Cover À la poursuite des 1001 !

À la poursuite des 1001 !

Du "Voyage dans la Lune" de Georges Méliès à "l'Odyssée de Pi" d'Ang Lee, sans obligation contractuelle de revoir les films vus ultérieurement.
D'après l'édition 2013 (la neuvième) d'Omnibus, celle avec Leo et Kate en couverture.

Les films en question sont ajoutés à la liste au ...

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Liste de

13 films

créee il y a plus de 8 ans · modifiée il y a presque 5 ans

Le Voyage dans la Lune
8
1.

Le Voyage dans la Lune (1902)

13 min. Sortie : 1 septembre 1902 (France). Aventure, Fantastique, Science-fiction

Court-métrage de Georges Méliès

mewnaru a mis 10/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Vu le 28 avril 2014.

Ce que le livre en dit : Scorcese pense que Méliès était prestidigitateur... Ce qui lui a permis de comprendre les possibilités qu'offraient une caméra. Bien d'accord !

Ce que j'en dis : Méliès est et restera l'un des grands génies du septième art. Ses idées ont révolutionné le monde. Le reste est dans les six lignes de ma micro-critique.

Le Vol du grand rapide
7.2
2.

Le Vol du grand rapide (1903)

The Great Train Robbery

09 min. Sortie : 7 décembre 1903 (États-Unis). Muet, Western

Court-métrage de Edwin S. Porter

mewnaru a mis 6/10.

Annotation :

Vu le 22 juillet 2015.

Ce que le livre en dit : Ce court métrage serait le tout premier western de l'histoire du cinéma. Il vaut surtout le coup d’œil du fait de son grand nombre de séquences (douze) permettant de développer l'histoire.

Ce que j'en dis : Moins remarquable que le "Voyage dans la Lune". Sa dernière image, un cadrage en gros plan sur l'un des voleurs tirant à bout portant vers le spectateur, est inoubliable.

Naissance d'une nation
6.3
3.

Naissance d'une nation (1915)

The Birth of a Nation

3 h 10 min. Sortie : 22 octobre 1920 (France). Drame, Historique, Romance

Film de David Wark Griffith

mewnaru a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 3 janvier 2016.

Ce que le livre en dit : Griffith, comme d'habitude, s'intéressait plus aux possibilités offertes par le média que par le message. À cet égard, il contribua à établir les normes du Hollywood moderne et bien que certains éléments de "Naissance d'une nation" semblent un peu vieillot, presque tous les films lui sont redevables d'une manière ou d'une autre.

Ce que j'en dis : Le film place le spectateur dans une position assez délicate. D'un côté j'ai été impressionnée par la maîtrise de Griffith, par le jeu de Lillian Gish, Henry B. Walthall et Miriam Cooper, et en même temps, regarder un film qui fait l'apologie du Ku Klux Klan reste une expérience plutôt dérangeante. L'approche n'est pas certainement pas conventionnelle, mais j'ai décidé de considérer pour ma notation que cette histoire traite juste de trois clans qui s'opposent (d'abord nordistes et sudistes, ensuite blancs et noirs), et non pas de racisme de la part de son auteur qui adapte un roman traitant de l'Histoire américaine. Bref, c'est compliqué, mais c'est un cinéma réussi.

Intolérance
7.4
4.

Intolérance (1916)

Intolerance: Love's Struggle Throughout the Ages

2 h 43 min. Sortie : 12 mai 1919 (France). Drame, Historique, Péplum

Film de David Wark Griffith

mewnaru a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 26 janvier 2016.

Ce que le livre en dit : Aucune dépense ne fut épargnée pour mener à bien les reconstitutions historiques. Sur les plateaux de l'épisode babylonien, qui restèrent très longtemps une référence à Hollywood, grouillaient près de trois mille figurants. Ces dépenses phénoménales trouvent leur équivalent dans les costumes somptueux et les scènes de foule complexes de l'épisode français.

