50 ans de musique : 1 année 1 album

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1973 : chef d'œuvre. Peu d'albums ont marqué autant l'histoire de la musique. Ecouter "the Dark side..." en stéréo, c'est faire une expérience mythique. Découvrir les textes de chacune des chansons de cet album concept, c'est s'assurer un voyage en poésie. Et d'une certaine manière, c'est apprendre à me connaître. On me demande souvent : "Vous êtes combien dans ta tête ?"... Je n'ai toujours pas la réponse.

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1974 : petite pépite que cet album de Robert Wyatt ! Evidemment je ne pouvais pas en profiter en 1974 puisque je l'ai découvert l'année dernière. ;-)
Depuis, il ne se passe pas une semaine sans que j'écoute cette ambiance et son si particuliers, mélanges de nombreuses influences (le Floyd, Eno, Oldfield...).

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1975 : Springsteen est l'avenir du rock. Il ne le sait pas encore mais il va marquer ma vie à jamais. Pas tant pour son look, sa voix, ses mélodies mais surtout pour ses chansons fleuve avec des textes d'une rare poésie. "Thunder road", "Tenth Avenue Freeze out", "Born to run" ou encore "Jungleland" : toutes sont content l'envers du décor des USA et sont dignes des plus grands écrivains américains London, Steinbeck, Kerouac...

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1976 : ce ne fut pas une grande année pour le rock à l'image de la sortie des Ramones avec leur album éponyme. Leur musique - sans être révolutionnaire - secoue les foules et devient l'emblème d'une époque qui se cherche.
Aussi la présence de Jean-Mich' dans cette liste est plus qu'un symbole.
C'est le renouveau de la musique qui va marquer des décennies (Air, Carl Cox, Daft Punk et.) et faire la fusion entre le rock, la musique classique et la technologie.
C'est aussi tout simplement le 1er album que je me souvienne d'avoir écouter avec mon père sur sa chaîne Hi-Fi Akai !

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1977 : si Animals n'est pas l'album le plus connu du Floyd, ce n'est pas non plus mon préféré (Atom Heart Mother sans hésiter !). J'avoue aussi que c'est un choix par défaut comme en 1976. A la même époque règnent les chantres du Punk (Sex Pistols, Clash, Iggy Pop) et surtout Bob (Exodus).
L'ambiance de l'album annonce the Wall et rompt avec les albums précédents en prenant une dimension politique (cf. Orwell et le souffle apporté par les Punks, cqfd).
Mais surtout Animals, c'est une pochette mythique qui valait bien un hommage.

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1978 : comme "Animals" pour Pink Floyd, "Darkness..." n'est pas l'album le plus connu en France pour le Boss (qui ne l'est pas encore). Par contre, il l'est beaucoup plus aux Etats-Unis car les Américains en comprennent les textes. Et c'est avec cette oeuvre que Springsteen commence à écrire sa légende, au sens propre comme au figuré. Il décrit avec des textes fleuves, de véritables nouvelles, le côté sombre des villes (préférentiellement) et des campagnes du continent. Laissé-pour-compte, agriculteur en difficulté dans le Dust Bowl, workers du Michigan, jeune en perdition des suburbs... Tous sont inclus et subtilement mis en peinture. Un tableau qui préfigure "Nebraska" qui sera plus sombre encore.
Bref Springsteen est devenu le Steinbeck musical des USA avec cet album.

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1979 : si un seul tube est sorti de cet album ("Lady writer"), l'ensemble est d'une belle harmonie, bercé par la voix de Mark.
C'est la suite logique du 1er EP : les sonorités, les phrases musicales et les rythmiques de "Sultan of Wing" s'y retrouvent sur plusieurs titres.
Depuis, je ne me lasse jamais d'écouter le jeu de guitare subtil et plein de nuances de Knopfer.

