2019: année sans œil-de-bœuf

Annotation :

Dans les bonus du Blu-ray, Desplechin parle d'une film glacé et brûlant à la fois. Je trouve que ça colle parfaitement à cette ambiance de passion distanciée assez unique.

Annotation :

Y a un petit détail, dès le début, qui pourrait être totalement insignifiant s'il n'était pas le symbole du film.

Un meurtre est commis pendant qu'une chanson tourne en fond. Panne de courant générale dans le quartier.
Quand on retrouve le corps, le courant revient, et la chanson reprend là où elle en était.
Gros plan sur la chaîne stéréo, qui comprend une platine CD et une platine vinyle.
C'est le CD qui tournait. Du coup, le morceau ne peut pas reprendre là où il en était. Il devrait repartir au début. Ou pas du tout.
C'est tout con: il suffisait de faire tourner le vinyle pour que le détail fonctionne.
Et tout est un peu comme ça.

Sinon, je crois que je deviens parfaitement allergique au thriller contemporain horrifique à base de twists. Mais vraiment.

(et Belén Rueda a bien du charme)

Annotation :

Revu, 30 ans après.
J'avais oublié deux choses:
1- le blanc de poulet surgelé ex-catcheur qui avait servi de personnage principal.
2- ce combat de boxe/catch interminable (plus de 6mn, putain) en pleine rue de LA sans réel motif.

On va garder la note du souvenir par nostalgie, allez.

Annotation :

Quand un film de 1966 explore non sans amertume les combats féministes échouant dans les années 30 et 40, et qui continuent à exister dans la société de 2018…

Lumet atypique non exempt de défauts, mais regorgeant de petits bonheurs. Réédition qu'il convient de saluer.

Annotation :

Avec une trame de scénar comme je les exècre (sans un personnage obtus, pas de film, suspens inutile), mais avec -aussi et surtout- toutes les scènes concernant le handicap de l'enfant et sa façon de s'en sortir assez sublimes.

Annotation :

Narration frénétique, quelques moments de bravoure, et bordel ! Ennio Morricone ça rendrait épique même une pub pour suppositoire.

Annotation :

Machin au mélange un peu bizarre, dont les quelques qualités assez inattendues ne masquent pas les défauts évidents, et qui avaient toutes les raisons de ne pas trouver son public.

Annotation :

Mais quelle paresse scénaristique. Est-ce par manque total d'imagination ou par terreur de l'inconnu que les types refourguent tous les trucs déjà 345 fois ? C'est même pas fun, à part un ou deux dialogues fugaces...

Et puis merde, fallait laisser l'espèce de petit Yorkshire se faire bouffer, bon dieu !

Annotation :

J'ai quand même trouvé une ou deux nouvelles petites clefs pour continuer à entr'ouvrir un minuscule vasistas sur le vaste mystère Bergmanien.

Annotation :

Enfin un Chazelle (presque) sans réserve !
J'hésite avec le 8 tient.

Annotation :

C'est très beau.
Très froid. Très désincarné.

(Une nouvelle démonstration qu'une addition de cadrages classieux ne racontent pas forcément quelque chose. Souvent, il faut aussi, de la part du metteur en scène, un doigt d'humilité et de l'empathie pour ses personnages. Qui, du coup, se mettent à exister.)

Annotation :

C'est en effet tout foiré, bancal et tout ce que tout le monde a relevé avec une superbe pertinence, néanmoins...
J'aimerais voir plus souvent dans les productions SF standards les quelques prises de risque aperçues ici ou là, et aurais même vachement apprécié voir le film entier tourner autour des frangins (?) dont la relation, mieux exploitée, pouvait donner un truc intéressant.

Annotation :

Par le réalisateur de ... A ghost story et... Peter and Elliott le dragon.
Va trouver une ligne directrice dans tout ça.

Sinon, ça prend son temps et c'est terriblement sympathique, on voit à chaque plan que c'est fait avec amour, c'est le dernier film de Bob, et puis y a Sissy, Tom, Danny, Casey, Keith et les autres. Donc, faut de toutes façons le voir.

Annotation :

L'insistance du gros plan tremblotté est si systématique qu'on se prend, comme pour les mots vidés de leur sens parce que trop répétés, a imaginer de nouvelles fonctions aux mains, oreilles et bouches...

Sinon, quelques défauts entrevus dans Whiplash et La La land, mais en taille XXL.

Annotation :

1) Alors, tout le monde dans les commentaires et critiques semble avoir oublié "muder party", dans la filmographie de Saulnier. (C'est donc bien son 4ème film, et non son 3ème.)

2) Y a un acteur qui ressemble au fils caché d'Alfred Molina et Christopher Lee

3) Sinon, au niveau du scénar, ///SPOILER/// buter la moitié du comté pour pouvoir choper sa meuf dans une piscine d'eau chaude \ \ \ SPOILER-END \ \ \ fait un poil too much quand même.

Mention spéciale à une intro et une conclusion bien ineptes.
...Mais y a quand même quelques très chouettes plans et une ambiance mignonette.