Cover 2021: Journal d'un cinéphile en perdition

2021: Journal d'un cinéphile en perdition

Quel titre sensationnaliste, ça ne me ressemble pas. Mais mine de rien, l'année 2020 et la disparition de mon habitude d'aller régulièrement au cinéma a nuit, non pas à mon amour de cet art mais au moins à l'intérêt quotidien que je lui porte.
Perdre la routine familière de me renseigner sur ...

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112 films

créee il y a presque 3 ans · modifiée il y a plus de 2 ans

Battlestar Galactica: Razor
7.1
1.

Battlestar Galactica: Razor (2007)

2 h. Sortie : 24 novembre 2007 (France). Science-fiction, Guerre

Téléfilm de Felix Enriquez Alcala

Gaëtan Boulanger a mis 6/10.

Annotation :

Janvier - Découverte
Mon premier film de l'année est une petite déception. Ce téléfilm prolonge l'expérience "Battlestar Galactica" en offrant une intrigue supplémentaire, retraçant certains des jours les plus sombres du "Pegasus", vaisseau familier des connaisseurs de la série.
Pour l'occasion, on nous présente une nouvelle héroïne dont on va suivre les aventures. C'est un postulat intéressant qui permet d'en apprendre davantage sur la mythologie Cylon, sur certains des personnages présentés dans la saison 2 et qui, comme tout bon épisode de Battlestar Galactica, est servi d'une intrigue sympathique et de superbes musiques. Malheureusement, à aucun moment ce téléfilm ne parvient à être indispensable. Son traitement des thématiques habituelles de la série est inférieurs à ce que les meilleurs épisodes de celle-ci propose et jamais, à part peut-être pour le côté fanservice via ce qu'on apprend sur le passé de Bill Adama, l'aventure ne parvient à se démarquer. En préférant zapper ce film, on ne rate finalement pas grand chose. C'est bien de ne pas léser les spectateurs qui se contenteraient de la série mais c'est dommage de ne pas apporter davantage de substance, surtout quand le matériau source a autant de potentiel à exploiter.

Mort à 2020
5.9
2.

Mort à 2020 (2020)

Death to 2020

1 h 10 min. Sortie : 27 décembre 2020. Comédie

Film de Al Campbell et Alice Mathias

Gaëtan Boulanger a mis 7/10.

Annotation :

Janvier - Découverte
Même si un peu trop centré sur les événements anglo-saxons, cette rétrospective de l'année 2020 qui joue le jeu de la caricature des médias fait un bien fou, sonne souvent beaucoup trop juste, et se révèle ainsi pertinente. Bien sûr tout n'est pas parfait mais ça vaut bien la curiosité.

Le Cinquième Élément
7
3.

Le Cinquième Élément (1997)

The Fifth Element

2 h 06 min. Sortie : 7 mai 1997. Action, Aventure, Science-fiction

Film de Luc Besson

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Janvier - Enième visionnage
Le Cinquième Element est une redécouverte, dans le sens où ça faisait facilement 15 ans que je ne l'avais pas vu, si ce n'est plus. Et franchement, c'est un film qui fait toujours autant plaisir.
C'est facile de voir ce que ses détracteurs lui reprochent, notamment du fait de son scénario prétexte, volontairement un peu absurde pour mieux faire accepter son côté invraisemblable. Mais c'est un film où tout le monde se fait plaisir : les séquences s'enchaînent à toute allure, les décors et costumes sont fabuleux, les acteurs sont déchaînés, la VF est incroyable (car oui, c'est l'un de ces rares films que je continue de voir en VF), les dialogues sont tellement cultes que je me souvenais encore de la plupart. Besson est même plutôt habile côté réalisation, une chose dont a perdu l'habitude avec le temps, et ça reste l'un des plus grands films d'action de Bruce Willis. C'est un grand spectacle palpitant, dans lequel on ne cesse de rire, et c'était la meilleure manière d'adapter ce script sans queue ni tête. On arrive même à passer quelques messages, certes simples, mais qui mine de rien m'avaient marqué étant plus jeune et je crois que c'est déjà suffisamment notable.

Piège de cristal
7.6
4.

Piège de cristal (1988)

Die Hard

2 h 11 min. Sortie : 21 septembre 1988 (France). Action, Thriller

Film de John McTiernan

Gaëtan Boulanger a mis 9/10.

Annotation :

Janvier - Deuxième visionnage
Après tout ce temps, je pense que "Piège de Cristal" reste l'un de mes films d'action favori. D'ailleurs, même si "Die Hard" est un joli titre, mettons un instant en avant à quel point le titre français est stylé.
Dans ce film, il y a un peu tout ce que j'adore : un héros humanisé, régulièrement blessé, qui se débrouille avec son environnement pour s'en sortir, et une progression bien foutue à travers les étages de cette gigantesque tour. Le parcours de John McClane est fluide, crédible et les scènes d'action sont extrêmement bien foutu. D'ailleurs, c'est l'un des rares films d'action où les ennemis "chair à canon" en ont dans le ciboulot, ils réfléchissent avant d'agir et ont des stratégies assez cool, poussant John à redoubler d'ingéniosité. On se sent tout simplement pris au piège avec lui et la tension grandissante fonctionne à merveille. John McTiernan est au sommet de son art au niveau de la réalisation et le scénario est malin. Evidemment, McClane est connu pour ses punchlines et c'est indéniablement un héros attachant, tant dans son déterministe que dans son caractère bien tranché. En plus de cela, c'est toujours un plaisir, ainsi qu'un déchirement, de voir l'excellent Alan Rickman dans ce type de rôle.

Resident Evil : Apocalypse
4.1
5.

Resident Evil : Apocalypse (2004)

Resident Evil: Apocalypse

1 h 38 min. Sortie : 6 octobre 2004 (France). Action, Fantastique, Épouvante-Horreur

Film de Alexander Witt

Gaëtan Boulanger a mis 2/10.