Ce que j'en dis : Moins sujet à mauvaises interprétations que "Naissance d'une nation", "Intolérance" reste un très grand film. Les intrigues ne sont pas toutes égales, et les transitions de l'une à l'autre se révèlent régulièrement confuses. Pourtant, on ne peut que saluer l'immense travail réalisé sur ce film. Les décors sont hallucinants pour l'époque ! Franchement, il est difficile de rester de marbre devant l'attaque de Babylone, avec ces tours qui s'effondrent et ces figurants qui meurent pas milliers en arrière-plan ! L'intrigue contemporaine vaut aussi le coup d'oeil, rien que pour la prestation de la toute jolie Mae Marsh, qui était déjà très bien dans "Naissance d'une Nation" (tout comme la divine Miriam Cooper, dont je suis sous le charme). Cependant, ma préférence va vers la fille des montagnes, brillamment interprétée par Constance Talmadge, qui m'a ravi dans son rôle de femme forte, qui se bat pour elle et pour ses convictions, étonnement moderne pour l'époque. Sans oublier de mentionner quelques plans remarquables, tels que les gros plans sur Brown Eyes et la caméra s'approchant doucement du Roi de France. Si le précédent film de D.W. Griffith m'avait charmé, celui-ci m'a définitivement conquise !

Le Cabinet du docteur Caligari
7.7
5.

Le Cabinet du docteur Caligari (1920)

Das Cabinet des Dr. Caligari

1 h 16 min. Sortie : 15 mars 1922 (France). Drame, Thriller, Muet

Film de Robert Wiene

mewnaru a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 22 juillet 2015.

Ce que le livre en dit : Bien trop de choses passionnantes. Mais grossièrement, que le film est la clé de voûte d'un courant cinématographique fantastique qui fleurit en Allemagne dans les années 20. Fritz Lang, qui devait réaliser le film, avança que le public aurait du mal à comprendre sans pédagogie le style radical de Caligari. C'est lui qui imagina le dispositif où le héros, Francis, se remémore l'histoire du sinistre hypnotiseur et charlatant, le docteur Caligari, avant que l'on comprenne qu'il s'agit d'un aliéné qui, dans le style du Magicien d'Oz, a élaboré un récit auquel il a intégré des personnages de son quotidien.

Ce que j'en dis : Pour une fois, c'est un muet court, puisqu'il ne dure que 70 minutes. Pourtant, le manque d'action fait que le temps passe lentement pendant le visionnage. Ce qui m'a surtout plu, ce sont les décors, les costumes, la façon dont sont maquillés les acteurs. Cela donne à l'oeuvre un air de film d'horreur d'époque, qui impressionne malgré l'ancienneté. Visuellement, c'est très beau. Et puis le final se révèle assez amusant ; combien de réalisateurs, d'auteurs se sont par la suite inspirés de ce "twist final" pour clore leur oeuvre de la façon la plus surprenante possible ?

Le Lys brisé
7.2
6.

Le Lys brisé (1919)

Broken Blossoms

1 h 35 min. Sortie : 13 mai 1919 (États-Unis). Drame, Romance, Muet

Film de David Wark Griffith

mewnaru a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 2 février 2016.

Ce que le livre en dit : Premier film distribué par United Artists, le studio crée par Chaplin, Griffith, Douglas Fairbanks et Mary Pickford, "Le lys brisé" offre un parfait exemple de ce qu'on appelait à Hollywood le "style doux". C'est ce qui se faisait le mieux en matière de photo glamour : les chefs opérateurs utilisaient tous les moyens disponibles (fond de teint, appareils d'éclairage spécialisés, application d'huiles sur les objectifs, immenses rideaux de gaze translucide pendus au plafond du studio) pour souligner la beauté des stars.

Ce que j'en dis : Troisième film de Griffith de l'année, déjà, et de loin son meilleur. "Le lys brisé", c'est un film à l'image de son affiche. Magnifique et doux. C'est un film qui laisse deviner encore une fois le goût de Griffith pour le dépaysement. La première scène en Chine est un grand moment de cinéma, qui introduit idéalement le personnage principal. Malgré les clichés asiatiques présentés (et un acteur américain pour jouer un héros chinois), il est tellement agréable de voir que le réalisateur et scénariste était ouvert, prêt à montrer à son public d'autres environnements que ceux du quotidien. Concernant l'histoire, c'est tout plein de beauté et de poésie, une magnifique histoire d'amour impossible, sans aucune longueur. Lillian Gish y est plus magnifique et expressive que jamais. Un superbe moment d'émotion et de cinéma.

Within Our Gates
5.7
7.

