points de vue fonctionne toujours aussi bien, et même si j’ai toujours les mêmes réserves concernant le style à base de phrases courtes, la lecture est toujours aussi agréable.