Annotation :

Janvier - Deuxième visionnage
Et on poursuit ces sentiers dangereux en revoyant le deuxième film Resident Evil... La première fois, j'avais réussi à vraiment le prendre au second degré et à (relativement) m'amuser devant, alors que maintenant c'est tout l'inverse... Sauf sur le second degré. C'est impossible de prendre ce film au sérieux. Mais cette fois-ci, plutôt que de me surprendre et de m'amuser, je connaissais la direction qu'il empruntait et ce qui m'avait autrefois surpris m'a maintenant presque laissé de marbre. S'il assumait au moins son côté over the top tout le temps, on pourrait vraiment s'amuser, mais ils ne sont qu'épars, perdu dans un film qui parait bien plus long qu'il ne l'est vraiment, qui n'a rien à raconter et qui s'enlise constamment. Tout est ridicule, évidemment, surtout ce traitement du Némesis qui ferait facepalmer n'importe quel fan (sauf les fans de Steve, tmtc). Mais surtout on ressort fatigué d'un film très mal filmé, auquel on ne comprend pas grand chose visuellement, et qui fait un peu n'importe quoi n'importe comment sans avoir ce petit "plus" qui le rendrait sympathique malgré lui. Il perd donc deux points à ce revisionnage.

Soul
7.4
6.

Soul (2020)

1 h 40 min. Sortie : 25 décembre 2020. Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Pete Docter et Kemp Powers

Gaëtan Boulanger a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier - Découverte
Juste après l'avoir vu, j'aurais certainement mis 9 tant c'était un coup de coeur. Quelques mois plus tard, la hype est un peu redescendue mais il reste quand même l'un de mes Pixar favoris, ce qui est une haute performance.
Co-réalisé par Peter Docter, on est vraiment dans la continuité de Vice Versa, que je préfère néanmoins. Ici, j'ai adoré la manière dont la thématique de la mort est abordée. Un sujet étonnant pour un film d'animation qui vise autant les petits que les grands, c'est donc très osé et plutôt casse-gueule. Et pourtant, ça fonctionne à fond. Ca faisait même longtemps que je n'avais pas été aussi scotché par l'inventivité d'un Pixar. On va de trouvailles en trouvailles, de métaphores en métaphores pour parler du passage de la vie à la mort, à la spiritualité. Il crée son propre univers, comme le faisait Vice-Versa pour parler des émotions, et ça m'a émerveillé autant qu'ému à maintes reprises.
Les péripéties sont en soi assez classique, puisqu'il s'agit des liens qui se tissent entre notre héros et Numéro 22, mais au milieu des thématiques musicales et spirituelles ça fait des merveilles. Le film parvient également à être régulièrement hilarant en plus d'être toujours bien rythmé.
Un mot sur la musique, composée par Reznor, Ross et Batiste est incroyable. Je ne m'attendais pas à trouver Reznor et Ross dans un Pixar, que je venais d'entendre dans Mank d'ailleurs, mais franchement leur travail est superbe. La touche de Batiste, pour le jazz, renforce en plus l'identité du film.
Bref, un excellent Pixar, que j'ai déjà hâte de revoir !

Battlestar Galactica: The Plan
6.5
7.

Battlestar Galactica: The Plan (2010)

1 h 52 min. Sortie : 10 janvier 2010 (France). Science-fiction

Film DTV (direct-to-video) de Edward James Olmos

Gaëtan Boulanger a mis 5/10.

Annotation :

Février - Découverte
Quelle déceptiooooon. Ahlala, j'en attendais sûrement trop de ce deuxième téléfilm sur BattleStar Galactica, censé nous en apprendre davantage sur le lore des Cylons. Et sur certains points, c'est vrai qu'il respecte ce postulat et il apporte des choses intéressantes qui permettent de mieux comprendre ce qui se passe en coulisses. Je ne vais pas détailler pour ne pas spoiler.
Mais en fait, le problème est que ces informations ne représentent pas grand chose et que le film dure DEUX HEURES. Un épisode supplémentaire, au format 40 minutes, aurait largement suffi. Ici, on remet beaucoup d'extraits d'épisode de la série, ce qui est bien pour ceux qui ne se souviennent plus vraiment des détails et ont besoin d'une remise en contexte, mais pour ceux qui le regardent au milieu de la série, comme moi, c'est péniiiible. Qui plus est, contrairement à la série, ce téléfilm met beaucoup l'accent sur le cul et ajoute pas mal de scènes inutiles du genre, qui font plus remplissage qu'autre chose. Et comme je voulais que ce film développe les thématiques de la série et qu'il ne le fait pas assez, c'est donc majoritairement une déception.

Coup de foudre à Notting Hill
6.1
8.

Coup de foudre à Notting Hill (1999)

Notting Hill

2 h 04 min. Sortie : 18 août 1999 (France). Comédie romantique, Drame

Film de Roger Michell

Gaëtan Boulanger a mis 7/10.

Annotation :

Février - Deuxième visionnage
Notting Hill, c'est un peu un de mes plaisirs coupables. Si on regarde d'un peu trop près, les défauts seraient certainement criants, l'histoire pouvant paraître un peu invraisemblable et surtout très classique dans sa structure, avec une fin un peu trop "hollywood".
Maiiiiis... Il y a quelque chose que j'aime beaucoup dans ce film, c'est sans doute que la plupart du temps c'est simplement un film qui aime prendre son temps, se baser à 100% sur l'alchimie entre les personnages, entre les acteurs, et qui les laisse avoir des échanges sincères et crédibles. L'émotion qui en ressort est donc d'autant plus palpables et il y a plein de moments qui font ressortir ma niaiserie profonde. Et j'assume totalement.

Moxie
6.2
9.

Moxie (2021)

1 h 51 min. Sortie : 3 mars 2021. Comédie, Drame, Musique

Film de Amy Poehler

Gaëtan Boulanger a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mars - Découverte
A quelques facilités près, Moxie aurait vraiment pu être un très grand film, ou du moins un très grand teen movie, puisque c'est le genre dans lequel il s'inscrit. En obéissant à ces codes, il agrippe dans son sillage les défauts habituels de ces films-là, ce qui est vraiment dommage car au delà de ça l'écriture est souvent percutante et pleine de sens. D'ailleurs, le format "teen movie" est bien vu dans la mesure où il pourra ainsi toucher plus facilement son public cible et partager ses revendications. Car Moxie est avant tout un film engagé, très féministe, très "woke" diront même certains en poussant des cris d'effroi, mais c'est pour moi une de ses plus grandes qualités parce qu'il met très bien en avant de nombreuses problématiques actuelles et essentielles.
C'est là du coup que l'écriture est autant à féliciter qu'à critiquer, car entre des sujets très malins et des personnages attachants, il y a aussi des gros sabots qui viennent entacher la crédibilité de l'ensemble. Dommage mais, dans le genre, on est tout de même dans le haut du panier.