Within Our Gates (1920)

1 h 20 min. Sortie : 12 janvier 1920 (France). Drame, Romance

Film de Oscar Micheaux

mewnaru a mis 5/10.

Annotation :

Vu le 10 février 2016.

Ce que le livre en dit : Peu de gens ont vu le film que Micheaux a voulu faire. Le film a été massacré par la censure, qui prétendit que ses scènes de viol et de lynchage constituaient une provocation au lendemain des émeutes raciales de 1919 à Chicago. Réputé perdu, une copie du film a été retrouvée à la Cinémathèque espagnole et restaurée en 1993.

Ce que j'en dis : Dans la lignée des grands classiques que je découvre cette année, "Within our gates" est loin d'être le plus mémorable. Honnêtement, son seul intérêt est historique : le premier film conservé d'un réalisateur de couleur. À part cela, c'est une trame bien classique et sans grand retournement de situations qui nous est servie. Il s'agit d'une dénonciation convenue des atrocités commises contre le peuple noir.

Les Deux Orphelines
7.2
8.

Les Deux Orphelines (1921)

Orphans of the Storm

2 h 30 min. Sortie : 15 septembre 1922 (France). Drame, Historique

Film de David Wark Griffith

mewnaru a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 8 mai 2016.

Ce que le livre en dit : Quoique inspiré d'une pièce de théâtre qui avait eu beaucoup de succès dans les années 1910, le scénario fut écrit par Griffith au fur et à mesure du tournage. De nombreux problèmes en découlèrent.

Ce que j'en dis : Il s'agit maintenant de mon quatrième Griffith (et certainement pas le dernier), je peux officiellement dire que j'aime le style du réalisateur, et que son influence sur le cinéma contemporain est indéniable. Simple mais pourtant grandiose fresque, grande Histoire de France réduite au petit destin de deux sœurs profondément attachées qui se voient séparées, le film est touchant, en particulier grâce aux interprétations des deux sœurs Gish.

La Charrette fantôme
7.4
9.

La Charrette fantôme (1921)

Körkarlen

1 h 46 min. Sortie : 1 janvier 1921 (Suède). Drame, Fantastique

Film de Victor Sjöström

mewnaru a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 28 mai 2016.

Ce que le livre en dit : Le succès de "La Charrette Fantôme" fut mondial dès sa sortie. Le film a cimenté la gloire de l'acteur, réalisateur scénariste et metteur en scènes Victor Sjöström et celle du cinéma muet suédois, mais a aussi eu une influence artistique avérée sur nombre de grands cinéastes et producteurs. Ingmar Bergman a dit que ce film l'a profondément bouleversé. Il a été frappé par la puissance des images. Il est aussi intéressant de savoir que dans le cadre de ses recherches pour le tournage, Sjöström se déguisa et séjourna quelques temps dans les quartiers misérables de Stockholm.

Ce que j'en dis : "La Charrette Fantôme" est remarquable autant par sa technique que son propos. On suit ici David Holm, pauvre bougre alcoolique un peu paumé, au seuil de la mort un jour à la Saint-Sylvestre. Qui meurt en ce jour se voit promettre de conduire la charrette de la mort durant un an. Rongé par les remords, l'homme retrace le cours de sa vie, dévoilé au spectateur par le biais de nombreux flash-back. Il est toujours intéressant de suivre ce genre de personnage, car la facilité n'y a pas sa place. Rien n'est totalement blanc ou noir. La réalisation de Victor Sjöström montre que l'homme a autant de talent pour placer sa caméra que pour jouer. Surtout, les scènes où la Charrette est visible sont de toute beauté. Le procédé utilisé, une simple surimpression, permet de rendre ces scènes fantasmagoriques juste comme il le faut. Un petit trucage simple, mais qui fait tout son effet !

La Souriante Madame Beudet
6.5
10.

La Souriante Madame Beudet (1923)

54 min. Sortie : 9 novembre 1923. Muet

Film de Germaine Dulac

mewnaru a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 13 septembre 2016

Ce que le livre en dit : Cette œuvre célèbre est l'un des premiers exemples de films relevant à la fois du cinéma féministe et du cinéma expérimental. Germaine Dulac dénonce l'aliénation des femmes dans un système patriarcal, mais elle utilise le cinéma balbutiant pour proposer un point de vue féministe radical.

