2021, sans faim

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+/- 0 Un bijou de maîtrise. Rien en trop, rien ne manque, rien ne dépasse.

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Simple, efficace et incroyable de fascination morbide. Comme confrontation de catégories morales, c'est aussi assez habile dans le genre, impeccablement cohérent et construit tant sur la forme que sur le fond, sans fioritures. Le film captive plus qu'il n'effraie, offrant une spirale mortifère sous ses dehors avenants et son soleil de minuit mais remplaçant l'effroi par une stupeur qui ne peut qu'aller crescendo une fois l'introduction passée. L'écran happe.

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D'une rare finesse. Kore-eda n'a pas besoin d'en faire beaucoup pour dérouler son intrigue et développer la psychologie des personnages. Les sous-textes sont également raffinés, évitant à tout prix le choc frontal et laissant au spectateur le choix de trancher, ou non.

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On ne peut jamais savoir quand un film va nous parler. Ça arrive comme ça, par hasard. Une rencontre plus ou moins improvisée, une heureuse coïncidence, une conjoncture favorable. La contingence.

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Anderson semble poser les base de l'univers qu'il va développer. LILY. Gros casting, gros style mais avec des personnages vivants malgré leur aspect globalement hiératique et détaché.

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+/-0

La version director's cut est un peu lourdingue avec tous ses immondes flashbacks oniriques au ralenti. Au lieu de rajouter un plan de deux secondes pour montrer que le jogging jaune s'est bien pris une bastos.

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+2

Il faut savoir reconnaître ses erreurs de vulgaire pisse-froid prétentieux.

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Suspiria mais en mieux. Quelques clichés mais rien d'important. Le rythme est bien géré, Wright en fait beaucoup mais pas trop comme dans... (au hasard) Baby Driver. En tout cas, ça fait du bien de voir un scénario intéressant, bien construit et d'avoir une histoire vivante. On croit même un peu aux personnages.C'est une bonne surprise.

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Un film d'aventures solide, où le voyage compte plus que la destination. Bon les rosbifs ont gagné, c'est tout de suite moins bien. Heureusement qu'il y a Russel Crowe.

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La très bonne surprise. La réinterprétation de la nouvelle de Lovecraft est intéressante, le film sait prendre son temps et garder sa part de mystère. Et surtout on aime beaucoup trop cette ambiance de néons violets...

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Outre le côté manichéen un peu trop pregnant, c'est un beau moment de cinéma. On se croirait un peu dans le désert des Tartares, un peu en AFN, un peu chez Kafka...

Et puis j'ai un faible pour tous ces personnages qui traversent le monde comme s'ils en étaient un peu absents.

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Je m'attendais à un brûlot abolitionniste, j'ai été plaisamment déçu. On a ici un film foncièrement honnête, qui s'occupe aussi de raconter une histoire et de caractériser la psychologie des personnages, de faire référence aux éléments les plus partagés et paradoxalement tus de la culture contemporaine (tout le monde a reconnu certaines prods, ne mentez pas s'il-vous-plaît). L'esthétique n'est pas en reste, très efficace. Le seul vrai bémol, ce sont certaines scènes un peu gratuites, même si rien n'y est vraiment pornographique.

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Une comédie française drôle ? En 2021 ? Moi qui attendais les Tuches 4. Je serais presque décu.

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+/-0

Classique : c'est fin, très fin, ça se mange sans fin.

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Un documentaire honnête dont le sujet exceptionnel prend aux tripes, encore plus quand on grimpe soi-même. On se retrouve partagé entre la beauté de ces lieux hors du monde et l'enfer de la situation, sans négliger une pointe d'envie pour cette intensité de sensations, cette rage de vie. Une vraie pulsion de mort.

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+/- 0

L'animation et la direction artisitique sont vraiment réussis mais ça ne raconte toujours pas grand-chose. C'est mignon.

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+/- 0

Un classique, qui ne vieillit pas trop mal. Christian Bale est assez crédible en golden boy ravagé.

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S'il paraissait difficile de faire pire que Lynch, ce Dune est trop monotone et oppressant pour être le chef d'oeuvre apparemment attendu. Il s'aime beaucoup et en fait surtout trop. Trop long, trop de poussière, trop de plans contemplatifs, trop de Hanz Zimmer, trop de mysticisime vain, trop de Thimoté Chalamet, trop de manichéisme, trop de Villeneuve qui semble se regarder filmer avec béatitude...

Heureusement que certains passages, étrangement ceux sans action violente et directe, sont percutants et que des élément épars donnent envie de voir le jeune premier trop propre vriller au mégalo.

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Un peu injustement décrié. Peut-être à cause d'une trop longue attente ?

OSS n'hésite pas à plonger dans le méta, tourner autour de sa bouffonnerie habituelle et jouer au vieux con. Ce qu'il fait remarquablement bien. On lui pardonnera ses quelques vulgarités.

De toute façon, un film qui bute Pierre Niney ne peut pas être fondamentalement mauvais.

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Wes Anderson fait du Wes Anderson. Milimétré, ironique à souhait. Malheureusement le casting se révèle impossible à exploiter et la France se fait clairement souiller. Bon. On adore quand même les artistes maudits, on aime un peu mai 68 et ça manque de commissaire Bialès ou de chef Etchebest.

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Dur, dérangeant, tant sur notre rapport au monde qu'aux hommes mais limité en tant qu'objet cinématographique.

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Trop vraisemblable pour que la satire fonctionne vraiment, il est fort bien possible que les gens soient aussi cons. Reste à savoir si le problème est le film ou l'époque. Et puis la réalisation, banale.

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Un con trop loin. On ne reprochera pas à Dupontel de faire du Dupontel, ça reste assez drôle bien qu'un peu daté, mais en dehors de l'humour et de l'énergie communicative de ses personnages c'est trop fragile.

Point bonus kitch Manu Chao. Mes oreilles ont saigné mais je me suis bien marré.

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Un alien-like à l'âme soviétique. La variante est loin d'être désagréable, utilisant au mieux l'atmosphète déprimante et étoufante d'une URSS sur le déclin. L'action est mesurée et le film prend le temps de se construire, bref ; maîtrisé mais sans panache.

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Burlesque et bien chorégraphié mais fondamentalement mièvre et lourdingue.

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Simple et efficace. On passe un bon moment, même si la recette est déjà solidement éprouvée et que la surprise en est donc absente.

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Ce qu'on pouvait encore craindre arriva : Disney a encore pris le pas sur Pixar. L'histoire est bonne, le cadre génial, les personnages vivants mais on pourrait transposer tout ça sur n'importe quel autre film d'animation. Cela manque d'âme et de surprise, les thèmes sont vu et revus.

Reste quelques moments de grâce, où Pixar prouve par ses fulgurances qu'en terme d'émotion il peut frapper juste et vrai, et la maestria visuelle.

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John Wick avant John Wick. Badass, no brain et avec du bacon.

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Un film avec un complot nazi est un film qui fonctionne. C'est scientifiquement prouvé.

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Vorace a ce truc étrange qui cloche un peu, malgré un bon matériel de base et une intrigue solide. L'instant Benny Hillau milieu n'aide certes pas. Comme la réalisation chaotique. Heureusement que certains moments apportent une bonne dose de tension.