Saw
6.6
10.

Saw (2004)

1 h 43 min. Sortie : 16 mars 2005 (France). Policier, Épouvante-Horreur

Film de James Wan

Gaëtan Boulanger a mis 6/10.

Annotation :

Mars - Découverte
Probablement à cause de la réputation de ses suites, j'ai toujours été frileux à l'idée de découvrir Saw (tout comme je le suis encore aujourd'hui à l'idée de regarder Hostel). Le torture porn ne m'attire pas du tout. Je savais tout de même que le premier était bien moins dans cet esprit donc j'ai franchi le cap et j'ai découvert un thriller somme toute efficace, dans lequel les jeux psychologiques et les petits twists réguliers font bien leurs effets.
Malheureusement, contrairement à d'autres réalisation de James Wan, j'ai ici pas mal été déçu de sa mise en scène. Il adopte clairement un style spécifiquement pour ce film, dont il s'éloignera à l'avenir, à grands coups de flashs à tout va et de mouvements rapides un peu clipesque, on dirait un film d'horreur façon MTV ce qui est très chelou et ce qui, à mon sens du moins, nuit beaucoup à la tension.
Ce qui n'aide pas non plus, ce sont les personnages très caricaturaux mis en avant par le film. Le duo principal marche bien dans leur opposition mais, pris individuellement, ils ne sont pas très intéressants. C'est encore pire pour les flics ainsi que pour les potentiels coupables mis en avant par le film. Le tout est également un peu confus puisqu'on suit à la fois les deux enfermés, les flics, la femme, et le tout est saupoudré de très nombreux flashbacks pas toujours passionnant.
Ce qui sauve le film, finalement, c'est sa manière de ne pas tourner autour du pot, d'être très concis, suffisamment prenant pour tenir en haleine, enchaînant habilement les séquences pour maintenir l'intérêt.
A la fin du film, je partais plutôt sur un 5, mais cette note est un peu réévalué après avoir vu quelques suites et parce que, malgré tout, j'en garde un relatif bon souvenir malgré ses défauts.

Rango
6.6
11.

Rango (2011)

1 h 47 min. Sortie : 23 mars 2011 (France). Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Gore Verbinski

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mars - Deuxième visionnage
Film d'animation que j'avais adoré lors de sa sortie en salle car il m'avait vraiment surpris (rappelons qu'en 2011, Pixar dominait largement l'animation 3D et qu'il y avait peu de concurrence intéressante, à l'exception du tout juste sorti Raiponce par exemple), je redécouvre Rango littéralement dix ans plus tard et le courant passe toujours aussi bien. Si visuellement certains aspects ont vieilli, il reste très beau visuellement et surtout très bien mis en scène. Gore Verbinski, toujours au top dans ce domaine, s'en donne à cœur joie et nous livre d'excellentes séquences qui envoient, notamment ces combats contre un aigle, un serpent ou cette course poursuite. Si le principal défaut reste son script vraiment très très concis qui relie les péripéties sans trop savoir où aller, il est rattrapé par son ambiance Western très réussie et sa galerie de personnages étonnantes, avec en tête évidemment ce Rango qui donne constamment l'impression d'être sous acide. Ca se regarde bien, c'est toujours amusant et ça vieillit plutôt bien.

Saw II
5.3
12.

Saw II (2005)

1 h 33 min. Sortie : 28 décembre 2005 (France). Épouvante-Horreur

Film de Darren Lynn Bousman

Gaëtan Boulanger a mis 5/10.

Annotation :

Avril - Découverte
J'ai un peu de mal à me positionner sur ce Saw 2. Je pense par exemple avoir été un peu plus happé par celui-ci que par le premier mais, malheureusement, d'autres éléments gâchent la fête. Dans ses qualités, j'aime beaucoup qu'on passe du temps avec Tobin Bell et qu'on puisse vraiment profiter du personnage de Jigsaw, réellement la star du film. J'ai également trouvé le twist vraiment très malin et ça ajoute vraiment du piquant à l'ensemble.
En revanche, qu'est-ce que l'acteur principal joue mal et qu'est-ce que son personnage est inintéressant. Si on compatit évidemment avec son désir de trouver son fils, il s'enfonce constamment dans une spirale de mauvaises décisions et de comportement toxiques, ce qui va tout à fait dans les thèmes de ce film là, mais c'est un peu pénible. Ensuite, la maison remplie de piège était une bonne idée mais c'est un peu gâché par des dialogues insipides entre les personnages et des situations grotesques. Dans l'ensemble, ça reste sympathique et ça fait le job dans le genre, on apprécie encore davantage face à un thriller plus qu'à un film gore, mais d'importants défauts tirent le film vers le bas. Réalisé par James Wan, ça aurait sûrement été beaucoup mieux (même si sa réal pour le 1 ne m'avait pas ébloui non plus).

The End of Evangelion
7.8
13.

The End of Evangelion (1997)

Shin Seiki Evangelion Gekijô-Ban : Air/magokoro Wo, Kimi Ni

1 h 30 min. Sortie : 19 juillet 1997 (Japon). Animation, Action, Drame

Long-métrage d'animation de Hideaki Anno et Kazuya Tsurumaki

Gaëtan Boulanger a mis 4/10.