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1980 : le Blues fait une entrée fracassante, au cinéma et dans ma vie. L'événement déclencheur est son visionnage par mon frère au collège. Il est dithyrambique et me pousse à le voir.
A sa découverte, pour l'enfant que je suis, images de cascades et chansons de Hooker/Franklin and co se télescopent et tourbillonnent en boucles. Je serai guitariste ou je ne serai pas.
Je le serai grâce à la naissance de ma 1ère fille : je lui ferai découvrir le film et je serai son "Blues father" !

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1981 : cette année terrible pour le rock et le blues est symptomatique du tournant des années 80. La décennie va introduire de plus en plus de synthétiseurs dans la musique. Les artistes des 70's sont donc condamnés à s'adapter ou être marginalisés et mourir avec leurs idées (sic).
Après le glorieux "Back in Black" (1980), le nom de l'album d'AC/DC (et le titre éponyme) est tout un symbole. Il s'inspire des gladiateurs qui entrent dans l'arène et déclarent avant de mourir, "For Those About to Die, We Salute You".

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1982 : pour illustrer le tournant musical des années 80, j'ai choisi de ne pas opter pour 2 albums majeurs de mes artistes préférés. Zappés donc les sublimes "Nebraska" (Springsteen) et surtout "Love over gold" (Dire Straits) !
"Eye in the sky" contient quant à lui des titres de styles différents, de cool à funky, de planant à orchestré.
Il débute notamment par un titre, "Sirius", repris dans toutes les enceintes sportives américaines.
Surtout, pour moi, c'est le groupe et l'album de Ian Bairnson. Qui est il ? Pour ceux qui ont consulté ma liste des meilleurs titres, il est le soliste guitare de "Wuthering Heights" (Kate Bush).

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1983 : le vrai rock est donc mort (apparemment) emporté par la fulgurance de la nouvelle vague musicale. Les artistes du moment sont Aha, Wham, Cure, New Order... U2 apparait donc comme un anti-dépresseur.
Plus sérieusement, la "New wave" ne m'a jamais inspiré alors que U2 a bercé mes pré-sorties en boites de nuit fin des années 80. En particulier cet album live "Under a blood red sky" qui reprend quelques uns de leurs titres les plus célèbres tels que "Sunday blood sunday", "I will follow", "New year's day". Mais à l'arrivée, je ne suis ni convaincu par la voix souvent criarde de Bono, ni par la qualité du son, ni par l'exécution des morceaux trop fidèles aux originaux.

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1984 : l'année suivante, je serai en Irlande. Et je découvrirai ce live somptueux. Un des monuments du genre qui montre ce qu'un groupe musical peut produire de mieux en concert.
On y retrouve outre le son et la performance d'excellentes qualités :
- l'intro et la montée en tension ("Once upon a time")
- les arrangements qui réinventent les morceaux originaux ("Sultans of wing" ou "Tunnel of love")
- les titres fleuves qui permettent à l'émotion de s'épanouir ("Private investigation" ou "Telegraph road")
- la clôture magistrale ("Going home").
Rien qu'en l'écrivant et en le réécoutant, j'en ai des frissons !

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1985 : déjà fan de Goldman depuis quelques années, cet album marque un tournant.
"Je te donne" est l'hymne de la famille que j'ai fondée pour ce qu'il symbolise.
"Je marche seul" est ma philosophie de vie qui a assez peu varié.
"Pas toi" a accompagné mes premières douleurs amoureuses ;-)
"Confidentiel" est une des formes les plus abouties de la poésie selon Goldman (chanson d'amour également reprise ensuite en hommage à Balavoine décédé).
Bref un des albums les plus personnels de ma vie.

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1986 : année dédiée pour l'album comme pour le titre aux enregistrements réalisés en concert. 2 raisons :
- peu d'albums majeurs de mon point de vue ;
- ces performances vont me pousser à aller voir en concert mes 2 artistes préférés de l'époque (Goldman en France, Springsteen côté USA).
Ce live-ci consolide des concerts étalés sur 10 ans Avec des moments Culte très émouvants (notamment une version de 12mn de "the river").
Il arrive en même temps que l'album "Born in the USA" et tous 2 marquent une rupture : le Boss a tout dit (ou presque) et il y aura beaucoup moins d'inspiration et de création par la suite.