Ce que j'en dis : Un film réalisé par une femme, enfin ! Rien que pour ça, rien que pour ce petit rien qui change tout au septième art, "La souriante Madame Beudet" est à voir. Germaine Dulac propose une vision alternative de la femme au cinéma, un point de vue novateur pour l'époque de la complexité féminine. Relecture de "Madame Bovary", le film brille lorsqu'il dévoile les rêves et fantasmes de Madame Beudet, tout en les liant aux poèmes torturés de Charles Baudelaire.

Le Docteur Mabuse
7.9
11.

Le Docteur Mabuse (1922)

Dr. Mabuse, der Spieler

4 h 57 min. Sortie : 13 juin 1924 (France). Drame, Policier, Muet

Film de Fritz Lang

mewnaru a mis 6/10.

Annotation :

Vu les 3 et 4 janvier 2017

Ce que le livre en dit : Le film a connu un énorme succès en Allemagne, probablement à cause de son côté fourre-tout : frissons, horreur, politique, satire, sexe, magie, psychologie, art, violence, comédie vulgaire et effets spéciaux. "Docteur abuse" a été conçu non seulement comme un thriller flamboyant mais aussi comme un manifeste utilisant explicitement la figure du génie du crime pour symboliser les maux réels de son époque.

Ce que j'en dit : Rudolf Klrin-Rogge est impressionnant. Son regard est pénétrant dans "Le Docteur Mabuse" comme dans "Metropolis". Un grand acteur, certainement. Cependant le film présente bien trop de longueurs. J'ai décroché au milieu du film et je le regrette. Bien des scènes auraient pu être raccourcies, resserrant ainsi l'histoire autour du psychanalyste.

Nanouk l'Esquimau
7.2
12.

Nanouk l'Esquimau (1922)

Nanook of the North

1 h 18 min. Sortie : 11 juin 1922 (États-Unis). Aventure

Documentaire de Robert Flaherty

mewnaru a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 13 janvier 2017.

Ce que le livre en dit : Robert J.Flaherty, considéré comme le père du documentaire, tourna des heures de prises de vues sur le Nord et ses habitants. Alors qu'il s'apprêtait à expédier ses bobines au Etats-Unis, son négatif brûla entièrement. Il mit des années à rassembler assez d'argent pour retourner dans le Nord. Il se fonda sur le souvenir des meilleures scènes qu'il avait tournées pour modeler les faits afin de les inclure dans son nouveau film, comprenant des choses que Nanouk faisait régulièrement, d'autres qu'ils ne faisait jamais et d'autres qu'il n'avait pas faites depuis longtemps. Le film bénéficia d'une publicité inattendue quand on apprit que Nanouk et sa famille avaient péri dans une tempête de neige.

Ce que j'en dis : "Nanouk l'esquimau" est intéressant, rien que par l'histoire de sa création. Au-delà des péripéties par lesquelles est passé Robert Flaherty pour tourner son film, ce presque-documentaire de cinéma est une grande réussite. Plusieurs raisons : le grand charisme de Nanouk, le fait d'avoir montré également l'importance de sa famille, la découverte d'us et coutumes assez inédits pour l'époque. De plus le film est court, impossible de s'ennuyer !

Nosferatu le vampire
7.7
13.

Nosferatu le vampire (1922)

Nosferatu, eine Symphonie des Grauens

1 h 34 min. Sortie : 4 mars 1922 (France). Épouvante-Horreur

Film de Friedrich Wilhelm Murnau

mewnaru a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 19 janvier 2015.

Ce que le livre en dit : Murnau est déjà une figure importante de l'expressionnisme allemand quand il décode d'adapter le roman de Bram Stoker, rebaptisé Nosferatu pour des questions de droit. Au bout du compte, l'adaptation est assez fidèle, excepté le changement de nom des personnages. Par ailleurs, le succès de Nosferatu entraînera des dizaines d'adaptations de Dracula, pour la plupart officiellement autorisées.

Ce que j'en dit : Au moment où je le rajoute à cette liste, je l'ai vu il y a quasiment deux ans. Peu de souvenirs, si ce n'est que je me rappelle avoir adoré l'ambiance, et trouvé un charisme monstre au Comte Orlok. Les images de Friedrich-Wilhelm Murnau sont magnifiques, ses décors sublimes.

mewnaru

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