Annotation :

Avril - Découverte
Pardon mais, non, ce n'est pas possible. Clairement ce film a passé le point de rupture chez moi. C'est un peu comme s'il avait décidé de prendre tout ce que je n'avais pas aimé dans la série et de développer cela au centuple.
Alors, depuis j'ai bien compris que ce film était un énorme "Fuck you" de son créateur, adressé tant à ses fans qu'à l'industrie de la japanimation, et qu'il est un peu censé envoyer aux fans qui se reconnaissent en Shinji un message pour leur montrer que le héros auquel ils s'identifient est un parfait connard et les secouer par la même occasion. Alors oui, ok.
Mais non.
Pour moi, "The End" devait prouver qu'Evangelion avait bien quelque chose à dire, et que toute la série n'avait pas été du vent. Alors ce final qui est un véritable suicide artistique, puisque l'oeuvre se fait hara-kiri pendant 1h30, m'a forcément complètement filé entre les doigts. Shinji est évidemment encore plus détestable que jamais. Pardon mais là il est carrément ignoble. Dans la scène d'introduction il se masturbe sur le corps de sa pote dans le coma svp. On en est là Je spoile pas, c'est le tout début hein. Et pendant tout le reste ça part en couille. Les autres personnages s'enfoncent dans leurs pires travers, les femmes sont encore plus maltraités que dans la série, et etc.
On a, certes, un incroyable combat qui est le grand moment de gloire du film mais malheureusement pas celui d'Asuka qui... euh, elle aussi part en sucette scénaristiquement. Je vais pas m'étaler sur le sujet mais le moment "de gloire" m'a fait ultra facepalmer.
Et ce n'était que le début de ma peine puisque pendant toute la seconde moitié s'enfonce dans le non-sens le plus absolu. Il y a quelque chose de beau là-dedans, on s'y enfonce à bras ouvert, et on va toujours plus loin, à chaque fois que tu penses avoir atteint le stade de non retour on s'enfonce toujours plus profondément dans l'ubuesque. Et là, je peux comprendre qu'il y ait un côté fascinant, mais j'ai clairement lâché prise à ce moment. Le film m'a laissé sur le bas côté et il est parti sans moi. Et avec une meilleure conclusion, il aurait pu éventuellement me récupérer, mais on est toujours à fond dans connard-land alors c'était même pas la peine d'espérer.
Tu termines Evengelion, tu regardes en arrière, tu te sens violenté et même un peu souillé, et au fond tu te demandes à quoi bon.

Darkman
6.4
14.

Darkman (1990)

1 h 36 min. Sortie : 14 novembre 1990 (France). Fantastique, Action, Aventure

Film de Sam Raimi

Gaëtan Boulanger a mis 6/10.

Annotation :

Avril - Découverte
On voit, dans Darkman, à peu près tous les prémices qui mèneront à Spider-Man douze ans plus tard. Sam Raimi s'éclate déjà à la réalisation et s'entraîne à la placer de la manière la plus héroïque, la plus comic-book qui soit, et Danny Elfman compose déjà un score époustouflant étrangement proche de celui qu'il fera pour Spider-Man d'ailleurs.
En voyant ce film, c'est fou comme ce côté "ébauche" du chef d'oeuvre à venir saute aux yeux. Et au niveau de la réalisation, Raimi est déjà extrêmement doué et maîtrise ses effets pour présenter ses personnages, leurs pouvoirs et leur monstruosité. C'est d'ailleurs ici que Darkman brille, dans les multiples visages de son personnage principal et évidemment ce visage défiguré, à peine visible entre les bandeaux ensanglantés qui recouvrent ses plaies. Liam Neeson y est d'ailleurs meilleur dès qu'il a ses bandages, tant le personnage est simplet dès qu'il n'en a pas.
Le problème du film se situe dans un script beaucoup trop classique, et sans doute déjà un peu trop kitsch pour son époque. En fonçant à 200% dans le comics, la plupart des scènes sonnent volontairement fausses, improbables et exagérées, mais cela dénote avec le ton global. L'identité de l'oeuvre n'est pas très fixe mais, ce qui est sûr, c'est que l'ensemble ne fait pas vraiment sens. Ca se regarde bien, c'est très classique dans le déroulé, et le coup d'oeil vaut surtout pour son personnage central, quelques gueules de cinéma parmi les méchants, et le duo Raimi/Elfman qui pose les bases pour de futurs grands films de super-héros.

Voyage vers la Lune
5.8
15.

Voyage vers la Lune (2020)

Over the Moon

1 h 35 min. Sortie : 23 octobre 2020. Aventure, Comédie, Musique

Long-métrage d'animation de Glen Keane et John Kahrs

Gaëtan Boulanger a mis 5/10.

Annotation :

Avril - Découverte
Malgré des prémices engageants, avec cette idée de voyager jusqu'à la lune à bord d'une fusée construite soi-même, dans le but de rencontrer une déesse en laquelle plus personne ne croit, "Voyage vers la lune" ne finit pas de décevoir. Le début, classique, est pourtant plutôt prenant et toute la séquence de construction est palpitante, amusante, et l'ensemble du film est même rempli de belles images et d'une poésie appréciable. Mais... dès que la déesse est rencontrée, pour moi, c'est là que le tout s'effondre. A trop vouloir se la jouer pop, à trop vouloir jouer sur tous les tableaux à la fois, en multipliant les personnages secondaires "amusants", ce film d'animation Netflix ne sait plus où donner de la tête et ne cesse de s'égarer, s'éloignant de son sujet, de ses personnages et de sa magie initiale. Tout s'enfonce dans un classicisme certain et, si de bonnes séquences empêchent le naufrage, notamment les plus poétiques d'entre elles, on en sort malheureusement la mine déconfite.

Jeu d'enfant
6.5
16.

Jeu d'enfant (1988)

Child's Play

1 h 27 min. Sortie : 5 avril 1989 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Tom Holland

Gaëtan Boulanger a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Avril - Découverte
Ce premier épisode de la série Chucky est vraiment très sympathique. Bien plus un "thriller" qu'un film d'horreur à proprement parler, il est plutôt prenant et son concept (bien qu'évidemment connu de tous, de nos jours, sans même avoir vu le film) fonctionne vraiment bien. Par contre, je trouve que le film grille sa meilleure cartouche dès la scène d'intro: en nous montrant précisément comment l'âme d'un tueur rentre dans cette poupée, le film casse son meilleur suspense: celui de se demander si la poupée est maléfique ou si l'enfant est l'auteur des crimes. Le pire, c'est qu'il joue un peu là dessus, car les policiers se posent cette question. Pouvoir douter de cet enfant et avoir peur de lui aurait rendu le film tellement meilleur !
Pour autant, "Chucky" reste vraiment un chouette film, avec de bons personnages et une poupée évidemment malaisante, mais on reste quand même face à quelque chose de très convenu.

Resident Evil : Extinction
4.3
17.