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1987 : beaucoup d'albums intéressants pour le Pop-Rock : Appetite for destruction (Guns...), Document (REM), A momentary lapse (Floyd) ou même Où veux-tu que je regarde (Noir Dés').
C'est INXS qui m'a marqué le plus à l'époque. Je garde beaucoup de sympathie pour cet album :
- il ne vieillit pas grâce à la simplicité de ses arrangements
- l'ado que j'étais a commencé à faire le malin dessus au collège ("I need you tonight", "Devil inside", "New sensation"...).
Leurs oeuvres précédentes et suivantes m'ont moins inspiré ;-)

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1988 : la Mano déferle sur la France avec son style et son énergie. "Mala vida", "Ronde de nuit", "Salga la luna"...
Que de beaux titres poétiques et qui ouvrent la France à la culture et à la musique hispaniques.
Une fusion réussie entre le rock et le latino.

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1989 : cette année a été très inspirante pour moi. Le concours est rude entre "New York" (Lou Reed), "Flying in a blue dream" (Satriani), "The healer" (John Lee Hooker) ou encore l'album "101" (Depeche Mode).
Je retiens Noir Désir car il va rythmé toutes mes années 1990 et cet EP en a été l'événement déclencheur.
C'est LE groupe de rock français et seul Téléphone peut rivaliser en tant termes d'influences et de notoriété.
Mais l'univers créatif, les allégories et les ambiances mis en musique par Bernard Cantat et ses collègues vont bien au-delà d'une bonne récitation des gammes du rock et de ses thèmes traditionnels (jeunesse, société, patriarchie...).

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1990 : en même temps que je me familiarise au rock indépendant et ses multiples déclinaisons mondiales, cet album m'ouvre à une dimension qui m'est totalement inconnue ou presque : la "World musique".
C'est l'album de "Ye ye ye", générique du cercle de minuit".
C'est surtout le label musical créé par Peter Gabriel chez Virgin Records et qui va me faire découvrir de nombreux artistes de talents divins : "Gula Gula" de Mari Boine Persen (1990) ou le fabuleux "The Last Prophet" de Nusrat Fateh Ali Khan (1994).

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1991 : je suis "Kurt" à la vie à la mort. Il a fait sortir le rock de sa tombe.

PS : et dire que cette année là, il y a : le "black album" (Metallica), "Blue lines" (Massive attack), "One meat ball" (Calvin Russell), "A Vava inouva" (Idir), "Trompe le monde" (Pixies), "Out of time" (REM), "Blood Sugar Sex Magik" (Red Hot), "The Low End Theory" (A tribe called quest), "Achtung Baby" (U2), "Osez Joséphine" (Bashung)...

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1992 : comme 1991, il y a parfois des années de folies dans une vie !
Comme dissocier la fureur de Rage de celle portée par "Incesticide" (Nirvana), "Tostaky" (Noir Des), "Ten" (Pearljam) ou le moins réputé "Copperblue" (Sugar).
Mais RATM est également au choc qu'a été pour moi "Matrix" au cinéma.

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1993 : nous sommes toujours dans la décennie du grunge. Avec le style de vie que cela suppose. Avec des groupes emblématiques qui sortent tous de Seattle : Nirvana, Pearl Jam, Soundgarden et Alice in Chains !
Cet album est pour moi le meilleur de Pearljam grâce à la voix de Eddie Vedder, aux guitares hargneuses de Gossard et Mc Cready, à leur sens de la mélodie et à leurs textes engagés. Ainsi "Glorified G" condamne l'usage des armes, "Rats" la montée de l'extrême droite, "Go" la violence parentale (sexuelle ou physique) etc.