Resident Evil : Extinction (2007)

Resident Evil: Extinction

1 h 30 min. Sortie : 3 octobre 2007 (France). Action, Science-fiction, Épouvante-Horreur

Film de Russell Mulcahy

Gaëtan Boulanger a mis 4/10.

Annotation :

Mai - Deuxième visionnage
Extinction réhausse le niveau après un très mauvais deuxième épisode : ce troisième film Resident Evil est probablement l'un des meilleurs de la franchise, même s'il n'a pas autant de charme que le premier. On apprécie toujours qu'il essaie de développer une ambiance rendant hommage à Mad Max, ça lui donne de la personnalité, mais l'ensemble est complètement creux, vain et ne raconte rien. Au visionnage, je trouvais que le combat final était complètement ridicule et faisait honte aux jeux... puis j'ai joué à Code Veronica, et je me suis rendu compte qu'en fait les combats de ce style font partie des jeux depuis 2000. Bon.
En bref, si à mon premier visionnage j'avais été surpris en bien, il ne reste plus grand chose à se mettre sous la dent une fois qu'on connait un peu l'ambiance. J'espérais pourtant que le côté nanar aurait de l'intérêt, mais finalement, si peu, si peu...

8MM - Huit millimètres
6.2
18.

8MM - Huit millimètres (1999)

8MM

2 h 03 min. Sortie : 10 mars 1999 (France). Policier, Film noir

Film de Joel Schumacher

Gaëtan Boulanger a mis 6/10.

Annotation :

Mai - Découverte
8mm démarre comme un film policier plutôt sympathique, avec une ambiance poisseuse et un script alléchant, et avec en prime un Nicolas Cage en pleine forme et un jeune Joaquin Phoenix déjà au top. On a même Norman Reedus en balayeur, si ça c'est pas la classe.
Ce qui marche donc le mieux c'est l'enquête, l'ambiance, l'univers des bas fond et du porn underground, mais aussi de bons personnages secondaires et les rapports que le héros entretient avec eux (comme la mère de la victime).
Maiiiiiiis... le problème est que, dès la deuxième moitié, le film en fait des caisses. Tout y est too much. A trop vouloir montrer à quel point l'humain peut être immonde et crade, il tombe dans le grotesque en en faisant 3x trop un peu tout le temps. Et ce n'est pas "trop gore", c'est juste "trop ridicule" car le tout manque de crédibilité et que beaucoup de choses sont cousues de fil blanc. De ce fait, la trame du héros qui est "empoisonné" par toute cette noirceur a du mal à convaincre. En bref, cela reste un film policier sympathique, plutôt bien filmé et avec une belle photo et une bonne ambiance, mais un peu trop forceur.

Wind River
7.1
19.

Wind River (2017)

1 h 50 min. Sortie : 30 août 2017 (France). Thriller, Drame, Policier

Film de Taylor Sheridan

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Mai - Découverte
Un excellent polar, presque littéral tend la température glaciale imprègne la pellicule. Dans les faits, l'histoire n'est pas très complexe mais l'ambiance, l'impression d'être perdu au bout du monde et les personnages plutôt bien composés renforcent diablement l'ensemble. Qui plus est, le contexte social est riche et élève lui aussi le récit: nous sommes dans une Amérique campagnarde complètement isolée, où la jeunesse semble avoir perdu l'espoir d'une vie meilleure dans ces terres, où les problématiques des discriminations raciales sont prégnantes du fait de la proximité des réserves amérindiennes. D'une violence simple et sourde, filmée médicalement, et par définition redoutable, le récit est passionnant, très souvent stressant et palpitant. C'est un parcours que l'on suit avec attention. Pour son nouveau passage derrière la caméra, Tyler Sheridan offre un beau film policier, porté par une magnifique partition signée Warren Ellis et Nick Cave qui confère à l'oeuvre une grande partie de son atmosphère si marquante.

Les Mitchell contre les machines
7.1
20.

Les Mitchell contre les machines (2021)

The Mitchells Vs. the Machines

1 h 50 min. Sortie : 30 avril 2021. Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Michael Rianda et Jeff Rowe

Gaëtan Boulanger a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mai - Découverte
Après Spider-Verse, voilà une nouvelle grande réussite des studios de Sony Animations, qui prouve encore qu'entre quelques films paresseux ils sont capables de pondre de très belles choses. Espérons que ça les encourage dans cette direction.
"Les Mitchells" est en effet une nouvelle trouvaille débordant d'inventivité, démontrant un savoir-faire certain dans la composition visuelle et l'utilisation de l'animation pour raconter quelque chose de différent. Après Spider-Verse, Sony sort donc un film qui vient chatouiller les codes très rigides des films d'animations en 3D traditionnels, qui ont bien besoin d'être secoués, pour nous offrir une tornade de dynamisme, de bonne humeur et de scènes d'action très chorégraphiées. Certes, c'est parfois clairement too much et ça entre dans son délire à toute blinde, mais pour peu qu'on accroche à l'énergie folle de ce long métrage on passera un très bon moment, d'autant que l'humour fait très très souvent mouche et offre des moments d'anthologie. Outre son énergie "+++", il lui est souvent reproché de ne raconter que quelque chose d'assez simple, une relation familiale dont les liens doivent être ressoudés, comme on en a vu des tonnes. Et c'est le cas. Heureusement, à mon sens, ça ne prend pas trop de place et ça s'inscrit très bien dans l'intrigue générale, nous permettant de facilement nous émouvoir malgré le côté convenu de l'histoire.
En somme, les Mitchells est un film réjouissant, une grande réussite qui donne envie d'encore plus de films d'animation qui prennent des risques et qui osent nous emmener dans leurs univers.

Saw III
4.9
21.

Saw III (2006)

1 h 47 min. Sortie : 22 novembre 2006 (France). Thriller, Épouvante-Horreur

Film de Darren Lynn Bousman

Gaëtan Boulanger a mis 4/10.

Annotation :

Mai - Découverte
Malgré des défauts qui crèvent le plafond (et une note qui s'en ressent), il y a plusieurs petits choses que j'apprécie dans ce Saw 3: l'importance de Jigsaw et son incarnation par Tobin Bell, certains aspects du personnage d'Amelia, le petit twist de fin à son sujet et au sujet du mari de l'héroïne... Et même peut-être l'aspect très gore, alors que je n'en suis pourtant pas du tout du tout client. Mais disons que ça renforce un côté assez horrible, éprouvant, qui rend cet épisode moins "fun" que pouvaient peut être l'être les précédents. Même si je ne suis pas fan du goreporn, il y a un jusqu'au boustisme qui aurait pu être intéressant si l'ensemble du film s'était montré convainquant.
Malheureusement non. Car Saw 3 est, dans l'ensemble, vraiment bête. Le personnage de Jeff est incohérent et insupportable: l'idée était pourtant bonne, le forcer à pardonner et à souffrir pour aider ceux qui ont causer son malheur, ou se montrer complice des meurtres ultra violents de Jigsaw. Sauf que, si son hésitation pouvait être légitime au tout début, on le retrouve toujours dans la même situation de "Noooon, je ne te sauverai paaas, tu mérites paaas, bon allez si quand même". Bis repetita. Et c'est pénible et ses séquences alourdissent considérablement le rythme.
Ensuite, tout dans le perso d'Amelia est cliché au point d'en être ridicule. Et c'est sur-accentué au point d'en être consternant, appuyé par des flashbacks inutiles et ultra longs qui rallongent un film qui avait besoin de rythme et qui pourtant s'enlise, mais s'enlise... Enfin, la toute dernière révélation de Jigsaw n'a aucun sens. Tout part du principe qu'il avait prévu que tout, absolument tout, se passerait exactement comme ça. Alors que le ridicule des situations ne permettait pas cette certitude (ses plans étaient moins tirés par les cheveux dans le 1 et le 2). Bref, une fin bien décevant pour cette "première trilogie".

Mr. & Mrs. Smith
5.2
22.

Mr. & Mrs. Smith (2005)

2 h. Sortie : 27 juillet 2005 (France). Action, Comédie, Romance

Film de Doug Liman

Gaëtan Boulanger a mis 7/10.

Annotation :

Mai - Redécouverte
Etonnante surprise que ce Mr and Mrs Smith qui, je crois, pourrait participer à une réhabilité générale de Doug Liman dans le cinéma d'action. Il est l'un de ses réalisateurs avec beaucoup de savoir faire qui, pourtant, n'a pas reçu autant de grâce que certains de ses collègues. Après tout, il n'a que "révolutionner" le cinéma d'action moderne avec La Mémoire dans la Peau (que je n'aime même pas plus que cela, mais qui a eu une influence indéniable sur le cinéma des années 2000).
Anyway je m'égare. Ce qui m'a frappé dans ce film, c'est à quel point les séquences d'action étaient inventives, joliment chorégraphiées, offrant un véritable ballet de balles et de coups à nos deux protagonistes. Le tout est saupoudré de beaucoup d'humour et d'un paquet de scènes mémorables. C'est une vraie bonne comédie d'action. Le plus gros point faible, et qui me fait hésiter avec une note un brin inférieure, c'est une séquence finale assez pauvre et un peu redondante avec tout ce qu'on a traversé jusqu'à maintenant. Dommage donc, mais pas de quoi bouder son plaisir.

Oxygène
5.8
23.

Oxygène (2021)

1 h 40 min. Sortie : 12 mai 2021. Science-fiction, Thriller

Film de Alexandre Aja

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mai - Découverte
Oxygène a fait couler beaucoup d'encre à sa sortie et a été le sujet de nombreuses critiques négatives. Pourtant, en ce qui me concerne, ça a été un véritable petit coup de coeur. Déjà, pour commencer, j'ignorais totalement le pitch, je m'attendais simplement à une réécriture un peu SF de "Buried", et j'ai pu me laisser aller de surprises en surprises tout au long de l'aventure. Car cette histoire est vraiment bien écrite et, même si elle traverse bien entendu des lieux communs de la SF et qu'elle ne révolutionne évidemment rien (ce n'est pas son but), elle sait délivrer dans un cadre minimaliste une sacré aventure. L'exercice de ce genre "d'ultra-huis clot" est toujours très intéressant dans sa manière de faire progresser une intrigue riche en révélation, comme celle-ci. Et outre le fait que j'ai été surpris à de maintes reprises, j'ai trouvé que c'était une belle histoire, avec quelques séquences presque poétiques et avec un sens du "grandiose" qui m'ont beaucoup étonné de la part d'Alexandre Aja. La bande son est superbe, la réalisation globalement inspirée, Mélanie Laurent y va à 300% et bon sang, que cela fait du bien de voir un film de SF/thriller français de cette trempe, avec des moyens aussi bien utilisés, dans un scénario loin d'être honteux.
Le seul bémol pour moi vient du fait qu'on se fout un peu de notre gueule. Parfois, 20% d'oxygènes s'écoulent en 30 secondes et parfois 1% dure littéralement 10 mins. C'est un peu contre-productif et le suspense aurait tout aussi bien fonctionné si le film s'était déroulé "en tant réel". Bref, voilà un film qui, malgré ses simplicités, vaut bien le coup d'être défendu je trouve.

58 minutes pour vivre
6.7
24.

58 minutes pour vivre (1990)

Die Hard 2

2 h 04 min. Sortie : 3 octobre 1990 (France). Action, Thriller

Film de Renny Harlin

Gaëtan Boulanger a mis 6/10.

Annotation :

Mai - Troisième visionnage
Je n'ai jamais trop aimé 58 minutes pour vivre, film par lequel j'ai découvert la saga Die Hard étant petit, et qui m'a rendu phobique des avions car c'est avec lui que j'ai appris qu'on pouvait EXPLOSER ET TOUS MOURIR.
Enfin, il fallait bien l'apprendre un jour.
Mais même après ce trauma d'enfance, je n'en ai jamais été fan, surtout en comparaison des autres épisodes de la trilogie. De nos jours, c'est surtout son intrigue que j'apprécie: le plan des terroristes est rudement bien ficelé, j'adore la manière dont ils prennent au piège cet aéroport, c'est vraiment ingénieux et ça crée tout de suite une tension palpable. J'aime la détermination de McClane, le fait qu'il mette tout en oeuvre pour faire mieux que les autorités sur place, le fait qu'il doive sauver sa femme, ce sont des ressorts qui fonctionnent bien.
En revanche, certaines choses continuent de me décevoir. Premièrement, on perd un peu le côté "je me débrouille avec ce que j'ai sous la main" car chacune des actions de McLane consiste à se rendre à un endroit et à tirer sur tout ce qui bouge dans des fusillades qui sont, par ailleurs, filmées assez platement. Ca n'arrange rien. Le film abuse également du fait que John se prend constamment la tête avec tout le monde, ça le rend moins sympathique, moins drôle, même s'il conserve une énergie intéressante. Et de la même manière, on appuie un peu trop sur la stupidité des autorités au point de perdre en crédibilité.
Bref, tout cela dresse un bilan mitigé pour un film pas mauvais, plutôt bien écrit mais malheureusement un peu quelconque dans l'exécution et un brin trop long.