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1994 : quand il sort, l'album est un choc. Son ambiance sonore est fascinante. L'atmosphère y est sombre et parfois désespérée. Même la pochette devient source de magnétisme.
Kurt Cobain vient de décéder : le titre "Let me In" lui est dédié, autant qu'à River Phoenix, tous 2 amis de Michael Stipe. "Monster" est donc composé dans ces circonstances dramatiques et cela se ressent.
Il n'en demeure pas moins un EP extrêmement bien produit, arrangé et original. Un OVNI dans son genre qui rebute souvent à son écoute.
25 ans après il me captive encore.

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1995 : en allant aux Eurockéennes de Belfort, j'ai découvert sur le tard la chanson française avec Dominique A et Miossec. J'en étais resté à Sardou, Brassens ou Ferrat ;-)
Dans la foulée, j'ai enchainé avec Thomas Fersen, Arielle, Yann Tiersen...
Un changement de paradigme pour un "man in rock" comme moi, très orienté USA.
Il faut dire que mon ami Christophe a le sens de l'écriture, des mélodies et toute l'attitude rock qui permet de faire la jonction !

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1996 : découverte de Toulouse et des restos-bars aux couleurs Latino. Une musique me fascine, celle de Compay Segundo.
Depuis avec "Buena Vista Social Club", c'est la bande son de mes soirées festives estivales.

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1997 : avec la disparition des artistes fleurissent les compilations "hommage" comme les chrysanthèmes dans les cimetières sous le soleil d'hiver.
1997 n'a pas échappé à cette règle avec Barbara et cela fait désormais plus de 20 ans que ses chansons m'émeuvent. Elles m'accompagnent régulièrement, quand j'emmène mes filles à l'école, lors de soirées ténébreuses, lors de roadtrips bucoliques...
Barbara ne rime avec aucune des muses (bon si Thalia) mais elle en a bien des attributs : elle chante l'histoire, elle est la poésie, elle se part de comédie (Thalia donc) autant que tragédie et elle a été excellente auteure / compositrice.
Bref ma MUSE.

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1998 : avec quelques tubes bien sentis ("Right Here, Right Now", "The Rockafeller Skank" ou encore "Praise You"), l'album a été entendu et re-entendu moult fois, qui pour des pubs (Adidas...), qui pour des génériques de séries (Buffy...).
Fat Boy Slim est expert pour "sampler" les vieux tubes et fait une puissante fusion entre quantité de styles différents : Electro, Rap, Soul, Blues etc.
Un coup de maitre qui - pour un peu - m'aurait presque poussé à venir sur le dance floor !

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1999 : avec "Showbiz", Muse signe pour moi son meilleur album. Celui a qui lancé la comparaison avec Radiohead et Tom Yorke grâce à :
- son style musical à la fois agressif et mélancolique,
- la voix pouvant se percher haut de Matthew Bellamy.
Certes les textes ne passeront pas à la postérité (très ancrés sur la difficulté de leur éclosion et sur leurs relations humaines). Mais le tout reste de qualité et créatif.

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2000 : les années 90 sont finies et avec elles une certaine idée du rock (grâce notamment aux groupes grunge de Seattle).
Avec Eminem et cet album s'ouvre donc une nouvelle voix (voie).
Je garde la provocation très "rock" du "slim shady" mais aussi les samples extrêmement travaillés qui rendent les oeuvres du rappeur assez mélodieuses. Evidemment grâce à l'alliance au talent de Dr Dre mais aussi à quelques coups de génie (Dido qui collabore sur "Stan").

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2001 : à ce qu'il parait, ce n'est pas le meilleur album de Weezer (cf. album bleu). Moi, je l'aime bien. Le son me plait, la simplicité et l'évidence des mélodies également. Il est évidemment porté par le titre phare "Island in the sun" (hip hip hip) mais contient également plein de tubes courts et toniques ("Crab", "Photograph"...).

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2002 : j'ai hésité entre 2 albums "mineurs" et plutôt "spé" : Quarashi (Jinx) fusion rock/rap ou cet album de Sigur Ros. Ce dernier se superposera à jamais à l'état second (de type décorporation) que j'ai (hélas) vécu sous médicamentation. En clair, écouter Sigur Ros et être "sous crack" peut entrainer à une expérience magnétique et astrale.