Une journée en enfer
7.4
25.

Une journée en enfer (1995)

Die Hard with a Vengeance

2 h 11 min. Sortie : 2 août 1995 (France). Action, Policier, Thriller

Film de John McTiernan

Gaëtan Boulanger a mis 9/10.

Annotation :

Mai - Deuxième visionnage
Vu sa réputation, j'avais été un peu déçu lors de mon premier visionnage, notamment à cause d'une deuxième partie qui m'emballe moins et d'une fin décevante. Alors, même si je reste en partie d'accord avec cela, il est grand temps pour moi de retourner ma veste et de le clamer haut et fort: mais quel film incroyable ! Une sorte de film d'action ultime, même si préfère encore le huis-clos du premier.
L'intrigue est encore une fois excellente, vraiment très bien écrite, avec une progression crescendo et une tension constante. Et il y a deux choses qui fonctionnent très bien : la relation hilarante entre McClane et Zeus et la présence du grand méchant, Simon. Je continue de préférer le début, on retrouve ce côté "pris au piège" du premier, quand McLane n'a pas d'autres choix que de faire ce qu'on lui demande et à redoubler d'inventivité. A ce titre, la poursuite du métro, en voiture comme à pied, est vraiment une séquence incroyable !
Mais toute la suite reste du même niveau. Quand John et Zeus comprennent mieux le plan de Simon et qu'ils tentent tout pour le déjouer, le film prend une autre dimension, tout aussi prenante, avec des rebondissements réguliers. Il y a bien quelques défauts, ici et là, surtout dans la manière dont certaines séquences sont raccordées (tiens, on se recroise par hasard, ça alors) et toujours cette fin clairement en deçà des attentes, mais ça n'empêche pas ce Die Hard 3 de s'illustrer comme un excellent film d'action n'ayant pas pris une ride ! La réalisation est hors norme, l'écriture aux petits oignons, et l'humour est au moins aussi efficace que la tension.

Die Hard 4 : Retour en enfer
5.4
26.

Die Hard 4 : Retour en enfer (2007)

Live Free or Die Hard

2 h 08 min. Sortie : 4 juillet 2007 (France). Action, Thriller

Film de Len Wiseman

Gaëtan Boulanger a mis 7/10.

Annotation :

Mai - Deuxième visionnage
C'est sûr, il ne faut pas le regarder de trop près, il ne faut pas faire trop attention aux détails, au risque de se brûler. C'est sûr, il a fait pleurer les fans qui n'ont pas hésité à crier leur haine, dans les critiques de site par exemple, rappelant à qui veut l'entendre qu'un McLane qui ne dit pas "fuck" n'est pas un vrai McLane. Et qu'à la grande époque il ne se serait pas transformé en true american hero, il aurait gardé son âme rebelle. Moi tout ce que j'ai compris, c'est que les fans de Die Hard peuvent être aussi pénibles que les fans de Star Wars.
Nan mais c'est sûr, on s'éloigne beaucoup des premiers films de la série, c'est indéniable. Et là où Die Hard a été une révolution, ici DIe Hard 4 ne fait que suivre l'évolution du cinéma d'action, prenant l'overthetop des années 2000 bras dessus bras dessous pour nous offrir un cocktail d'action encore plus explosif que ce qu'aurait pu imaginer Michael Bay.
Et si c'était ça qui faisait le charme de Die Hard 4 ? Car même si l'histoire peut-être un peu bête, constamment dans la surenchère, préférant la démesure à la logique, cela occasionne des moments incroyables, vraiment très bien mis en scène, bien plus lisibles que la moyenne de l'époque. Le plus souvent, ça fait largement l'affaire et ce film est un divertissement haut de gamme qui apporte son lot d'amusement et de spectacle. Il n'y a finalement pas d'autres films comme Die Hard 4.
Mais à trop vouloir en faire trop, tout le temps, le film finit par perdre le sens des réalités et à perdre son spectateur par la même occasion. Notre incrédulité n'est plus suspendue, on se demande tout le temps comment McLane pouvait prévoir que ses actions auraient l'action escomptées, ou encore on se demande comment lui et ses adversaires sont encore en vie après tout ce qu'ils ont encaissé. Et tout cela sans même parler de l'humour qui est forcément bcp moins bon que dans les précédents et d'un côté un peu "ok boomer" dans la manière dont John communique avec la nouvelle génération.
Du coup, pourquoi 7 ? C'est vrai que j'ai hésité avec un 6+. Mais je crois qu'avec cette note je félicite l'inventivité des séquences d'action, qui sont sincèrement impressionnantes et qui rattrapent la plupart des tares du film. C'est creux par contre. Alors ça, ça ne fait aucun doute. Appelons ça un plaisir coupable.

Die Hard : Belle journée pour mourir
3.8
27.

Die Hard : Belle journée pour mourir (2013)

A Good Day to Die Hard

1 h 38 min. Sortie : 20 février 2013 (France). Action, Policier, Thriller

Film de John Moore

Gaëtan Boulanger a mis 2/10.

Annotation :

Mai - Deuxième visionnage
Je m'étais juré de ne plus jamais voir ce film. Bon, maintenant je jure de ne plus jamais le revoir, même lors de mon prochain marathon DIe Hard. Il n'y a définitivement rien dans ce film qui vaille le coup de se l'infliger plus d'une fois. Ou même pas une seule fois: si vous ne l'avez pas vu, n'ayez pas de curiosité morbide, passez votre chemin.
On sent d'abord une volonté de changer de ton, celle de quitter l'over the top à outrance et de passer à quelque chose de plus viscéral et réaliste, plus proche de Bourne. Ca se sent dans la manière dont c'est filmé. Mais quand c'est mal foutu, le résultat est atroce. De toute façon, en confiant le film au réal du nullissime Max Payne, on n'avait aucun espoir. A raison: c'est simple, les scènes d'actions sont ILLISIBLES. Le film démarre part une course poursuite de près de 30 mins dans laquelle on ne comprend rien. Les cascadeurs font du bon taff mais, malheureusement, on n'arrive pas à suivre les personnages, on ne comprend pas qui est qui, c'est coupé dans tous les sens, ça donne mal à la tête, c'est bruyant et confus et on ne ressent rien, pas la moindre intensité. Et cette séquence est symptomatique de toutes celles qui suivront, qui seront coincées dans le même délire de zoom/dézoom à vomir, sans jamais aucune idée de mise en scène, et on parvient à détruire les rares bonnes idées de séquence que le film pouvait avoir.
Et bizarrement ce n'est pas le pire.
Le pire, c'est le scénario. J'ai rarement vu un tel concentré d'incohérences, ce serait bien trop long de toutes les citer. La pire de toutes reste sans doute le fait que McClane père et fils sont à Chernobyl sans combinaison, oklm, alors qu'ils viennent justement de parler du fait que ce n'était pas une bonne idée !! Ou que l'histoire parle d'une évasion spectaculaire dans un tribunal, mais qu'aucune autorité ne lève le petit doigt, tout le monde se fiche que la ville soit à feu et à sang. Il n'y a vraiment rien qui ancre le récit dans le réel. Et même au delà de cela, l'intrigue n'a aucun sens, les enjeux sont confus, il y a des trahisons en veux-tu en voilà et on ne comprend même pas spécialement ces "twists". Et on a un méchant qui mange des carottes et fait des claquettes. On est sur du high level nanardesque. Le film ne respecte donc en rien l'identité Die Hard, c'est juste un actionner lambda sur lequel on a greffé McClane, il n'y a pas de "débrouille" ou "mauvais endroit au mauvais moment", c'est juste un gros shooter débile

Babe, le cochon devenu berger
5.6
28.

Babe, le cochon devenu berger (1995)

Babe

1 h 29 min. Sortie : 21 février 1996 (France). Comédie, Drame

Film de Chris Noonan

Gaëtan Boulanger a mis 7/10.

Annotation :

Mai - Redécouverte
S'il est évidemment rempli de bons sentiments, "Babe" est un film parfois plus dur qu'il en a l'air, un film qui questionne notre regard sur le monde animal et qui pointe de nombreuses horreurs du doigt (comme le feront Happy Feet, écrit aussi par Miller, ou Chicken Run bien entendu). Bien sûr, il le fait de façon à pouvoir plaire aux enfants, et avec beaucoup d'innocence et une certaine naïveté propre au personnage de Babe, ce qui pourrait en énerver plus d'un. Le tout manque peut-être également d'enjeux. Malgré tout, c'est un film qui déborde de créativité, d'idées farfelues dans tous les sens et d'un humour étonnamment parfois un peu cartoon, qui fonctionne bien. Le propos général, le joli travail sur les animaux, la bonne humeur et les quelques émotions glanées au passage en font un chouette film qui rempli son cahier des charges. Et il est important de mettre en valeur ces films, alors qu'ils se tournent en premier lieu vers les enfants, arrivent à proposer un spectacle assez malin et original. Il y en a peu.

Petite maman
6.3
29.

Petite maman (2021)

1 h 12 min. Sortie : 2 juin 2021. Drame

Film de Céline Sciamma

Gaëtan Boulanger a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Juin - Découverte.
Premier film vu au cinéma en 2021, "Petite Maman" est avant tout cette petite victoire, ce plaisir de retourner en salles. Film de Céline Sciamma qu'on pourrait qualifier de "mineur" après l'incroyable "Portrait de la jeune fille en feu", c'est une petite fable touchante et qui se suit avec plaisir. L'histoire d'une petite fille qui rencontre et se lie d'amitié avec sa mère, lorsque celle-ci était enfant. Il nous parle de deuil et de relations parentales sous le prisme du regard enfantin. C'est naturellement beau mais finalement aussi simple dans le dispositif que dans ce qu'il a à nous dire. Ca ne l'empêche pas d'être empreint de poésie et d'avoir de très chouettes moments, mais il ne marque malheureusement pas les esprits.

Promising Young Woman
6.7
30.

Promising Young Woman (2020)

1 h 53 min. Sortie : 26 mai 2021 (France). Comédie, Drame, Policier

Film de Emerald Fennell

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Juin - Découverte
Promising Young Woman est un thriller déroutant, qui laisse un souvenir assez incisif. Si certains lui reprocheront de "surfer sur l'ère metoo", c'est parce que c'est l'un de ces films qui tournent autour des nombreuses problématiques soulevées ces dernières années sur l'insécurité constante que ressentent les femmes, et sur la culture du viol, plus précisément. Et moi, j'adore qu'un thriller parle de cela, surtout quand il se montre comme un grand film de vengeance. C'est peut-être là dessus qu'il surprend le plus car c'est finalement moins un film de vengeance que ce à quoi on pouvait s'attendre, puisqu'elle ladite vengeance est plus "soft" que ce que l'idée derrière le film laisse imaginer. D'ailleurs, il prend le parti (très intéressant) de ne pas forcément offrir l'exutoire recherché et de laisser la place à beaucoup de frustration. Une façon, d'une certaine manière, d'ancrer le film dans le réel et de laisser les thématiques au premier plan plutôt que de les faire disparaître derrière un déversement de violence.
Non, Promising Young Woman est en fait très, très malin et les manières de se venger, de faire comprendre les problèmes, à la fois aux spectateurs et aux personnages, sont surprenantes et bien vues. Le "plan final" est peut-être en parti un peu trop tiré par les cheveux mais j'aime beaucoup l'idée qui s'en dégage.
Félicitons également une super mise en scène, qui utilise les codes de différents genres (la comédie romantique, le film de vengeance, etc) pour jouer avec le spectateur et appuyer son propos. D'excellents acteurs aussi. Et une OST dont je n'arrive à retenir que ce remix de Toxic... Mais bon sang, quel remix de fou !

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